Qui n’a jamais rêvé de dormir à la belle étoile, sous un ciel scintillant, bien au chaud dans un petit nid (alors que… dehors, ça caille !!!) ? En tout cas, moi si et j’ai pu le faire grâce à un petit bijou de chaleur de chez Mountain Hardwear nommé Phantom Torch 3°. Il s’agit d’un sac de couchage très léger et hyper confortable pour bivouaquer lors de températures négatives. Test et impressions…
Description technique
● Thermicité : confort -9° / limite -16°
● Garnissage : Q.Shield® Down 800-Fill (garnissage : 793 g duvet d’oie)
● Tissu : 100% nylon
(extérieur 10D lightweight filament weave / intérieur : 20D nylon taffeta)
● Compression : ∅ 20 x 33 cm
● Dimensions : longueur : 198 cm /
largeur épaules : 150 cm / largueur pieds : 97 cm
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Test du sac de couchage PHANTOM TORCH 3°
L’hiver était passé mais le printemps perdurait comme un temps d’automne avec des chutes de neige hebdomadaires à 1500-2000 mètres… (mes grolles de rando s’impatientent…) et je venais tout juste de recevoir mon nouveau sac de couchage Phantom Torch 3° de Mountain Hardwear et je ne tenais plus à l’idée de tester l’hyper thermicité annoncée (toujours légèrement sur-estimée). Du coup, je suis allé le tester dans le Beaufortain, sur les bords du lac de Roselend (à la base ce devait être au niveau de la roche Parstire avec un superbe point de vue mais j’ai été surpris par la quantité de neige et donc j’étais mal équipé pour aller jusqu’en haut). Le bivouac a été posé à côté des plaques de neige qui recouvraient les pentes montagneuses.
Hyper chaud !
Pour un premier test (on sait jamais des fois que…), j’avais prévu la tente. Plutôt bien vu parce qu’il y avait un vent à décorner les tarines beaufortines qui envoyait de violentes rafales depuis le Cormet de Roselend ! Le saucisson et la soupe ingurgés, il n’a pas fallu longtemps pour aller se mettre à l’abri malgré un ciel parfaitement dégagé (normal avec un tel vent !). La température à l’intérieur de la tente était de quelques degrés au-dessus de 0 en milieu de soirée. Le corps frigorifié pour les bourrasques extérieures, je comptais beaucoup sur le pouvoir chauffant du duvet.
La première sensation a été tactile (mais ça je vous en parle pus bas) et le sac de couchage faisait font office. Après quelques minutes, j’ai commencé à enlever le collant et le haut thermique puis après 1/2h… j’ai eu trop chaud. J’ai donc ouvert le zip (qui descend quasiment jusqu’en bas ce qui permet d’être assez polyvalent et donc pratique pour un duvet de cette thermicité) mais après avoir pris confiance en sa qualité thermique, j’ai décidé de quitter la tente de passer la nuit à la belle étoile et face au lac, histoire de pouvoir profiter pleinement du délicieux spectacle de la voûte céleste illuminée.
“Regarder les montagnes enneigées et les milliards d’étoiles… ça n’a pas de prix.
Il y a certaines choses qui s’achètent (un méga top sac de couchage super chaud)
et pour le reste, il y a… la nature !”
La température est descendue en-dessous de 0° dans la nuit (sol givré au petit matin) et avec le vent qui a envoyé toute la nuit, le ressenti thermique avait été encore plus bas. Je peux vous l’assurer puisqu’il m’a fallu m’armer d’un courage altruiste pour sortir du duvet pour prendre pour vous la photo ci-dessus et, très honnêtement, je me suis bien bien caillé !! Alors que retourner à l’intérieur de mon cocon bleu était trop bon !! J’étais simplement en caleçon mais la sensation de chaleur (qui n’était d’ailleurs pas qu’une sensation !) a été prodigieuse et le contraste dedans / dehors incroyable et même, j’ose, jouissif (enfin là, c’est un ressenti purement personnel : c’est un peu comme prendre un bain dans une source chaude à Landmannalaugar mais en sec – et sans suspecter l’autre à côté de te pisser dessus incognito…). La “capuche” du sarcophage permet d’emmitoufler la tête bien au chaud et l’élastique de resserrer l’ouverture pour qu’il n’y ait que le bout du nez qui dépasse.
Après m’être délecté de la vue, j’ai dormi comme un bébé et aucune sensation de froid malgré un matelas autogonflant qui… s’est auto-dégonflé durant la nuit et a donc perdu de son pouvoir isolant. Le gonflant du duvet m’a parfaitement protégé du vent. Ayant l’habitude de pas mal remuer la nuit, j’ai apprécié de pouvoir me (re, re…)tourner sans problème à l’intérieur grâce à une largeur confortable sans pour autant perdre en chaleur. Maintenant que je suis assuré de sa thermicité, je ne manquerai pas de le pousser dans ses retranchements et je vous en ferai part par la suite…
Léger et hyper confortable !
