Bretagne à vélo, 5 jours sur La Vélomaritime (Roscoff – Côte de granit rose)

La Bretagne à vélo ? Sur plusieurs jours ? Quelle idée ! Entre la pluie, le vent, les tempêtes, il faut être un peu kamikaze pour choisir cette région pour un 1er voyage cyclo ! Chance du débutant ou pas, toujours est-il que cette 1er itinérance à vélo s’est déroulée sous un soleil radieux ! Concernant le circuit, ce sera un aller simple Roscoff – Perros-Guirec sur La Vélomaritime. Il s’agit d’une véloroute incroyable qui longe La Manche sur 1500 Km et 3 régions : Bretagne, Normandie, Hauts-de-France. C’est donc un petit échantillon nord-breton d’environ 160 km que j’ai choisi de parcourir. Et quel échantillon ! Suivez mon épopée cyclo de 5 jours de la baie de Morlaix à la côte de Granit rose et retrouvez mes conseils pour bien pédaler, bien manger et bien dormir !

Pourquoi choisir la Vélomaritime et la Bretagne ?

POUR LONGER LE LITTORAL BRETON ET PEDALER EN BORD DE MER

A l’instar du GR34 pédestre, il est possible de longer à vélo de près ou de loin la côte bretonne sur 2 itinéraires :

— La Vélomaritime donc, qui fait arpenter toute la façade nord de la Bretagne de Roscoff au Mont Saint-Michel soit près de 500 km (9, 10 jours de vélo à allure tranquille).

— La bien nommée mais non terminée Littorale (ou V45) qui prend le relais de la Vélomaritime au départ de Roscoff et rejoint le sud Bretagne en longeant le littoral des départements du Finistère et du Morbihan. Elle fait ensuite une incursion en Loire-Atlantique pour rejoindre Saint-Nazaire et enfin Nantes.

POUR TESTER LE CYCLOTOURISME EN BRETAGNE, MAIS À VÉLO ÉLECTRIQUE

Parce que découvrir la Bretagne à vélo sur plusieurs jours, c’est bien plus qu’une simple balade. C’est une véritable odyssée cyclo !  Une immersion à ciel ouvert dans ses paysages, sa culture, sa gastronomie. Nul besoin de partir longtemps. En 5 petits jours j’ai pu vivre une évasion 100% Breizh avec son lot de marées, de bolée de cidre, de paysages qui décoiffent. Et la pluie dans tout ça ? Je l’ai vue le matin de mon départ. Ceci étant, la météo changeante (les fameuses 4 saisons en une journée) ça fait partie du folklore breton. Aussi prévoyez le bon équipement avant de partir !

 

“La Bretagne c’est tout plat” ! Ceci est un préjugé et il faut l’évacuer. Le littoral du nord Bretagne présente parfois un relief accidenté. Plus d’une fois je me suis retrouvée devant de bonnes côtes, courtes et bien abruptes ou des côtes moins pentues mais interminables avec…le vent de face ! Conclusion : merci l’assistance électrique !

POUR LA BEAUTÉ ET LA VARIÉTÉ DES PAYSAGES DU NORD BRETAGNE : côte de Granit rose, baie de Morlaix...

Ce parcours de 5 jours m’a donné une vision très scénique de La Vélomaritique côté Bretagne. Un itinéraire mi-mer, mi-campagne où les paysages changent constamment. J’ai vraiment pris plaisir à sillonner ces petites routes tantôt littorales, tantôt bucoliques, tantôt urbaines. Et que dire des couchers de soleil !

Ceux qui voudraient poursuivre jusqu’au Mont Saint-Michel ne seront pas en reste : Cancale, Saint-Malo… Quitte à choisir un voyage à vélo, autant s’offrir un des plus beaux coins de France et un des plus beaux littoraux de entre Finistère et Côtes-d’Armor.

