Je vous emmène à la frontière entre le Monténégro et la Croatie pour un voyage d’une semaine dont le fil rouge ou plutôt bleu sera cette merveilleuse côte Adriatique qui égrène des bijoux d’architecture et offre de fantastiques paysages baignés de soleil.
L’aventure débute par la fameuse “perle de l’Adriatique”, Dubrovnik et s’achève en apothéose dans les bouches de Kotor classées au patrimoine de l’Humanité. En route !
#Croatie – Dubrovnik
Dubrovnik, l’ancienne puissance maritime rivale de la République de Venise, marquée par des siècles de jeux de pouvoir et une histoire riche est devenue….une ville-musée.
Hier, les plus grandes puissances de ce monde se disputaient son contrôle : empire Ottoman, roi de Hongrie, Venise, Napoléon.
Aujourd’hui son destin n’est plus que touristique et ce sont des milliers d’excursionnistes qui l’investissent chaque jour le temps d’une invasion éclair.
Le déferlement « touristico-barbare » débute aux alentours de 9h30-10h et va crescendo jusque tard le soir.
D’ailleurs le seul moment durant lequel j’ai pu véritablement profiter de la beauté des lieux et saisir ici et là quelques scènes de vie, c’était aux aurores…avant l’assaut.
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Les remparts
Certainement le moment fort de la visite de Dubrovnik. C’est depuis les remparts qu’on peut apprécier la parfaite reconstruction par l’Unesco d’une ville particulièrement endommagée par les bombardements de la guerre de Yougoslavie.
La vue sur la mer, le bleu et les toits de tuiles rouges en provenance de Toulouse vaut à elle seule le voyage à Dubrovnik.
info pratique
Ouverture de 8h à 19h en saison.Allez y dès l’ouverture, il n’y a personne !
L’entrée a un prix : 70 hrk soit 10€.
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Dubrovnik “up and down”
A Dubrovnik, quand ce ne sont pas les remparts, c’est un escalier, ou une colline qu’il faut grimper ! « Town is up and down » me fait remarquer une habitante qui viendra à mon secours pour trouver l’adresse de mes hôtes après une demi-heure à monter et descendre avec ma valise les faubourgs de celle ville plus étendue qu’il n’y parait.
Rien que pour le plaisir, encore quelques escaliers:
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Le jardin botanique de Trsteno
L’après-midi je délaisse le centre historique trop agité de Dubrovnik pour rejoindre le rivage suprême, promesse de calme et de fraîcheur : l’arboretum de Trsteno , village situé à 18 km au nord de Dubrovnik
Ce jardin a conservé son petit air de villégiature, comme à la Renaissance, lorsque il abritait la résidence d’été d’une famille noble Ragusaine.
Comme la famille Gučetić il y a 5 siècles, je goûte ici à un art de vivre simple. Je flâne dans les allées ombragées, j’admire la vue depuis la terrasse ouverte sur l’Adriatique et l’archipel des Elaphites et je me repose loin du tumulte de la vieille ville de Dubrovnik.
bus Dubrovnik - Trsteno
bus n°12 (destination > Slano) ou n° 15 (destination > Ston).Départs le matin: 10h00 (n°12)– 10h45 (n°15) – 12h00 (n°12)
L’après-midi : 14h14 (n°15)– 14h30(N°12) – 15h15 (n°15) – 16h30 (n°12)
Ouverture de l'arboretum: de 8h à 19h en saison – Prix : 30 Kn
#Monténégro – Les Bouches de Kotor
J’étais loin d’imaginer que le Monténégro, ce pays lilliputien puisse livrer des paysages aussi grandioses.
Ce fjord méridional forme un côte dentelée pénétrant à l’intérieur des terres sur des km, le tout blotti à l’abri d’immenses montagnes.
Pour rejoindre ce trésor naturel, il faut emprunter une petite route sinueuse coincée entre les sommets et le littoral.
Bus Dubrovnik - Kotor
3 départs par jour. Comptez 3h de route.Le Monténégro ne faisant pas partie de l’UE, il y a des contrôles d’identité à la douane. Or contrôler un bus avec 40 – 50 passagers, c’est long...
De grâce restez au moins deux jours sur place pour contempler à loisir les multiples nuances d’un décor qui varie au gré des aspects du ciel et de la course du soleil.
La preuve en images :
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La ville de Kotor
La géographie de la baie de Kotor est telle qu’elle empêche la construction de grosses infrastructures touristiques. Qu’à cela ne tienne, c’est donc par la mer que les touristes déferlent, acheminés sur d’immenses paquebots, monstruosités flottantes qui se dirigent toutes en un point unique : la ville de Kotor.
Ce n’est pas sans raison que cette ville attire les croisiéristes.
- Il y a d’abord une situation exceptionnelle :
Placée tout au fond d’une baie fermée comme un lac, cette ville est littéralement cernée par une forteresse de montagnes. Levez le nez et vous êtes sûr d’apercevoir au-dessus des maisons, une paroi rocheuse verticale qui grimpe dans le ciel.
La preuve en images :
- Et que dire du patrimoine !
Sa prospérité fondée sur le commerce entre le XIIe et le XVIIIe siècle a agrémenté ses rues et places d’une foule d’édifices de valeur : églises, couvents, palais… forment un ensemble incroyablement préservé.
