Partir en l’Islande, découvrir le Pays des Trolls : voilà quel était mon rêve (sans doute nourri par Jóga de Björk mais aussi par un tas de bonnes raisons…). Et après des années d’attente, j’ai passé 3 semaines à visiter l’Islande, en tente et sac à dos, dans la partie Sud de l’île. L’itinéraire du circuit part de l’aéroport de Keflavík et va à Reykjavík, Hveragerði, Landmannalaugar, Skaftafell, Jökulsárlón, Vík, Dyrholaey en passant par les cascades de Eldgja, Skógafoss et Seljalandsfoss.
Logistique :
· Durée : 3 semaines (du 1er au 22 août)
· Voyage : itinérant, camping (sauvage / payant) en tente, à pied et en bus
· Sac à dos : 20 kg
· Budget : ≈ 320 € (billet d’avion) ≈ 550 € (pass bus + nourriture + un peu de camping)
(retrouvez tous les détails et mes conseils pratiques pour préparer son voyage en Islande)
Arrivée en Islande
aéroport de KEFLAVÍKJOUR 1 : La nuit avait déjà été courte, et le sommeil plus que léger. Dormir dans un avion est toujours chose compliquée, mais quand c’est pour rejoindre la destination de vos rêves… Peu importe !! J’étais donc tout excité à l’idée de fouler le sol volcanique islandais et dire dans le creux de ma main “That’s one small step for man…”. Mais ! Mais mais mais mais, mais… le plan ne s’est pas passé tout de suite sans accrocs, et ça, ça ne plait pas du tout à Hannibal : après des années d’attente, ce vieux rêve de enfin visiter l’Islande a bien failli être gâché… dès les premières minutes !! cf : anecdote de mes premières heures en Islande.
Les choses rentrées dans l’ordre, petit déjeuner au lever du soleil (qui ne s’était presque jamais vraiment couché). On fait le change : 300 € soit 43113 ISK. 6h00, ça y est, l’aventure peut enfin commencer !! Avec seulement 2h de sommeil dans les pattes…
LA PÉNINSULE DE REYKJANES
la traversée du désert...À la sortie de l’Aéroport International de Keflavík, le projet était de rejoindre Reykjavík à pied. Escale dans la ville de Keflavík, où il n’y pas grand-chose à faire. La ville parait désertée. Elle vivait surtout grâce à une base aérienne américaine qui a fermé depuis.
Après plusieurs heures de marche en plein soleil (c’est pas qu’il soit très chaud, mais il pique !! ) hors des chemins, au milieu de la mousse, du lichen, des herbes, des cailloux… on se rend plus réellement compte de l’immensité de l’Islande et de l’impossibilité de concrétiser nos projets. On a fait que 16km en presque 9 h !! Des sacs à dos de 20kg et pratiquement pas dormis, ça aide pas ! Le paysage désertique, seulement traversé par la route 41 (cf : Road 66…), semble interminable.
Du coup, on fait escale à Vogar après une journée qui a attaqué le corps et… surtout le moral !! Je m’endors, il fait encore plein jour, depuis bientôt 16h d’affilée !!
VOGAR
et son arrêt de bus !JOUR 2 : En cette période de l’année en Islande, le soleil ne se couche quasiment pas. C’est assez étrange de s’endormir en plein soleil et de se réveiller avec ! Après une bonne nuit de sommeil, le moral est regonflé à bloc ! On va prendre le car jusqu’à Reykjavík et après, on avisera quant à la suite de notre voyage en Islande. On trouve un point d’eau dans un chalet au bord du terrain de foot local : petite toilette, lessive et poches d’eau remplies.
Arrivée à l’arrêt de bus qui se situe à quelques kilomètres, à l’intersection de la route 41. Il est 12h. Les horaires des cars de différentes sociétés (vieux de 2 ans…) indiquent qu’il en passe à peu près toutes les heures. Celui de 13h30… rien ! 14h30… non plus ! On se dit que, décidément, ce voyage a été maudit et que la guigne nous poursuit. Le Guide du Routard avait bien prévenu que c’était le bordel entre les compagnies de car. Le dernier passerait à 15h05…
Donc, on se décide à faire du stop. On traverse le rond-point et au moment où on pose nos sacs à dos, le car arrive en face !! Alerte rouge !! On recharge, on court, on agite les bras !!!! Il nous prend, direction Reykjavík !! La délivrance !!!!! On a attendu 2h30 sans rien, et il aura fallu qu’on s’écarte pour que le car arrive dans les 2 minutes… Je crois bien qu’on se fout de notre gueule depuis le début… Mais ici, le road-trip voyage en Islande en bus commençait bel et bien ! 🙂
REYKJAVÍK
enfin ça commence pour de vraiArrivés à la Station des Bus, on récupère toutes les brochures des agences de cars (Reykjavik Excursions, Sterna…) pour se décider à acheter le pass “Beautiful South Circle” qui permet de faire un circuit faisant le tour du Sud de l’Islande (en partie sur le fameuse Route 1) en passant par ses incontournables comme Landmannalaugar, Skaftafell, Vík, quelques chutes d’eau etc… Idéal donc pour visiter le Sud de l’Islande. Une boucle sans retour, uniquement dans un sens, qui est illimité dans le temps. Cela permet donc d’être libre de prendre son temps, selon le lieu et la météo (cela s’avérera un choix très judicieux par la suite… !!).
Reykjavík s’avère mignon comme tout. Un parfum de sérénité et de décontraction plane sur la ville. On passe par un Centre Touristique avec son intérieur très chaleureux (vieux canap de recul, vieil abat-jour de chez ta grand-mère, une gamelle pour un chat) où une employée française nous renseigne. Après réflexion, on écartera l’idée d’aller faire le grand classique d’un voyage en Islande : le Cercle d’Or (le parc de Þingvellir, la chute d’eau Gullfoss et les geysers de Haukadalur). C’est hyper fréquenté du fait de la proximité avec Reykjavík. Ensuite, direction le camping qui se situe à 2km à l’Est, derrière le Stade. Le camping est infesté… de français !!