Mais La Vélomaritime ne se limite pas au nord Bretagne : carte de l’itinéraire en France

En France, La Vélomaritime est une véloroute inaugurée récemment qui invite à épouser les contours sauvages de la Manche. De Roscoff à Dunkerque, place donc aux beaux points de vue sur la mer, mais pas que ! Vertes campagnes, marais, bocages, petites villes pleines de charme, sites d’exception, c’est l’itinéraire rêvé pour faire du vélo et en prendre plein les yeux !

Les accros du guidon pourront poursuivre au-delà de la frontière française pour rejoindre…Kiev ! Car La Vélomaritime fait partie d’un circuit européen, l’Eurovélo 4 qui traverse l’Europe centrale sur + de 5000 km.

Le site web de la Vélomaritime
Carte tracé complet Vélomaritime et ma zone parcourue sur 5 jours

Carte tracé complet Vélomaritime et ma zone parcourue sur 5 jours

5 jours sur la Vélomaritime : parcours et infos pratiques

Départ : Roscoff
Arrivée : Perros-Guirrec

Distance totale : environ 160 km
Dénivelé+ : 1100 m

Durée : 4 jours à vélo (2 à 5h de vélo / jour)
▪︎ Jour 1 : visite de Roscoff
▪︎ Jour 2 : Roscoff – Plougasnou (58 km)
▪︎ Jour 3 : Plougasnou – Lannion (44 km)
▪︎ Jour 4 : Lannion – Trégastel (26 km)
▪︎ Jour 5 : Trégastel – Perros-Guirec + Lannion si retour par le train (30 km)

Difficulté : ★★★☆
Un parcours pas si facile pour un 1er voyage sur plusieurs jours ! Plusieurs sections avec dénivelé prononcé, parfois du vent d’où l’intérêt de privilégier le vélo électrique.

Intérêt : ♥♥♥♥
Mer, plage, campagne, villes de caractère… A part le 2e jour où j’ai passé pas mal de temps en selle, cet itinéraire laisse largement de la place à la découverte et à la contemplation.

Balisage : itinéraire bien balisé et aménagé d’une manière générale. Prévoir malgré tout le GPX et/ou la carte en cas de doute notamment pour les traversées de villes et pour rejoindre son hébergement.

Type de route : pour l’essentiel des petites routes  à partager mais à faible trafic donc pas de souci de sécurité.

Vélomaritime en Bretagne : carnet de Voyage

Partie Finistère – Baie de Morlaix

Bretagne à vélo, jour 1 : visite de Roscoff – km O de la Vélomaritime

coucher soleil Roscoff (2)

 

Lorsqu’on vient de la région la plus éloignée de la mer (Franche-Comté), rejoindre la Bretagne s’apparente à une expédition lointaine. Une aventure ferroviaire avant l’aventure cyclo qui à partir de Rennes prend progressivement ce merveilleux parfum d’iode et de marée.

Partie à l’aube de chez moi, j’atteins Roscoff en milieu d’après-midi après 2 trains, un changement de gare à Paris et enfin un bus. A peine descendue, l’ambiance maritime est au rdv : phare, petit port, maisons de granit, cris de mouettes, tout y est, je suis comblée. J’ai un petit bout d’après-midi et une loonngue soirée (vive l’ouest et les couchers de soleil tardifs) pour goûter aux charmes de cette petite cité portuaire.

Ce que j’ai aimé à Roscoff :

– Le petit phare planté en plein centre-ville et hautement symbolique pour moi puisqu’il matérialise le KM zéro de La Vélomaritime. Ce sera donc là que demain je débuterai ma petite aventure cyclo de 4 jours.

– La balade sur le front de mer et sur l’estacade au coucher de soleil pour voir l’étonnant clocher de l’église de Roscoff se découper nettement sur un ciel en feu.

– La balade dans le bourg avec ses maisons de granit serrées les unes aux autres. La rudesse de cette pierre est ici souvent contrebalancée par de jolis décors en façades, comme autant de signes extérieurs de richesses d’une ville autrefois tournée vers le commerce maritime.

