Hormis si l’on considère les îles Vestmann, Vík í Mýrdal est la ville la plus au sud de l’Islande. Située au bord de la mer et en aval des reliefs glaciaires de Eyjafjallajoküll et Mýrdalsjökull, elle est aussi réputée pour être la plus pluvieuse ! En incontournable à voir, la superbe de sable noir de Reynisfjara et les falaises de Dyrhólaey.
VIK í MÝRDAL
Petite ville d’environ 300 habitants, visiter Vík í Mýrdal ne consiste pas en une déambulation « urbaine ». En effet, le hameau est globalement constitué de grosso modo 4 ou 5 rues sur lesquelles ont été construites des maisons en tôles colorées et, ça et là, encore quelques typiques cabanes à partie ensevelies dans la terre. Néanmoins, toutes les infrastructures sont là (commerces, hébergements, restaurants… et d’un terrain de sport !). Je me suis régalé à parcourir le « quartier des pêcheurs » avec les vieux hangars et les différents véhicules dont les bateaux amphibiens !
Véritable icône carte postale islandaise, l’église surplombe la ville et veille sur elle. Le joli premier point de vue sur l’ensemble du paysage environnant mérite la montée. Son architecture, extérieure et intérieure, a la sobriété de la modestie protestante scandinave. Derrière, une prairie, semblant presque infinie, où pâturent des moutons endémiques, aux poils aussi longs que chauds. D’ailleurs, Vík í Mýrdal est également connue pour sa filature de laine et vous pourrez visiter le magasin d’usine de la marque islandaise Icewear (pas forcément bon marché d’ailleurs).
Par ailleurs, Vík í Mýrdal est connue, et reconnue, pour sa longue plage de sable noir de roche volcanique. C’est même la première des choses qu’on a eu envie de faire en arriver ici et j’ai été saisi par les somptueux reflets lumineux des éclaircies qui mouchetaient la mer. Des couleurs semblant en apesanteur, entre Mark Rothko et Caspar David Friedrich. Sur le rivage, quelques plantes grasses aux couleurs acides et des galets gris clair, anthracite et bruns, polis et repoussés par les vagues. Au loin, on peut voir des dents nommées Reynisdrangar sortir de l’eau et signer le paysage comme un emblème.
la plage de Vík í Mýrdal et Reynisdrangar © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
Sur la digue des cormorans et des canards profitant de l’accalmie marine tandis que, au pied de la noire falaise et de son éboulis, nichent des milliers d’oiseaux : des fulmars boréaux hyper habiles malgré le vent et des macareux qui semblent galérer à voler avec leurs petites ailes. C’est un bon coin pour observer les oiseaux qui vont et viennent sur l’eau tels des essaims.
Le camping de Vík í Mýrdal est abrité du vent par des haies, ce qui est bien appréciable quand on visite l’Islande en tente ! Celui-ci est équipé d’une salle à manger avec des tables pour se mettre au sec et manger ainsi que de douches (chaudes et non payantes !). Avec la météo locale qui ne nous avait fait aucun cadeau à notre arrivée depuis Heidarvatn (nous nous sommes fait complètement rincer pendant plusieurs heures !), on peut dire que ce confort a été une véritable providence ! Au besoin pour les plus douillet, il y a également des guesthouses et autres chambres d’hôtels à Vík í Mýrdal.
À travers ces falaises presque terrifiantes de noirceur, un des trois sentiers de randonnée depuis Vík í Mýrdal monte à Reynisfjall, la montagne à l’ouest. L’itinéraire consiste essentiellement en l’ascension d’une piste carrossable pour les 4×4 mais qui a la faveur d’exposer une vue plongeante sur toute la ville, avec ses maisons, son église et la longue plage de sable noir au pied des montagnes verdoyantes. Surtout, on perçoit encore davantage l’âpreté de la vie des habitants venus s’installer dans le creux de ces paysages si peu hospitaliers. Il en aura fallu du courage aux premiers Hommes venus croire en un avenir ici. Avec un œil attentif, on pourra observer encore quelques macareux sur l’escarpement rocheux.
Au-dessus de nos têtes, les mouettes tridactyles tournoient en jouant avec le vent du large qui remontent le long des falaises. Arrivé à la pointe Gyldarhöll, une vue panoramique se déploie sur tout Reynishverfi (immense plaine cultivée) Dyrholaós (le lagon) Reynisfjara (la plage) et Dyrhólaey (célèbre colline aux falaises escarpées surplombée d’un phare).
Puis à tournant la tête sur la droite, les montagnes et deux glaciers : Eyjafjallajoküll (celui, au nom imprononçable, de la fameuse éruption de 2010) et, plus proche et plus impressionnant, le Mýrdalsjökull. Cette vue très lointaine à 360° est magnifique avec tous les jeux de lumière sur l’océan et sur la terre avec les éclaircies. Afin de profiter pleinement du bonheur d’être là, on peut arpenter le plateau, de mont en mont (ça fait un peu comme une molaire si vous voyez le genre).
HEIDARVATN
Si vous êtes en voiture, vous pouvez faire une petite étape à Heidarvatn, lac situé à 8 km au Nord de Vik. Rien de particulier à voir mais vu que vous passer devant, autant y faire une petite halte. Et pêcher ? Anecdotiquement, c’est ici que j’ai passé 24h à attendre que la pluie s’arrête pour me rendre à Vik i Myrdal… Et quand, elle s’est interrompue, ç’a été pour mieux me retomber en pleine marche !!
REYNISFJARA & DYRHÓLAEY
Si vous voyagez en car, celui-ci fera escale à Reynisfjara. Vous arriverez sur une immense plage de sable. Attention les yeux ! Avec les rafales de vent, les grains de sables vous lacéreront le visage ! Un imposant bout de falaise en “orgue basaltique” abrite une petite caverne. Et au-dessus, des centaines de macareux qui nichent !! On peut les voir de très près. Certains volent au-dessus de nos têtes et c’est très rigolo. Dès qu’il y a un peu de vent (ce qui n’est pas très rare en Islande…) on a vraiment l’impression qu’ils galèrent !!
Si on visite l’Islande en ayant loué une voiture, on aura le luxe de pouvoir suivre la plage jusqu’à Dyrhólaey, célèbrissime falaise noire avec l’arche percée à la manière normande. Sinon, comme moi, non car le car repart au bout d’1/4h. Par ailleurs, d’ici, je vous recommande vivement de pousser à l’ouest vers les cascades de Skogafoss et Seljalandsfoss, celles mêmes qu’on retrouve sur des nombreuses photos d’Islande et qui sont très différentes et vraiment absolument magnifiques !
Aaah, Vik, l’un des plus bel endroit que j’ai pu voir en Islande, et où l’on a eu la chance d’apercevoir des Macareux ! Tes photos sont sublimes, elles me rappellent beaucoup de bons moments 🙂
Merci pour le compliment ! Moi aussi elles me rappellent de bons moments ! 🙂
Pas forcément le plus beau à mon goût, mais je me rappellerai toute ma vie du déluge qu’on a ramassé durant plusieurs heures !!!