À savoir : en Islande, on paie le camping par personne et non par tente.
JOUR 3 : Visite de Reykjavík sous un soleil resplendissant ! Vue panoramique sur les montagnes (Mont Esja) de l’autre côté de la baie. La ville est très propre et les façades alternent de couleurs vives. Visite de la Cathédrale Hallgrímskirkja. La façade du nouvel Opéra, créée par l’artiste Olafur Eliasson est également à voir. Petit tour sur le port qui permet une belle vue d’ensemble de Reykjavík.
➜ en savoir plus sur Reykjavík
La vraie découverte du jour a été celle du magasin Bonus (nourriture discount) qui permet de faire le plein pour finalement pas trop cher du tout par rapport au coût de la vie en Islande.
Astuce 1 : grâce à la géothermie, l’Islande est “l’île aux bananes” (excellent rapport poids/énergie).
Astuce 2 : les campeurs laissent à disposition plein de choses (bonbonnes de gaz, gel-douche, etc…) qu’ils ne ramènent pas. Du coup, on a pas eu à acheter une seule bonbonne pendant les 3 semaines !
HVERAGERÐI
premiers émerveillementsJOUR 4 : Première escale de la boucle dans le Sud de l’Islande. Le Guide du Routard s’attarde pas trop dessus et pourtant c’est une petite ville très étonnante, réputée pour ses serres maraîchères et horticoles. Après les paysages désertiques des plaines, on découvre ici des arbres (!!!) sur des montagnes rouges, jaunes avec, au loin, l’océan. On remonte une des rues principales très fleuries puis on découvre nos premières fumerolles dans le parc géothermique (fermé à cette heure-ci).
Astuce : faire le plein à Bonus, dans le centre commercial avant la suite du périple.
On pose la tente pour un camping sauvage sur les hauteurs de la ville, non loin d’autres fumerolles et des marmites de boue en ébullition. C’est très impressionnant de voir toute cette fumée, le bruit que ça fait et la sensation de puissance que ça dégage. Plus loin, un conduit tout rouillé rejette de l’eau bouillante et crache une colonne de vapeur dans un son rauque saisissant.
JOUR 5 : départ pour Landmannalaugar. Après un changement de car à Selfoss, on monte dans un car tout-terrain, surélevé pour traverser les gués. Les voyages en bus ne sont pas déplaisants puisqu’ils soulagent vraiment le dos ! La compagnie pense à ses usagers puisque le chauffeur s’arrête à certains endroits touristiques pour pouvoir prendre des photos “five minutes photo stop” (pour le volcan actif Hekla et Frostastaðavatn mais également dans des stations-essence pour… consommer… Y’aurait-il des accords… ? ).
LANDMANNALAUGAR
Waaaaaaaaaoooouuuuh !!!!Après 4 heures de pistes de sable, on arrive au camping de Landmannalaugar. C’est véritablement un incontournable pour un voyage en Islande ! Un cadre splendide : une plaine où ruissellent plein de petits rus, au milieu de magnifiques montagnes teintées d’ocres jeunes, bruns, rouges, avec parfois du bleu, du vert, du gris, recouvert de mousse par endroit. On se croirait au Népal ou en Mongolie.
À savoir un splendide trek nommé Laugavegur rejoint Þórsmörk au Sud en 4-5 jours.
Première rando dans la foulée, le Bláhnúkur (environ 1000m). C’est une montagne de cendres grises et noires, avec une partie de la base bleue/verte. Somptueux ! À grimper, ça donne l’impression de marcher dans du sable (comme la Dune du Pyla) mais en plus “mou”. Malheureusement, le ciel se couvre (très vite !). Toutefois, malgré que les couleurs ne ressortent plus autant, l’ascension révèle des paysages époustouflants ! La vue panoramique au sommet est un régal malgré le temps… et le vent !! On redescend par la face au sud. On se croirait sur la lune ! Sur la montagne (rouge vif) en face, on peut voir une ancienne coulée de lave qui recouvre toute une plaine jusqu’au camping.
De retour au camping, malgré la température extérieure, on se tente à la source d’eau chaude (environ 40°c). C’est un petit cours d’eau profond de 50cm qui resurgit de sous l’ancienne coulée de lave. C’est un vrai régal après la rando !
À savoir : les douches sont payantes (500 ISK les 5 min ! ).
Astuce : pour le ravitaillement, il y a seulement un car aménagé en boutique et c’est pas donné. Mieux vaut avoir fait le plein avant !
JOUR 6 : Jusque là, le climat en Islande avait été clément et agréable, même s’il fallait resté couvert. Mais aujourd’hui… ça caille !! Couvert et beaucoup de vent. Ascension du Suðurnàmur (916m). C’est toujours aussi beau et dès qu’on prend un peu de hauteur, le point de vue permet un large panorama. Le vent est vraiment très très fort au sommet ! On redescend sur Vondugil, la plaine derrière la coulée alors que le ciel se dégage. La plaine s’illumine et les couleurs s’intensifient ! C’est magnifique ! On traverse les multiples gués au milieu des champs de joncs à coton (ou linaigrettes…) avec quelques moutons. Il faut parcourir un sentier au milieu du champ de lave pour rejoindre le camping.
Après le casse-croûte, direction le Brennisteisalda (855m), la montagne toute rouge de la veille. On passe à côté de la grosse fumerolle qui se trouve à ses pieds puis on remonte le long de la coulée. On a vraiment l’impression de monter sur une grosse cocotte, ça fume de partout ! Vue à 360° en haut et le ciel s’est rapidement dégagé. Vue sur tout Landmannalaugar, avec le Bláhnúkur gravi la veille. Les yeux se régalent avec toutes les nuances de couleurs !