– Le jardin exotique et botanique de Roscoff : voyage dans le voyage dans un monde de fleurs, de senteurs, de fraicheur grâce aux bassins et cascades.

Où dormir et manger à Roscoff ?  Hôtel Chez Janie

Un petit hôtel familial admirablement situé en plein centre-ville avec des chambres côté mer tout simplement parfaites. L’aquarium rempli de homards fraichement péchés m’a donné une petite indication des spécialités du restaurant attenant. La tentation était grande mais j’ai préféré faire honneur au poisson de la criée du jour. Aucun regret !

Partie Finistère – Baie de Morlaix

Bretagne à vélo, jour 2 : Roscoff ➜ Plougasnou (57 km)

Tronçon Roscoff – Morlaix : 31km

C’est aujourd’hui que les choses sérieuses commencent. Cap sur Morlaix puis Plougasnou. A la sortie de Roscoff, je me retrouve rapidement sur de petites routes de campagne qui sillonnent entre prés à vaches, cultures maraichères, et fleuve côtier (La Penzé).  Car comme son nom ne l’indique pas, La Vélomaritime ne se cantonne pas au littoral et s’invite régulièrement dans l’arrière-pays.

Surtout ces 1ers coups de pédales me donnent à voir une Bretagne tout en relief. Ce n’est pas la montagne certes, pour autant rien n’est plat ! Une mise en jambes un peu sportive donc mais tout à fait accessible avec mon vélo électrique !

Pause déjeuner à Morlaix

J’arrive aux alentours de 13H à Morlaix. Je suis bien contente de mettre les pieds sous la table. Et quelle table ! Celle du restaurant éphémère SEW, porté par le chef étoilé Nicolas Carro le temps de la fermeture pour travaux de son hôtel restaurant à Carantec .

Un (très) bon repas, un joli cadre, rien de tel pour recharger les batteries : les miennes et celle du vélo !

A noter : l’aventure éphémère de ce restaurant est désormais terminée. Pour goûter à la cuisine d’une grande finesse du chef Nicolas Carro, rdv à l’hôtel-restaurant de Carantec où il officie depuis 4 ans.

Ce restaurant fait partie d’un vaste complexe culturel installé dans l’ancienne Manufacture des tabacs. Cet ensemble architectural datant du XVIIIe Siècle et réhabilité en quartier de vie dans les années 2000 vaut le coup d’œil.  Découvert un jour férié je n’ai pas pu profiter de la belle animation de ce lieu de vie mixant bars, librairie, centre culturel, cinéma…tout ou presque était fermé.

J’ai au moins pu apprécier La Morlaisienne signée de l’artiste ZAG. Cette œuvre de Street Art ressort à merveille dans le décor industriel de la manufacture et fait écho à ces femmes qui, au plus fort de la production dans les années 1850, y tenaient une place particulière.

Tronçon Morlaix – Plougasnou : 26 km

Après un passage entre forêt et ruisseau, La Vélomaritime tient enfin toutes ses promesses…maritimes ! Elle me fait passer par de petites routes longeant le littoral avec son lot d’air iodé et de décors carte postale. Chaque coup de pédale me dévoile un petit morceau de Bretagne telle qu’on la rêve : ports miniatures, abers, plage de sable et panoramas à couper le souffle. La baie de Morlaix que La Vélomaritime me fait suivre se distingue par sa multitude d’îles, d’îlots et de rochers dispersés au large.

En cette journée très ensoleillée, ces petits confettis se noient dans un horizon vaporeux. Mon regard se perd au loin où tout se confond dans un flou énigmatique.

Mais trêves de contemplation, il est temps de remonter en selle pour rejoindre Plougasnou, mon port d’attache pour la nuit. En chemin, c’est une ambiance de grandes vacances qui règne sur les plages. En ce grand point de mai, tout le monde a envie de profiter des joies du bord de mer après des semaines de gris et de pluie.