Ma première appréhension du Phantom Torch 3° a été lors de la livraison : un gros carton… mais hyper léger ! À peine plus d’1 kg ! En fait, duvet oblige, le sac de couchage n’est pas comprimé (ne pas laisser compacté un duvet afin qu’il garde son potentiel gonflant et donc son pouvoir chauffant) et livré dans son filet de stockage (30 x 40 x 70 cm). Ce n’est que quand je le met dans mon sac à dos que je le comprime dans sa housse. Au début, on a peine à croire que ça va rentrer dedans mais petites manips d’écrasement, tout est rentré en moins de 5 min. Une fois le sac de couchage sorti et déployé, les presque 800g de plumes se gonflent très rapidement. Magique !
Une des choses surprenantes avec le Phantom Torch 3° , c’est sa stupéfiante sensation tactile : le tissu en nylon est HYPER DOUX !! Alors que visuellement, on s’attend à une toile au contact désagréable, en fait, c’est soyeux à souhait !! Je me permets de vous confier la réflexion de ma tante quand elle a touché le duvet : “Ça doit ressembler à ça quand on est dans le ventre de sa mère” . Véridique ! On peut pas l’inventer ça… (j’ai alors connaissance de l’anatomie de ma grand-mère et… je ne sais pas quoi en penser là…). Et en même temps, en tirant un peu dessus pour tester sa résistance (je reparle du tissu en nylon là, plus de ma grand-mère !), ça sent le solide, comme pour la doudoune StretchDown, en nylon elle aussi.
Une fois dedans, tout est moelleux. Comme je vous le disais, mon lâche matelas s’était dégonflé mais je ne l’ai pas du tout senti dans la nuit. Du coup, je me dis que c’est envisageable de faire l’économie d’un matelas mais à condition que le terrain soit pas trop accidenté quand-même et de placer une couverture de survie pour isoler malgré tout et surtout protéger la toile contre la saleté et contre les accrocs possibles (pour le prix, on va quand-même en prendre soin non !?!).
Chez Mountain Hardwear, j’aime le souci du détail qualitatif. À l’intérieur, on retrouve une somme de petites choses très bien pensées :
■ une collerette pour cloisonner l’espace corporel et l’espace ouvert pour la tête, classique certes, mais la forme est ici ergonomique avec un décroché au niveau de la gorge ! Elle est ajustable avec un cordon.
■ la capuche est aussi ajustable avec un cordon, lequel permet de régler selon sa convenance si on la préfère serrée ou large autour de la tête.
■ une poche intérieure pour ranger de mini effets personnels (classique mais toujours pour une nuit à la belle étoile par exemple).
■ le zip coulisse très facilement et sans jamais d’accroc. Pour être bien bien au top du confort, un bord longe la fermeture éclair jusqu’en bas ne pas sentir la fermeture éclair et, lorsque le curseur est remonté, une languette se rabat se rabat dessus. Bref, on ne touche jamais que le tissu !
✅ Astuce : Au fil des saisons, en plus de se salir, l’isolant perd en performance. Pour entretenir son duvet, on peut le nettoyer en renforçant l’imperméabilité avec un traitement hydrophobe des plumes avec les produits spécifiques Nikwax (recommandés par de nombreuses marques). Les vêtements outdoor étant, il faut l’avouer, onéreux, il peut être plus que bien vu d’en prolonger la durée de vie !
MON VERDICT
J’aime
● son confort
(douceur du tissu, collerette, protections…)
● son pouvoir chauffant
● sa légèreté et sa compressibilité
● l’ouverture latérale
À améliorer
● rien !
Le sac de couchage Phantom Torch 3° de Mountain Hardwear est donc un duvet 4 saisons, idéal pour les bivouacs en altitude (tente, cabane non chauffées) et lors des périodes fraiches (je pense notamment aux nuits à la belle étoile en Islande à observer les aurores boréales à l’automne). Sa thermicité et les matières utilisées sont l’assurance d’être dans un nid bien chaud et douillet (deux choses très importantes après une journée d’effort en montagne. Son équivalent en synthétique est le HyperLamina Torch 0, moins cher mais plus lourd.
Bonjour, merci pour l’article, vous savez combien de litres il fait une fois compressé ?
Bonjour,
Je ne sais pas exactement combien de litres il fait (environ 4 ou 5 L ?) mais, comme indiqué, les dimensions compressé sont ∅ 20 x 33 cm.
Merci pour le retour sur ce sac-de-couchage, ça fait rêver !
Je m’en cherche un depuis un petit moment et me voilà presque convaincue.
Il va falloir que je commence à économiser… 530€, c’est pas rien 🙂
Effectivement, c’est pas donné mais la performance vaut le coup (ou le coût plutôt ! ).
En tout cas, tu ne devrais pas le regretter ! 🙂