Redescente et… source d’eau chaude !!
JOUR 7 : Le mauvais temps annoncé arrive et on plie aux premières gouttes parce que l’idée de se prendre une rincée ici ne nous enchante guère ! En fait, ça aura duré 1/4h, puis… grand ciel bleu !! Genre météo en Islande quoi… Un dicton islandais dit d’ailleurs : “si vous n’aimez pas le temps qu’il fait, attendez 10 minutes.” Du coup, avant de prendre le car, je m’enfonce dans une ravine et fais les dernières photos du lieu.
➜ en savoir plus sur Landmannalaugar
ELDGJA
étape (très) furtiveDépart pour l’étape suivante avec l’idée de passe une nuit à Eldgja et repartir le lendemain à Skaftafell. Mais sur place, il est indiqué à plusieurs reprises que le camping sauvage est interdit. Aïe ! Donc, plutôt que prendre le risque d’une méga amende, on va juste aller voir la cascade d’Ófærufoss en 5 min (avec 20 min de marche aller ; le bus ne fait escale que pour 1h). Sans compter qu’une sénior est tombée sur le chemin, et s’est ouverte le front sur une pierre ! Opération premiers secours pour panser avec des mouchoirs la tête ensanglantée de la mémé (désagréable en plus !).
SKAFTAFELL
Centre du Parc de VatnajökullLongue route pour atteindre le Parc National de Skaftafell, au Sud-Est de l’île. Nous sommes passés par des paysages très différents (des prés verdoyants aux falaises noires en passant d’immenses champs de mousse grisâtre) puis retombés sur le Route 1 qui passe à côté de Kirkjubæjarklaustur. Arrivée à la tombée de la nuit au camping de Skaftafell qui se situe au pied d’un glacier. On se croirait presque à la maison, en Haute-Savoie…
JOUR 8 : Petite rallonge à notre pass rouge, on pousse jusqu’à Jökulsárlón, un autre incontournable d’Islande. Grand Soleil, mais un vent terrible !! C’est tristement magnifique quand on sait qu’il s’agit d’un lagon (1,5km de long) creusé par le glacier qui se retire petit à petit (100m par an) avec la fonte laissant ainsi un lac où meurent les icebergs.
En parcourant les bords à l’Est, on a pu apercevoir un phoque qui pointait le bout de son museau en dehors de l’eau ! Au fond de la lagune, les rafales sont plus clémentes et cela est plus propice pour se poser et profiter de la vue sur le glacier. Au retour, le vent réapparaît avec force et il est difficile d’avancer alors que les oiseaux, eux, s’éclatent ! Certains touristes paient pour faire le tour du lagon sur des bateaux amphibies (bien polluants ! ) et en ressortent trempés par les éclaboussures : grotesque !! En avance, sur l’horaire du car, on se pose dans la cabane cafétéria (surchargée car tout le monde vient s’y réfugier !) qui sert de la soupe chaude à volonté.
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Retour à Skaftafell. Puis petite balade aux abords du glacier voisin Skaftafellsjökull (20 min de marche) avec un petit lac comme Jökulsárlón mais en nettement plus petit et moins joli.
JOUR 9 : Grand soleil au réveil !! Petit déj torse-nu et vue dégagée sur les montagnes. Ascension du Kristínartindar (1126m) qui permet d’avoir une vue sur les deux glaciers : le Morsárjökull et le Skaftafelljökull. Le chemin passe une série de cascades et notamment Svartifoss, jolie chute d’eau sur un fond de roche basaltique (“orgue basaltique”), une des cartes postales d’Islande.
On continue l’ascension mais les nuages recouvrent les cimes. On se doute qu’on ira pas au sommet car on verra rien. On s’arrête à Fremrihnaukur pour casser la croûte avec une vue sur Morsárdalur, avant de redescendre avec le temps qui se gâte. Plus on descend, plus le crachin se transforme en pluie ! En bas, on est complètement trempés ! Pour se sécher, on se réfugie au Centre d’Information du camping (qui est le Centre Touristique du Parc National de Skaftafell)
On parcourt l’exposition puis on squatte pendant plus de 3h la cafétéria avec un bon chocolat chaud. La soupe à volonté a également un beau succès en ce jour de pluie. Dîner sous l’abri extérieur peu adapté aux nombreuses autres personnes venues se mettre à l’abri.
JOUR 10 :> Encore et toujours la pluie. On déjeune entre les italiens et les américains de la veille. On passe vraiment pour le tiers-monde avec notre thé et nos biscuits à côté de leurs œufs, bacon, muesli etc… Retour à l’abri sous la tente avec un livre pour patienter.
Le temps de l’après-midi permet une balade pas trop loin (peu de prise de risque au vu de la rincée de la veille) à Sel, ancienne bergerie du début du XXe siècle avec le fameux toit en herbe. Puis le Svínafellsjoküll, glacier à quelques km au Sud-Est du camping. Comme Jökulsárlón ou le Skaftakellsjökull, le glacier a creusé une moraine puis s’est retiré en laissant un petit lac avec de petits icebergs. Un chemin monte sur la gauche et permet d’avoir une meilleure vue d’ensemble sur le glacier.
JOUR 11 : Énième consultation quotidienne de la météo sur le poste internet du centre. On attend le meilleur moment pour aller à Vík (endroit le plus pluvieux d’Islande !) mais là, on commence à tourner un peu en rond ici et le temps s’empire. Aujourd’hui donc, on part du côté de Morsárdalur (plaine avec des rivières) et Morsárjökull (le glacier) : 3 heures aller à travers une forêt d’arbustes, des champs sauvages, des gués à traverser… Le tout est plutôt plat, face au massif rougeâtre de Skaftafellsfjöll. Sur la fin, il faut faire attention de ne pas écraser les multiples chenilles noires et jaunes. Au cœur du glacier, une chute d’eau. Le côté massif et impressionnant du glacier s’oppose au calme et à la beauté du lac où meurent les blocs qui se détachent.