La Baie de Morlaix à Velo

La curiosité à ne pas manquer  :  le cimetière de bateaux sur l’anse du port du Diben

3 épaves abandonnées, vestiges de bateaux de pêche construits entre les années 40 et 60. La carcasse du Kalinka, la plus visible, semble faire de la résistance avec sa coque d’un rouge encore vif malgré le passage du temps. Je m’étonne que ces 3 bateaux échoués à la fois mystérieux, fascinants et beaux ne soient pas encore devenus des stars d’Instagram comme d’autres sites de ce type en Bretagne.

Le coup de cœur : la grande plage de Primel-Trégastel (Plougasnou)

J’arrive en milieu d’après-midi à la plage de Primel-Tregastel, vaste étendue de sable fin bruissant de silhouettes et d’animation. J’ai l’impression de me retrouver dans un micro-monde où rien ne compte que la mer et l’amour qu’on peut lui porter. Et ça tombe bien ! Figurez-vous qu’après une journée ou presque de tête à tête avec elle, je ne suis toujours pas rassasiée.

Je dépose vélo et sacoches en vitesse à l’hôtel, commande une bière et contemple sans fin ce spectacle formidable de la plage se métamorphosant au rythme de la marée. Progressivement la mer monte. Kitesurfers et windsurfers arrivent en force ! Quant à moi, il est temps de m’abriter et de me remplir l’estomac avant de repartir en chasse de beaux paysages, du côté de la pointe de Primel  à 10 min à pied de mon hôtel.

Le spot coucher de soleil : la Pointe de Primel

Il n’y a sans doute rien de plus beau qu’un coucher de soleil. Ah si, un coucher de soleil à la pointe de Primel. On dirait que cette pointe a été dessinée pour qu’on puisse admirer la vue sous tous les angles.

Depuis le parking de multiples sentiers traversent la lande avec au loin la mer et de gros blocs de granit promesses d’ascensions panoramiques. Je grimpe en direction de la maison des douaniers (point culminant à 48m de hauteur) pour voir le soleil tirer sa révérence sur un panorama d’une grande sérénité.

J’ai l’impression à cet instant de vivre un moment suspendu en harmonie avec moi-même et mon insatiable besoin d’évasion : ce voyage à vélo, l’immensité de la mer et cette Bretagne si pittoresque, tout est parfait !

 Où dormir et manger à la plage de Primel-Trégastel ? Résidence du Château de Sable et La Part des Anges

Une grande et belle bâtisse parfaite pour dormir et manger au plus près de la mer et…avec son vélo. Ambiance retro-chic pour cet établissement datant du début du XXe Siècle, comme toutes ces villas et beaux hôtels qui s’égrènent sur le front de mer. Eh oui l’attrait de cette station et de ses bains de mer ne date pas d’hier.

L’établissement a été rénové avec goût et propose de chouettes appartements de 1 à 3 chambres. Le mien était de plain-pied avec terrasse et bien assez grand pour y entreposer mon vélo !

Finistère puis Côtes d’Armor

Bretagne à vélo, jour 3 : Plougasnou ➜ Lannion (44km)

Tronçon Plougasnou – Locquirec (20 km)

Petit-déjeuner option fraises de saison avant d’attaquer cette 2e journée cyclo par une forte montée (pente supérieure à 10 %). Avec le vélo électrique je m’en tire sans difficulté.

Et puis, voilà que je me fais happer par la beauté sauvage de l’itinéraire qui désormais longe une corniche abrupte. La petit route (peu fréquentée) que me fait suivre La Vélomaritime monte et descend sans cesse. Un vrai défi sportif pour les cycliste sans assistance électrique que je croise.

A chaque arrêt photo, ce sont des randonneurs que je croise. Ils parcourent le mythique sentier des douaniers (GR34) qui figure parmi les plus beaux GR de France et qui fait le tour de la Bretagne par le littoral.