Précisons que tout comme Dubrovnik, Kotor est une ressuscitée. Frappée par un terrible tremblement de terre en 1979, elle doit sa reconstruction et son salut au même bienfaiteur que Dubrovnik : l’UNESCO
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Les remparts de Kotor
Kotor partage avec Dubrovnik un autre point commun : des remparts.
La « petit muraille des balkans » comme on la surnomme, grimpe et serpente sur le flanc abrupt du Mont Lovcen.
Tout comme Dubrovnik elle constitue l’attraction de la ville. Par contre elle requiert un peu d’endurance… Ça grimpe fort ! Mais quel panorama là haut !
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Bon plan dans la montagne, par delà les remparts…
Ci-dessous vous voyez un plan des murailles avec 3 différents parcours en rouge, jaune et bleu. Et puis en haut à gauche il y a un petit chemin qui zigzague derrière la forteresse.
Et bien c’est cet ancien chemin muletier qu’il faut absolument emprunter ! Il est une superbe porte ouverte sur la montagne monténégrine.
Info pratique
Ce chemin est aussi accessible depuis le haut des remparts. Il faut repérer le balisage en forme de rond blanc et rouge. Demandez plus d'infos à l'Office de Tourisme de Kotor car il n'est pas forcément simple à repérer.Au programme, une randonnée assez ardue au cœur de cette montagne des Balkans imposante et silencieuse décrite avec force noirceur par Pierre Loti, l’illustre officier,écrivain,voyageur :
« des montagnes nues, plus hautes et plus verticales, dressant dans le ciel de vertigineuses murailles de pierre; des mornes effrayants, calcinés, ravinés par le feu du monde primitif… »
Mon ressenti fut moins apocalyptique mais il est indéniable que même sous le soleil, ces montagnes dégagent quelque chose à la fois de majestueux et d’inquiétant.
La surprise au sommet: une chevrerie / bar/terrasse (nouveau concept monténégrin 😉 ) avec vue plongeante sur Kotor ! Les chats affectueux m’accueillent, une petit fille vient prendre ma commande et m’abandonne face à cette vue unique et cette formidable sensation de liberté, d’espace et de solitude (il n’y a que moi).
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Perast
L’autre l’icône du tourisme dans les bouches de Kotor et son décor carte postale : un village les pieds dans l’eau avec de belles maisons d’influence vénitienne et au large 2 îlots dont un, “Notre Dame du Récif” que l’on peut rejoindre grâce à des petits bateaux qui font régulièrement la navette pour les touristes (prix : 5€).
Pour la petite histoire, “Notre Dame du Récif” est un îlot artificiel crée par les marins au XVe Siècle pour y édifier une église en honneur de la Vierge. A l’évidence, la foi non seulement soulève des montagnes mais enfante des îles.
baignade – restos – hébergement dans la baie de Kotor
>> Se baigner dans les Bouches de Kotor
Il n’existe pas à proprement parler de véritables plages dans la baie de Kotor mais les monténégrins n’ont pas leur pareil pour convertir un ponton en plage. Un serviette, un transat et le tour est joué !
Faîtes de même et personnellement je trouve ça bien plus agréable qu’aller s’entasser sur les quelque plages de sable de Budva remplies de russes.
>> Où manger dans la baie de Kotor ?
Deux adresses dans le village de Prčanj moins couru par les touristes que Kotor ou Persat et pourtant plein de charme.
Konoba Bora Bay à Prčanj
Une terrasse directement posée sur un ponton.
Diner un plat de poisson ou de calamars et voir le soleil se coucher sur la baie, un moment rare et à un prix très raisonnable !
Hotel-restaurant Bokeljski Dvor à Prčanj
Vue moins spectaculaire qu’à Konoba Bora Bay mais la terrasse sous pergola n’en demeure pas moins agréable. Plats gargantuesques, service souriant et prix tout à fait corrects.
>> Où dormir dans les bouches de Kotor ?
Muo situé à seulement 2km de Kotor consitue une bonne base arrière pour découvrir la région et profiter des pontons pour piquer une tête dans la mer. 🙂
Appartements Markovic : un peu kitch mais quel calme !
>> Les bouches de Kotor sans voiture
Il y a un mini bus “Blue-line” qui fait le tour de la baie. Pas d’arrêt officiel, c’est le système “hop on hop off” qui est adopté.
Attention ! horaires très approximatifs ! Il faudra donc vous armer de patience et attendre parfois 1h avant de voir apparaitre le bus…
A Kotor, station de bus avec différentes lignes qui rayonnent dans la région et au delà (Cetinje – Budva – Mostar – Dubrovnik …)
Pour des idées de séjours farniente ou découverte en Croatie, jetez un œil sur Voyage Privé
Merci Julie pour ton très bon article,
Nous sommes allé grace à toi à la chèvrerie-bar derrière les remparts de KOTOR, tout simplement magnifique.
(Pour info c’est accessible par le sommet des remparts en traversant les remparts – suivre le logo rond rouge – ou en empruntant le chemin muletier qui est facile d’accès et plus agréable que les marches – je vous conseille l’aller par les remparts et le retour par le chemin muletier)
Super carnet de voyage, complet et utile!! Je pars ce soir au Monténégro et vais étudier tout ça scrupuleusement.
Merci 🙂
Autant je rêve de la Croatie depuis longtemps, autant le Monténégro me laissait un peu indifférente, mais apparemment, j’avais tort…
C’est une destination beaucoup plus confidentielle que la Croatie, et pourtant… elle mérite un séjour ne serait-ce que pour ce joyau qu’est la baie de Kotor.