Retour au camping. Un car de français, véritable “colonie de vacances pour adultes (célibataires ?)”, débarque et s’installe dans le bruit avec une excitation enfantine “On a de la bière, on est libre, on se met où on veut !” . Ils encerclent même une tente déjà en place ! Lamentable !! À minuit, on est obligé d’aller les voir pour leur dire d’arrêter leur bordel. Je déteste les touristes français !!
➜ en savoir plus sur Skaftafell
JOUR 12 : Départ en car pour Vík.
VÍK Í MÝRDAL
ou comment ne pas se fier à sa 1ère impressionArrivée à 13h30 avec un vent énorme ! Objectif : tenir 48h ! Normalement, il devrait seulement pleuvoir cette nuit et demain matin. On se ravitaille à la supérette de la “ville” et on essaie de trouver un endroit à peu près à l’abri pour passer la nuit. On commence par l’église qui surplombe la ville, histoire d’avoir un point de vue : Vík se situe en bord de mer et au pied de falaises où nichent les macareux (oiseaux symboles du pays). Il y a grosso modo 4 ou 5 rues mais toutes les infrastructures sont là.
On poursuit au Nord, après le cimetière, on repère quelques endroits pour bivouaquer, mais déjà en route, on décide de pousser jusqu’au lac qui se situe à 8 km : Heiðarvatn. Plus on avance, plus le doute nous prend sur la météo et sur le fait de trouver un endroit où poser la tente à l’abri du vent violent. Ce sera dans un mini-bois humide mais qui fera l’affaire, en espérant que la colline et les quelques sapins nous protègent au moins des rafales. On croise les doigts…
JOUR 13 : Ça a soufflé et plu à grandes rafales. Comme une impression de se faire verser des seaux d’eau sur la tente, mais… ça a tenu !! Par contre, au fil des heures, il pleut encore et encore. On guettait chaque moment d’accalmie pour prendre une décision : redescendre à Vík ou rester là ce soir pour espérer un temps meilleur pour profiter du cadre du lac. En fin d’après-midi, faible crachin, réaction immédiate : on plie la tente en 2-2 et on… tente… notre chance pour atteindre le camping et sa salle à l’abri. Mais le temps vire rapidement et on se fait véritablement rincer !! En même temps, fallait bien que ça arrive en 3 semaines en Islande. Et puis, ça nous aurait manqué de ne pas vivre ça ! Après 2 heures de marche sous le déluge, on atteint le camping…
JOUR 14 : Temps dégagé ce matin. Balade auprès des macareux (les premiers de ce voyage en Islande). Direction la plage dans un premier temps : le sable est noir, c’est du sable de roche volcanique. Les reflets lumineux des éclaircies sur l’eau sont splendides. Puis on se continue au bout de la plage, au pied de la falaise à oiseaux où nichent des milliers d’oiseaux : des fulmars boréaux hyper habiles malgré le vent et des macareux qui, eux, semblent galérer à voler avec leurs petites ailes.
Ensuite, on commence la montée du Reynisfjall, la montagne à l’Ouest de Vík pour espérer en voir depuis le haut… juste un couple de macareux, de loin. Mais en se dirigeant vers la pointe Gyldarhöll, un autre spectacle s’offre à nous : une vue panoramique sur tout Reynishverfi (immense plaine cultivée) Dyrholaós (le lagon) Reynisfjara (la plage) et Dyrholaey (célèbre colline, peuplée de moutons, aux falaises escarpées surplombée d’un phare).
Puis en tournant la tête sur la droite, les montagnes et deux glaciers : Eyjafjallajoküll (celui qui a pété en 2010) et plus proche et plus impressionnant, le Mýrdalsjökull. Cette vue très lointaine à 360° est magnifique avec tous les jeux de lumière sur l’océan et sur la terre avec les éclaircies. J’arpente le plateau, de mont en mont et me régale avec l’appareil photo. Je découvre que la diluvienne route de la veille est en fin de compte très jolie, face au glacier. Le lac est surement être somptueux aujourd’hui aussi…
JOUR 15 : Promenade sur la digue avec les cormorans puis sur la plage en attendant le car. On se pose un peu en hauteur parmi les éboulis au pied de la falaise, en poussant après la plage. C’est un bon coin pour observer les macareux qui vont et viennent sur l’eau tels des essaims.
Astuce : prévoir une paire de jumelles pour mieux en profiter.
➜ en savoir plus sur Vík i Myrdal
Une fois montés dans le car, on s’arrête sur Reynisfjara où se trouve Dyrholaey au bout (carte postale d’Islande). De violentes rafales de vent lève le sable volcanique qui nous lamine le visage ! On découvre un imposant bout de falaise en “orgue basaltique”, une petite caverne et au-dessus des centaines de macareux qui nichent !! On peut les voir de très près. Certains volent au-dessus de nos têtes. Cette fois, on peut le dire : on a vu des macareux !!
SKÓGAFOSS & SELJALANDSFOSS
escales cascadesLe car nous arrête ensuite à Skógar et sa splendide chute d’eau Skógafoss (62m de haut). Un escalier monte sur la droite pour atteindre le sommet, mais c’est surtout depuis le bas ou d’un point de vue à mi-hauteur qu’elle impressionne le plus. Le site est très beau et très bien entretenu. Il y a un camping sur la pelouse presque au pied de la cascade ! Une légende raconte qu’un colon viking aurait caché un trésor derrière la cascade…
Ensuite, escale à Seljalandsfoss, cascade de (seulement…) 40m dont on peut faire le tour par la cavité de derrière.