Paysage de la côte sauvage entre Plougasnou et Locquirec

Le tracé me fait naviguer entre route côtière et route de campagne. Petite photo de mon destrier devant l’immense plage du Moulin de la Rive puis j’atterris dans un timing parfait (12H30) à Locquirec pour la pause déj’…en crêperie évidemment. Au menu ? Une bonne galette beurre salée et une bolée de cidre.

Je remonte en selle le ventre plein et me laisse porter en descente jusqu’au port pour une digestion bien méritée. Locquirec c’est donc un petit port peuplé de bateaux mais aussi une station balnéaire dotée de 9 plages pleines de couleurs, de mouvement et de gens heureux sous le soleil breton.

Plage du Moulin de la Rive

Pause photo à la plage du Moulin de la Rive

Le léger détour qui vaut le détour : la pointe de Beg an fry

Depuis Guimaëc, un petit crochet de 4 km  permet rejoindre le parking de Beg an Fry. Ensuite on gare le vélo pour rejoindre à pied un étroit chemin qui mène à une pointe rocheuse cachée entre fougères et genêts.  J’avance au milieu des ronces pour arriver tout au bout de cette pointe qui tombe à pic dans la mer et dans le mille de ma rétine. 

Tronçon Locquirec – Lannion ( 24 km) 

Après Locquirec, l’itinéraire fait à nouveau la part belle au bord de mer jusqu’à Saint-Michel-en Grève, petit village lové au fond d’une baie. Son immense plage est dominée par une église et un cimetière marin (une rareté, il n’en existe qu’une petite dizaine en France) dont les tombes et leurs résidents bénéficient d’une vue mer pour l’éternité. Les veinards !

Vélo en Bretagne, étape à Saint Michel en Grève

A gauche, église et cimetière marin de Saint-Michel-en-Grève

Le parcours tourne désormais le dos à la mer pour mettre le cap sur Lannion. Le tracé s’aventure à l’intérieur des terres et renoue avec des paysages agricoles ou de forêt. J’apprécie bien le changement de décor et la fraicheur des sous bois. Moins les chemins parfois accidentés et “tape-cul”.

J’arrive sans encombre à Lannion en fin d’après-midi. Je vous l’avoue, j’ai un peu mal aux fesses, j’opte donc pour une découverte à pied de cette jolie ville historique. A ne pas manquer :

    • Grimper  les 142 marches du grand escalier pour rejoindre la jolie église de Brevelnez
    • Se perdre dans les ruelles médiévales, prendre un café en terrasse ou s’attarder sur une petite place.
    • Regarder attentivement les maisons à pans de bois. Non vous n’avez pas la berlue, elles sont toutes biscornues et c’est ce qui fait tout leur charme !

Où dormir et manger à Lannion ? Résidence Cerise et Crêperie Le Moulin Vert

Ce que je retiens de mon hébergement c’est son label “Accueil Vélo” qui garantit des services adaptés pour les cyclotouristes comme moi. J’ai par exemple pu garer mon vélo en toute sécurité dans le parking sous-terrain de la résidence. Autre point positif : son emplacement bien pratique entre gare et centre historique.

Quant au restaurant, si on doit évaluer la qualité d’une crêperie a sa file d’attente croyez bien que celle-ci serait sur le podium. Il faut dire que galettes et crêpes sont délicieuses et le service ultra efficace.

Appart Hôtel Résidence Cerise

Crêperie Le Moulin Vert

Partie Côtes d’Armor – Côte de granit rose

Bretagne à vélo, jour 4 : Lannion ➜ Trégastel (26 km)

C’est sans doute le tronçon qui m’a le plus impressionnée car il marque l’entrée de la Côte de granit rose avec ses paysages époustouflants. On a tous eu vent un jour de cette zone côtière célèbre pour ses rochers colorés aux formes chaotiques qui s’étendent sur une dizaine de km entre Trébeurden à l’ouest et Perros-Guirrec. En entendre parler est une chose, le voir en est une autre.

Mes 3 sites pour en prendre pleins les yeux sur la Côte de granit rose :

1/ La Pointe de Bihit

1er arrêt et choc rétinien (le 1er d’une longue série) à la pointe de Bihit. Pas de détour, La Vélomaritime passe vraiment à côté. Il y a d’ailleurs des racks à vélo à l’entrée de la pointe. La suite se fait à pied par un sentier dissimulé par les fougères et les bruyères.

Il est possible d’en faire le tour complet mais j’ai préféré rester sur les hauteurs pour profiter de la vue et d’un horizon d’une netteté telle qu’il purifie le regard. Les rochers de granit se font désirer tout là-bas à l’est et m’invitent à remonter en selle pour les rejoindre.

Pointe de Bihit, Côtes d'Armor, Bretagne

2/ Les plages de Trégastel

A nouveau la côte nous accompagne, moi et mon vélo sur une poignée de km.  Petite distance donc mais nouvel arrêt pour admirer le port de Trébuden et sa plage piquetée de baigneurs et de promeneurs.

Petite incursion par les terres. J’avale les kilomètres, pressée de regagner la côte et de rejoindre la station de Trégastel au plus vite. Ma motivation ? Savourer ces paysages une partie de l’après-midi et toute la soirée car je dors là-bas. Je cafouille sur place car plusieurs plages sont indiquées et je ne sais pas trop par où commencer. J’atterris finalement un peu par hasard sur la plus spectaculaire : la plage de la Grève-Blanche

Je me retrouve éperdue d’admiration devant ce tableau aux couleurs presque surnaturelles entre le turquoise de l’eau, le blanc du sable et le rose poudré des rochers.

Je poursuis la découverte à pied par le sentier des douaniers qui reste la meilleure façon de longer de très près les 2 autres plages de Trégastel : la plage de Coz-Pors et la plage de la Grève Rose. Nous sommes à marée basse. Certains îlots deviennent accessibles à pied et rendent le terrain de jeux encore plus vaste et le sentiment de liberté encore plus grand.

+ d’infos sur Trégastel et ses plages

plage de la greve Blanche, Tregastel

3/ La presqu’île Renote au coucher du soleil

La Presqu’île Renote, petit bout de terre d’exception dans ce vaste monde…C’est à la fois un site géologique, un espace naturel préservé et un lieu de promenade éblouissant au coucher du soleil. Le sentier côtier qui en fait le tour  permet de marcher et de regarder le soleil métamorphoser le site à mesure que ses rayons déclinent.

    • Les gros rochers de granit qui peuplent ce lieu deviennent des géants fantastiques tout feu tout flammes
    • Mer et ciel d’abord incandescents prennent progressivement des couleurs pastel conférant au paysage une douceur toute particulière.
    • Au loin l’horizon est lui aussi jalonné de rochers aux formes étranges mais aussi de bateaux amarrés et de quelques villas, preuve que cet endroit bien qu’isolé n’est jamais resté à l’écart des hommes

+ d’infos sur la balade. Comptez 1 heure pour faire le tour de cette petite presqu’île d’à peine deux kilomètres de long.

Où dormir à Trégastel ? Park Hôtel Bellevue

Voilà un hôtel dont je garde un très bon souvenir et où on m’a fait très bon accueil ! Conseils éclairés sur les environs, service ++ pour les clients avec vélo (local fermé avec prise pour charger la batterie), chambre hyper confort avec vue, déco de très bon goût, le tout dans une splendide bâtisse typique des années 30.

Partie Côtes d’Armor – Côte de granit rose

Bretagne à vélo, jour 5 : Trégastel ➜ Perros-Guirrec (24 km)

Croisière sur l’archipel des 7 îles

Aujourd’hui je vais délaisser un peu le vélo au profit du bateau et de la balade à pied. Ce matin, j’expédie à regret le petit-déjeuner car j’ai rdv à 9h30 à la gare maritime de Perros-Guirrec et je ne tiens pas à être en retard car c’est une croisière sur un site d’exception qui m’attend !