Arrivée à Hveragerði.
HVERAGERÐI
retour en terres non-hostilesBonus fermé, on se rabat sur la station-service en face. À savoir que celles-ci sont souvent des mini-supérettes qui dépannent bien pour pas trop trop cher. On retourne poser la tente dans le même bosquet que la première fois. Coucher de soleil magnifique avec une vue splendide. Les couleurs sont décidément vraiment somptueuses en Islande ! Et, de tout notre séjour, c’est le seul endroit où il n’y a pas de vent !
JOUR 16 : Descente à Bonus pour ravitailler et faire large plein d’eau dans la galerie marchande. Toutes les maisons sont décorées de fanions, guirlandes et accessoires avec des couleurs qui semblent attitrées selon le côté de la rue… En demandant à une employée municipale, il s’avère qu’on a de la chance, on est tombé en plein milieu de la fête de la ville qui se déroulera ce week-end (dans 2 jours). Il y a un concours de décoration entre maisons selon les deux couleurs de chaque “quartier”. Tous les habitants jouent le jeu et la ville est toute en couleurs !!
On part en randonnée dans les montagnes de derrière, où se trouverait une rivière chaude. Le Guide du Routard d’Islande met seulement deux lignes dessus mais ça a l’air bien. Puis on tire sur la fin, donc ce sera sans doute un de nos dernières virées… Le problème, c’est que faisant du camping sauvage, on doit se taper nos sacs à dos !!
On passe à côté de fumeroles. Plus on avance, plus les paysages sont austères et arides. Puis, passé un petit col, on arrive sur une plaine verdoyante nommée Reykjadalur. Le sentier commence par un panneau “Danger ! Eau à 100°c” et longe les fumeroles et les marmites de boue bouillante. La palette de couleurs est magnifique : bleu gris, ocre jaune, rouge, blanc, anis… Cette vallée est vraiment splendide ! Légèrement vallonnée, peuplée de troupeau de moutons, de la fumée s’échappe du sol à plusieurs endroits, une montagne toute noire au fond, et… “au milieu coule une rivière”…
Puis en continuant le sentier, d’un coup, on découvre plein de gens sur les bords du cours d’eau ! Ça doit être le bon coin… Et, après plusieurs heures de marche, au pied des montagnes volcaniques, à la vue des fumeroles qu’on entend cracher, on se baigne dans cette petite rivière alimentée par un cours d’eau brulante et un d’eau fraiche = température idéale ! Les gens font des barrages pour créer des petits bassins d’environ 80cm de profondeur et de mini-cascades pour masser le dos. On se prélasse pendant 1h30 dans l’eau !
À la vue de cet endroit, il était difficile de se motiver pour redescendre et puisqu’on avait monté les sacs à dos jusqu’ici, on se décide à poser la tente dans le coin. On pousse en haut d’une montagne d’où on découvre un point de vue sur une vallée grandiose. Elle ressemble à Landmannalaugar (fumeroles, montagnes rhyolites de couleurs ocres jaunes et rouges, cascades, rivières…).
On posera la tente juste en contre-bas. Le bivouac semblait idéal, à l’abri du vent, avec une vue imprenable sur les montagnes et la rivière, face au coucher de soleil orangé, voire rouge.
JOUR 17 : Cette nuit, on a bien cru à plusieurs reprises que la tente allait s’envoler !! Super vue au réveil !! Soleil sur toute la vallée, le temps nous régale et met en valeur les couleurs.
Redescente et… bain chaud pendant 1h30 !! De retour sur Hveragerði, on découvre une ville bondée de monde et d’animation : tyrolienne par-dessus la rivière, concert dans le parc, fête foraine, braderie, démonstration de muscu… Rien à voir avec ce qu’on avait vu jusque-là. Le tout dans une ambiance très familiale et conviviale, typique de l’Islande.
Le temps de se poser dans le parc pour dîner et tout se vide moins d’1/2h et plus personne. Ville déserte !!! C’est incroyable. Puis au bout d’un peu plus d’1h, les gens commencent à réapparaitre en se dirigeant au centre du parc. Vraiment étrange… Cela fait penser au « Voyage de Chihiro ». Les gens, habillés aux couleurs de leur quartier, arrivent de partout en famille, en poussette, avec les grands-parents et s’installent dans le parc en remplissant la petite placette devant la scène. Un grand feu est allumé. Les maisons les mieux décorées sont récompensées, puis un chanteur à la guitare sèche interprète des chansons vraisemblablement populaires puisque TOUT LE MONDE reprend en cœur. Très rigolo quand on comprend pas l’islandais !
Ensuite, feux d’artifice au dessus de la rivière !! Même celui-ci est dépaysant, c’est assez différent de ceux en France : pas un tir identique.
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JOUR 18 : Retour sur Reykjavík.
REYKJAVÍK
séjour détenteEn traversant Reykjavík, on se dit que ces 15 jours sont quand-même passés très vite. On sent bien qu’on a vécu plein de choses depuis notre départ. On voulait finir par le célébrissime Blue Lagoon (bains géothermales) mais c’est super cher (env. 80€ !!). On préfère notre tourisme en Islande en profitant de Reykjavík : visite du cimetière (pittoresque, les arbres poussent… sur les sépultures !).
JOUR 19 : Visite de Reykjavík toujours. Encas à la super baraque à frites locale Bæjarins Beztu Pylsur (où même Bill Clinton a mangé quand il est venu en visite en Islande…) où il y a une queue pas possible alors qu’ils ne servent que deux choses : du coca et un hot dog ! Mais… c’est vrai que le goût est à la hauteur de la réputation.