30 minutes de vélo plus tard, j’arrive pile au moment de l’embarquement direction…l’archipel des 7 îles, la plus grande réserve ornithologique de France ! Ce site accueille chaque année 47000 oiseaux dont 2 espèces d’oiseaux marins emblématiques et menacées : les fous de bassan et les macareux. Après une traversée assez ordinaire de 20 min, place… à la folie.

Assez soudainement j’ai l’impression de me retrouver dans un documentaire animalier du National Geographic.

Je découvre une effervescence inattendue sur l’île de Rouzic, gros caillou solitaire et sauvage. Sur une de ses extrémités des fous de bassan nichent par milliers sur une surface hyper réduite. Dans le ciel, ces immenses oiseaux marins nous offrent un ballet incessant et fascinant. Ils sont partout, j’en ai presque le tournis et ne sais plus où donner de la tête !

Une fois l’euphorie passée, je prends le temps d’observer car je ne suis pas au bout de mes surprises. Je suis les conseils du capitaine, balade mes yeux sur les petits rochers à la surface pour découvrir cette fois en quantité mais plus dispersés macareux et pingouins torda.

Quelques conseils pour de belles observations d’oiseaux :

  • Privilégiez la croisière du matin, les oiseaux sont alors très actifs
  • Pour voir des macareux, rendez-vous entre mars et juillet.
  • N’oubliez pas les jumelles même si au pire vous pouvez faire comme moi et en emprunter aux autres passagers.

Croisière assurée par les vedettes Armor Navigation. D’avril à septembre, départ quotidien de Perros-Guirrec  (plage de Trestaou). Comptez environ 2 heures d’excursion

Balade à pied sur le site de Ploumanac’h, cœur rose et battant de la côte de granit rose

De retour sur la terre ferme, je file acheter un sandwich et rejoins à vélo le départ du sentier des douaniers au-dessus de la plage de Trestaou. L’objectif de l’après-midi : découvrir à pied Les rochers de Ploumanac’h, un site breton parmi les plus connus dans le monde.

Je pars sous un ciel voilé. Le soleil va faire son apparition en même temps que les célébrissimes et imposants amas de pierre qui, ô joie, se retrouvent illuminés et embellis de leurs plus belles couleurs. Evidemment, je ne suis jamais seule sur ce haut lieu touristique. A l’approche du phare de Mean Ruz, symbole de la côte de granit rose, la foule se fait plus dense. Mais au cœur de ce site naturel très étendu je ne me suis jamais sentie envahie.

Les géants de granit aux formes insolites sont suffisamment nombreux pour que chacun y trouve son compte. Il y a ceux qui les escaladent, ceux qui y joue à cache à cache et ceux qui les regardent depuis le sentier, depuis une plage ou depuis l’écran de leur smarthpone en mode photo.

+ d’infos sur ce tronçon du sentier des douaniers de 9 km soit 2H30 aller/retour sur un sentier sans difficulté qui longe la mer en continu.

Mon aventure touche à sa fin, il est temps de rejoindre Lannion pour reprendre le train le lendemain. Le chemin de retour suit encore La Vélomaritime sur quelques km jusqu’à Pont ar Sauz et longe le littoral à marée basse pour un dernier shoot d’iode.  Ensuite j’emprunte une véloroute assez facile entre forêt et campagne sur des chemins parfois plus adaptés au VTT qu’au vélo.

La Vélomaritime entre Perros-Guirec et Pont ar Sauz

Au revoir La Vélomaritime

Bretagne à vélo et sans voiture : préparer son voyage sur la Vélomaritime

Comment venir par le train ?