Ensuite on part à la pointe de la péninsule, Grotta. C’est en fait une île que l’on ne peut atteindre que par un petit bras, à marée basse. Ici, en est en pleine Bretagne : il y a plein d’oiseaux, de coquillages, une vieille baraque de pêcheur et un phare, sur fond de mer et en face, le Snæfellsjökull. Grand moment de détente loin de la ville.
Retour sur Reykjavík en fin d’après-midi pour déguster la gastronomie locale, c’est-à-dire… un hamburger ! On rentre au Laundromat cafe. Endroit très sympa avec un comptoir en îlot central où sont entreposés des livres mis à disposition. Une pinte de bière et un hamburger maison, petit plaisir gustatif (grand euphémisme) après le régime drastique du séjour. Puis pinte dans un pub islandais, le Boston Cafe à la décoration gothique chic avec du bon son en fond. Par contre, on est lundi soir et il n’y a presque pas un chat…
JOUR 20 : Aujourd’hui, découverte des fameuses piscines d’Islande, c’est une institution ici : tout le monde y va, notamment après la journée de travail ou l’école (et c’est vraiment pas cher du tout !). On va à Laugardalslaug, adjacente au camping. C’est une expérience assez inouïe que d’aller dans les vestiaires d’une piscine islandaise : il n’y a pas de cabine, on se déshabille devant les autres (du même genre sexuel) puis on doit prendre une douche obligatoire (savon mis à disposition). Un mec est même posté derrière une vitre pour surveiller si on le fait ! Ensuite accès aux bassins (une fois de maillot de bain mis ! ). Il y a un grand bassin pour faire des longueurs relié à un plus petit et moins profond avec des frites, un panier et des ballons et un tube assez disco-psychédélique qui se verse dedans. Mais surtout, il y a les marmites à 38°, 40°, 42° et 44°c (dont une à l’eau de mer : exquis ! ) et un hammam. Possibilité de se faire masser (payant) dans une petite salle. Après 3 semaines à porter les sacs à dos, c’est un régal !
Mais après plusieurs heures, on doit rentrer au camping pour plier bagages et se rendre à la station de bus pour partir. Un pincement au cœur au moment de quitter la ville, sous quelques gouttes.
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KEFLAVÍK Town
boucle en Islande boucléeLe chauffeur dépose les gens là où ils veulent (selon l’endroit où ils passent la nuit avant de prendre l’avion le lendemain). Nous, on monte un peu au Nord de la ville pour poser la tente sur un terrain en herbe. Pas terrible au niveau du site, mais vue panoramique sur le sublime coucher de soleil d’après averse (violet, orange, rose) et son arc-en-ciel.
JOUR 21 : On redescend sur Keflavík town où on découvre une petite cabane qui semble abandonnée dans le port de plaisance. Il s’agit en fait de la cabane… d’un ogre ! L’intérieur est aménagé d’une chaise et d’un lit géants et derrière une palissade, la sculpture géante de l’ogre, assis, dormant. Une bande son diffuse les ronflements et de temps en temps.. un pet ! On y était en même temps que trois mômes, ça les éclatait !
Ensuite, on remonte le long des falaises en scrutant la baie en espérant, pourquoi pas, voir… une baleine ? Le sentier débouche en fait sur un port pétrolier… Du coup, ras le bol de porter les sacs à dos, on se dirige vers l’aéroport où on profite du soleil en se remémorant déjà notre sublime périple en Islande…
à Ludivine
Même si vous n’avez vu que le sud, je trouve le budget vraiment intéressant!! J’ai déjà dû annuler un voyage en Islande pour un film, depuis j’en rêve. Ce pass est peut-être la solution!
Il faut absolument découvrir ces paysages.
La prochaine sera la bonne ! 😉
Super parcours dans un pays que j’adore !
🙂
J’ai adoré ton article ! 🙂
Je compte partir 10 jours début juillet avec mon copain et aurais aimé prendre le même tour bus que vous ! “beautiful south”. Pourrais-tu me donner plus d’infos ? je ne trouve pas grand chose sur le site.. Merci ! 🙂
Merci beaucoup !! 😀
Effectivement, le lien n’était plus à jour, je viens de corriger, il s’agit de celui-ci
https://www.re.is/iceland-on-your-own/passports/beautiful-south-circle-passport
C’est une boucle où on peut s’arrêter à n’importe quelle étape et reprendre la route quand on on veut. De souvenirs, il y a plus ou moins 2-3 bus qui passent par jour. Le circuit ne va que dans un sens (pas de retour en arrière) et la limite d’utilisation est de … 3 mois !!
N’hésite pas si tu as d’autres questions. 🙂
Cet article est tellement riche, on voyage aussi ! Nous avions loué une voiture et fait le tour de l’île en une semaine, et depuis, nous rêvons de partir plus longtemps, et comme ici, à pied avec la tente sur le dos ! Par contre, je dois avouer que la région qui m’a le plus époustouflée est celle du Nord de l’île, et non le sud (même s’il y a des merveilles aussi). Après, nous n’avons sûrement pas eu le temps de profiter de tout ce que le Cercle d’Or avait à nous offrir, et c’est aussi pourquoi j’ai très envie de repartir… En tout cas, merci beaucoup pour ce super article, qui m’a fait passé un bon moment! 🙂
Merci !!!
Oui, il parait qu’il y a encore plein de sublimes choses à voir dans le Nord, et aussi Nord-Ouest et aussi à l’Est et aussi… Du coup, l’objectif est d’y retourner pour faire le trek Laugavegur, Kerlingarfjöll et le Nord. Si tu as de bons spots à recommander, n’hésite pas ! 😉
Je n’ai pas fait le Cercle d’Or mais ça me tente moyen à vrai dire.