Rallier son point de départ en train et sans vélo reste la solution la plus confortable à mes yeux. Ça permet de voyager les mains (presque) dans les poches sans s’encombrer d’un vélo lourd. Ca demande aussi moins de logistique car par besoin de récupérer son véhicule à l’issue de la randonnée. On s’arrange avec le loueur de vélo et on est libre de tracer sa route en boucle, en étoile, en continu, bref comme on veut. C’est la liberté !

Par ailleurs, Roscoff, point de départ de mon voyage est accessible sans voiture. Il faut emprunter le TGV Paris – Morlaix puis prendre une ligne de bus qui mène directement au centre de Morlaix, face au port. Retour par le même TGV depuis Morlaix.

Où louer sur place vélo électrique et équipement ?

Pour un voyage cyclo de plusieurs jours loin de chez soi, le plus simple reste de louer un vélo sur place. Yann  de l’agence Les Vélos de La Baie propose à la location des VTC, VTT et VAE à la journée ou sur plusieurs jours. Enfant du pays il connait sur le bout des doigts le territoire et livre vélo et matériel où que vous soyez pour les récupérer en fin de séjour où ça vous arrange. Bref, il s’adapte.

Outre le vélo électrique, il met à disposition tout l’équipement indispensable pour un voyage vélo de plusieurs jours : sacoches, casque, kit de réparation, mini-pompe manuelle et support pour le smartphone.

Quelle difficulté et quelle préparation ?

Ce superbe parcours n’est pas de tout repos pour une 1ère itinérance cyclo. A vélo électrique l’aventure se trouve nettement facilitée. D’ailleurs pour moi qui suis novice, cette 1ere expérience loin de me dégoûter m’a au contraire fait découvrir une nouvelle façon de voyager que je compte bien réitérer. Ceci étant dit, quelques points importants à prendre en compte :

  • Le dénivelé. Le niveau n’est pas très difficile, pas de grands cols ou de hauts sommets évidemment mais la région présente du relief et quelques montées qui nécessitent de mouliner un peu…
  • Le vent peut être de la partie. Il est conseillé au vu des régimes de vents dominants de privilégier le sens que j’ai suivi à savoir Roscoff – Perroc-Guirrec et, qui sait, Dunkerque si vous vous sentez pousser des ailes !
  • La pluie, le brouillard et le froid, ces autres “petits tracas météo” propres à la Bretagne mais pas que ! Ils donnent tout leur sel à n’importe quel séjour breton mais à vélo ce genre de condition peut mettre à l’épreuve le corps et l’esprit
  • Les hébergements en saison. Dans cette région très touristique il est recommandé de réserver les hébergements à l’avance et de privilégier les établissements labellisés Accueil Vélo pour un service optimum !
Liens utiles

La Vélomaritime est plutôt bien balisée néanmoins il m’a été parfois utile de suivre la trace GPX sur mon smartphone ou d’utiliser GoogleMaps pour rejoindre mon hébergement ou un restaurant. Quelques sites indispensables pour préparer votre itinéraire, visualiser les étapes en détails et télécharger les tracés GPX :

Mon avis sur l'itinéraire

Cette micro-aventure de 5 jours à vélo dans le nord Bretagne a conforté deux choses :

1 – l’envie de renouveller un séjour 100% vélo pour mille raisons mais la principale étant de m’ouvrir à une façon de voyager plus responsable. 

2- Ma passion pour la Bretagne ! Non d’une galette bretonne pur beurre, que cette région est belle ! 4e séjour en 2 ans à peine et à des endroits différents (Golfe du Morbihan, Baie de Quiberon, Sud Finistère)  et à chaque fois c’est un bonheur renouvelé. Et A chaque fois le soleil était au rdv, pourvu que ca dure même si je ne serais pas contre une belle tempête, de celle qu’on lit dans les romans d’aventure et qui nous fascine !

Carte de l’itinéraire et des immanquables

Merci à Tiphaine et à tous les partenaires de La Vélomaritime pour cette belle aventure non rémunérée. Je suis restée totalement libre dans mes propos.




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