Bonjour, félicitations pour ce très bon article. Je projette de faire le même trip cette année et à la même période. J’aurais souhaité savoir quel type de matériel (SDC, tente, nourriture) vous aviez avec vous. Je crains d’avoir un équipement insuffisant au regard de la météo 🙂
Bonjour Fred,
Merci pour ton sympathique retour 🙂
Effectivement, niveau matos, il ne faut pas trop se louper (même si y’a des magasins de marques 66°North, Marmot etc… à Reykjavik). J’avais pris :
– sac de couchage : Quechua 0°c (un peu lourd et volumineux) + prévoir collant
– tente : Coleman Falcon 2 personnes (1,5kg) elle a résisté au vent violent !
– nourriture : on avait fait le plein de soupes lyophilisées en France + boites de thon, fajitas, fruits secs et biscuits. Ensuite (après 7/10j) achats à Bonus et de rares fois dans les stations services.
Prévoir obligatoirement un super imperméable (au moins en haut) ! Même si tu as la chance de ne pas subir la pluie, il servira de coupe-vent ce qui sera déjà une super chose. Bonnet et gants.
Je te conseille un article dans lequel (presque) chaque blogueur à renseigner son sac : http://www.trace-ta-route.com/indispensables-a-mettre-dans-son-sac-a-dos/
J’y ai mis mon équipement type.
J’espère que j’ai répondu à tes attentes. N’hésite surtout pas si tu as d’autres questions !
Ps : tu vas te régaler !!! 😀
Bonjour!
Magnifique récit! Nous souhaiterions partir deux semaines en Islande début juillet, avec la tente, le sac à dos et les chaussures de rando. Budget étudiant oblige, nous aimerions limiter au maximum les dépenses. Pour ces trois semaines, quel a été votre budget hors billet d’avion? Pensez vous qu’on peut s’en sortir pour 300 euros pour deux semaines (en mangeant des lyophilisés et en dormant en camping sauvage lorsque c’est possible?)
Je vous remercie!
Nolwen
Bonjour Nolwen,
Merci pour le compliment ! Tu as eu le courage de TOUT lire l’article ?!?!? Bravo !!! La force de caractère peut être un élément essentiel en Islande !! 😛
Je ne me rappelle plus exactement du budget. Le billet était à 300€ / personne. Ensuite, il me semble que chacun a tenu avec environ 550€ pour 3 semaines. Cela correspondait à l’achat du Pass Bus (120€ je crois) le ravitaillement en nourriture (à Bonus, à partir de la 2e semaine), quelques nuits en camping (entre 7 à 10€ par personne / nuit).
Si vous êtes sûrs d’être autonomes niveau nourriture, je pense que ça pourrait passer. Mais ensuite, le budget camping va dépendre de la météo : si vous tombez mal, sachez que vous adorerez passer vos journées à l’abri ! Après ça dépend aussi de votre itinéraire. Vous prenez le bus ? Vous comptez aller jusqu’où ?
Sympa toutes ces jolies photos d’Islande ! il y a bien des endroits que je n’ai pas vu. Mais de toute façon c’est difficile je pense de toute voir en un voyage 😉 Une belle aventure que j’espère continuer, par un futur voyage.
Merci !
Non, effectivement, impossible de tout voir en un seul voyage tant cette île est finalement immense et recèle de coins insolites. Et en plus, les mêmes lieux sont totalement différents selon la météo ! Alors on n’en fait jamais vraiment tout à fait le tour.
Bonjour,
Je viens partager mon expérience islandaise sur votre blog… J’y suis allée fin juillet avec l’intention de faire le tour de l’île, nous avons loué une voiture et dormions en camping avec notre tente.
J 1 : La superbe cascade de Skogafoss dès notre arrivée, après une première nuit écourtée passée dans la voiture, il pleuvait des cordes et nous n’avons pas eu le courage de planter la tente à 3h du mat… Puis Vik, où nous avons eu la chance d’avoir quelques rayons de soleil, ce serait la ville la plus pluvieuse d’Islande.
J 2 : très jolie randonnée dans le parc de Skaftafell avec les cascades de Svartifoss et Hundafoss, un point de vue (mais comme le plafond était bas, on n’a rien vu…) et un magnifique petit hameau nommé Sel avec des maisons en tourbe (ouvertes au public). Et en fin de journée, Fjallsjokull et Jokulsarlon : paysages autant grandioses que désolants, un moment unique, avec un retournement d’iceberg en prime et des couleurs à vous couper le souffle!
J 3 : il a plu des cordes toute la journée, nous nous sommes rapprochés des fjords de l’Est, arrivés à Eskifjordur, le soleil a fini par ressortir…
J 4 : Jolie balade dans le fjord de Seydisfjordur, la vue sur le fjord depuis le col qui y mène est très belle.
J 5 et J 6 : région du lac Myvatn avec plusieurs randonnées permettant de découvrir des paysages surréalistes : Leirhnjukur, Viti, Hverfell, Namafjall et baignade dans les eaux laiteuses de Jardbodin (un genre de blue lagon en moins touristique et en beaucoup moins cher : 21€ pour un adulte).
J 7 : Husavik pendant la fête des bonbons, original, chaque quartier avait une couleur différente, toute la ville était décorée. Nous avons pris un des bateaux qui vous amène voir les baleines, nous avons vu des dauphins, à mon avis c’est très cher pour ce que c’est et pas très écolo, les baleines doivent en avoir marre de voir défiler des bateaux toute la journée, pas étonnant qu’elles finissent par se planquer… Si c’était à refaire, j’utiliserai ces 3h à autre chose.
J 8 : Retour à la civilisation à Akureyri
J 9 : Balades sur les côtes de la péninsule bordée par la route 711 qui est plutôt une piste roulante, observation des phoques à Illugastadir Stapar, ça souffle méchamment, visite de la plus grande fabrique de laine islandaise à Hvammstangi.
J 10 et J 11 : En route vers les Fjords de l’Ouest. Nous sommes restés 2 nuits à Patrekfjordur, la piscine est magnifique, pas très grande mais peu fréquentée, avec une belle vue et une architecture et une déco originales. Nous avons sillonné les côtes de Latrabjarg et Raudissandur, falaises, macareux, mouettes… immenses plages désertes de sable fin, et tout ça sans croiser quasiment personne, j’adore! J’ai attendu un somptueux coucher de soleil deux soirs de suite, mais pas de chance, la brume arrivait avant…dommage.
J 12 : Ferry et péninsule de Snaefellsnes, tout simplement magique, c’est l’Islande en miniature.
J 13 : Reykjavik
J 14 : Grasse mat bien méritée, de toutes façons il pleut, et on se prépare pour le retour, un petit pincement au coeur…
Pour la voiture de location, je suis passée par Pro Car, une compagnie islandaise située à 1 km de l’aéroport de Keflavik, je n’ai eu aucune mauvaise surprise, la voiture avait un peu vécu, mais ça n’est pas plus mal, ils sont moins regardants lors du retour… Le personnel vient vous chercher à n’importe quelle heure, on est arrivés à 2h du mat, et vous dépose à l’aéroport pour le retour.
Nous avons dormi dans les campings proposés avec la Camping Card que vous pouvez acheter sur ce site http://campingcard.is pour 99€, elle est valable pour 28 nuits dans 44 campings situés tout autour de l’île.
Faites attention à respecter les limitations de vitesse, ils ont des radars embarqués, un PV de 250€ pour rouler à 110 km/h au lieu de 90 ça fait très très mal au budget…et ça nous est arrivé!
J’aurais aimé avoir une semaine de plus pour faire tout ce que j’avais prévu, j’ai été obligée de faire des choix et j’ai aussi orienté nos visites selon la météo, les conseils de touristes ou d’islandais rencontrés sur place… mais nous avons quand même bien profité de ce merveilleux voyage…
Merci beaucoup pour ce compte-rendu détaillé de ton voyage et pour tes conseils expérimentés (amende… 🙁 ). Cela montre bien qu’on a jamais fait complètement le tour de tout ce que regorge cette l’île et donne encore plus envie d’y retourner. L’Islande est définitivement un pays merveilleux !!
Superbe ! J’étais à Landmannalaugar au début du mois 🙂 Je l’ai fait en mode “neige”, c’était grandiose. Et je vise Vik d’ici quelques semaines !!!
Ton article est très intéressant 🙂
Bonjour Cécile !
Merci pour ton commentaire. Edouard est pour l’instant absent mais il te répondra dès que possible 🙂 Vous avez sûrement beaucoup de choses à partager ^^
Tu viens de stimuler mon cogito : que signifie “être absent” ?
Peut-on être si on n’est pas (là) ?
Premièrement d’ailleurs, je ne m’y suis pas reconnu dans ce terme que je devais être, “absent”. Parce que je ne me considérais pas comme absent, mais plutôt “j’étais ailleurs (en rando)”. Donc je me suis d’abord dit : peut on être (quelque chose) si on n’est pas (là). Puis, je me suis dit, “j’ai été considéré comme absent” parce qu’en fait, j’aurais sans doute dû être là… Alors que j’étais juste… ailleurs, bien réellement quelque part, et j’y étais en fin de compte présent !
ps : et d’ailleurs, statistiquement, ne sommes-nous pas davantage absent que présent ?
N’est-il pas ?! “Etre là” est-ce être présent à l’endroit désiré par autrui ou présent à l’endroit où l’on se tient ? Je rejoins ton questionnement sur lequel je dois bien le dire je n’ai pas de réponse assurée mais assurément des interrogations.
En tout état de cause, mon acte d’écriture fut guidé comme un répondeur guide un téléphone, en attendant qu’un chacun revienne de sa présence, d’où il n’était assurément pas absent. T’es allé dans quel coin ce coup-ci ?
Être ou ne pas être… présent, là (…) est la question.
D’ailleurs, j’ai bien “répondu ultérieurement”, “dès que possible”.
Toujours est-il que, dorénavant, s’il faut que je sois… là, il va falloir qu’on discute de mon contrat et du tarif horaire de mes heures d’astreinte…
Effectivement, Landmannalaugar sous la neige, ce doit être être quelque chose avec ses couleurs qui resurgissent du blanc.
Vík, comme je l’écrivais, n’a trop rien d’exceptionnel sinon le plateau Reynisfjall, concomitant à l’Ouest, qui permet une vue panoramique imprenable et le lac Heiđarvatn qui se trouve à quelques kms au Nord qui doit être charmant quand il fait beau…
Ne pas oublier de s’arrêter à Dyrholaey pour, notamment, pouvoir observer les macareux et les approcher à quelques mètres !
Profite bien de la suite de ton voyage (tu dois vraisemblablement y vivre pour quelques mois si je devine bien).
ps : Nous n’avons pas eu le temps, ni les finances pour mais d’autres lieux nous avaient été fortement conseillés : Kerlingarfjöll, Askja (lac Viti), Myvatn, Snæfellnes, Breiđavík et les îles Vestmann (Vestmannaeyjar).
Je prends bonne note de tes remarques !!
Oui j’y habite depuis un mois maintenant. Je suis en stage à Reykjavik 🙂
Super !!
Tu dois (tu as dû ?) bien en profiter !
T’as découvert d’autres coins qui valent le détour ?
Comment ça se fait que tu aies choisi Reykjavik pour ton stage ?
C’est magnifique, malgré un début plus ou moins chaotique ça donne vraiment envie d’y mettre les pieds ! Les photos sont superbes ! Merci pour ce partage !
C’est très sincèrement un plaisir si cela t’a plu.
C’est vraiment un pays fabuleux !
Je le conseille à toutes les personnes qui aiment la marche (ou le vélo, mais faut croiser les doigts pour le temps !! ). Et les Islandais sont adorables !!