L’alpinisme est une pratique exigeante qui demande d’évoluer dans un environnement inhospitalier. Ainsi, en plus d’un niveau technique certain, un équipement complet et de qualité est indispensable pour éprouver les conditions de la haute montagne. Pour vous aider à y voir plus clair, on vous détaille une liste du matériel d’alpinisme nécessaire selon le terrain et les conditions de “course” (été/hiver, rocher/neige/glace…) ainsi que des conseils pour savoir comment s’habiller ?
Quel matériel pour l’alpinisme ?
L’équipement de sécurité
Au commencement, il y a la sécurité… L’équipement qui va permettre de rester en vie, à savoir, ne pas tomber (trop bas et trop violemment…). Pour cela, on prend les principes d’escalade classiques, c’est-à-dire un baudrier auquel on accroche une corde, elle-même attachée à une ou plusieurs personnes avec, elles aussi, un baudrier. C’est ce qu’on appelle une « cordée ». C’est sans doute évident pour certains mais je préfère partir des bases.
Un « baudard » :
Il y a plein de modèles de baudrier et, à vrai dire, les moins chers sont tout à fait acceptables (parmi les marques plus réputées, on retrouve ceux de chez Petzl, marque française, et chez Black Diamond, mais aussi Beal ou Camp). Le plus important est d’en choisir un qui est confortable et bien à sa taille (généralement S/M ou M/L). Ensuite, ce qui va faire la différence, ce sont le poids (en alpinisme, on compte les grammes !) et la compressibilité (moins il prend de place dans le sac, moins ce dernier est volumineux, et donc lourd et encombrant). Blue Ice est réputé pour concevoir des baudriers minimalistes, mais non moins fiables, ultra-légers et ultra-compressibles (pour ma part, après avoir longuement hésité avec le Petzl Sitta, j’ai opté pour le harnais Blue Ice Addax, 139g !). Autres éléments à considérer : un nombre généreux de passants porte-matériel pour répartir sa quincaillerie ainsi qu’un baudrier qui s’enfile et se règle rapidement (en alpinisme, on compte aussi les minutes !).
Une corde :
Parmi les différents modèles de cordes d’escalade (à simple, à double, jumelées… voir les conseils), les plus adaptées sont dorénavant les nouvelles cordes multi-labels car elles répondent aux trois normes et sont donc utilisables dans toutes les situations (attention toutefois au facteur chute si on les utilise en couenne, ce qui n’est pas non plus son but premier). De plus, elles sont généralement pourvues d’un traitement hydrophobe qui limite son absorption d’eau (cf : randonnée glaciaire et séchage plus rapide) mais également augmente sa résistance à l’abrasion (sur rocher) et donc sa durée de vie ! Pour la mienne, j’ai opté pour la fameuse Beal Joker 60 m ⌀ 9,1mm.
© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
Un casque :
Afin de, autant que possible, se protéger des chutes de pierres et des accidentels coups de boule adressés aux parois rocheuses. Il n’y a pas de différence entre un casque d’alpinisme et un d’escalade. La plupart du temps, je porte le Petzl Sirocco, hyper léger (polyvalent pour le ski de randonnée) !
Des chaussures :
Il s’agit d’un choix essentiel, lié à la pratique choisie. En effet, qu’il s’agisse d’alpinisme sur rocher (ex : course d’arête), sur neige (glacier) ou cascade de glace, en été ou en hiver, chaque modèle de chaussures d’alpinisme sera plus ou moins adapté et montrera ses avantages et ses limites. Si elles sont toutes impérméables, l’isolation au froid est un critère hyper-important, pour ne pas dire… crucial pour la survie de vos orteils ! Les chaussures auront un débord derrière pour fixer des crampons semi-automatiques et, si l’on a des crampons automatiques, il faudra également un débord devant. Elles ont une semelle rigide et une tige haute pour maintenir la cheville et protéger de la neige. J’ai une paire de La Sportiva Trango Tower pour l’alpinisme sur rocher (un peu plus légères, plus souples) et une La Sportiva Nepal Cube pour la neige et glacier (plus isolantes et avec une semelle plus rigide).
Des crampons :
À fixer sous la chaussure pour progresser efficacement sur la glace, la neige dure mais aussi sur terrain mixte et, évidemment, en cascade de glace. Il existe trois systèmes d’accroche pour les crampons d’alpinisme : à lanière (attaquables sur n’importe quel modèle de chaussures de randonnée, même sans débord, surtout adaptées aux “balades” sur glace), semi-automatiques (fixation sur débord arrière et lanière devant) ou automatiques (fixation sur débords avant et arrière). Les deux derniers nécessitent donc des chaussures d’alpinisme avec débord(s) et l’accrochage est beaucoup plus sûr ! Deux plaques anti-botte (généralement incluses) sont également indispensables pour éviter que ne se forment des sabots de neige sous la semelle quand on évolue sur la neige humide (à l’instar du ski de randonnée au printemps par exemple).
Ensuite, le nombre de pointes a son importance selon la pratique : 10 pour la randonnée glaciaire, 12 (avec deux pointes avant) pour les terrains les plus engagés et verticaux (dont la cascade de glace). Qui peut le plus peut également le moins et, à moins que vous ayez envie d’investir dans une collection de crampons, je vous conseille de prendre d’emblée des 12 pointes. Si les modèles en aluminium sont plus légers, ceux en acier sont plus résistants. Prenant tout cela en considération, mon choix s’est porté sur les Petzl Sharken, une référence passe-partout!
+ conseil de préparation : régler la taille avant de partir pour ne pas perdre de temps sur le terrain !
+ conseil d’usage : un coup de crampon est vite fait et, pour éviter de trouer votre pantalon (et un mollet !), protégez-vous en portant des guêtres.
+ conseil d’entretien : bien les faire sécher pour éviter qu’ils rouillent, puis les affûter de temps en temps.
Petzl Sharken (semi-automatique/automatique)
Grivel G10 Newclassic Evo (lanière)
Un piolet (ou deux) :
Cet objet, historique et symbolique de l’alpinisme, est votre meilleur allié. Une sorte de troisième bras, ou, tout du moins, un bras augmenté. Il est composé d’un manche au bout du quel se trouvent la pique (en bas) et une tête (en haut) avec une lame dentelée ainsi qu’une panne (plate, pour creuser la neige) ou un marteau pour planter les pitons. Là encore, selon la pratique, le piolet d’alpinisme peut avoir différentes formes :
■ piolet droit : pour les terrains peu pentus, type randonnée glaciaire, ou peu techniques. Avec son manche droit ou presque, il sert de canne et sa taille fait généralement entre 50 et 80 cm (il faut que, bras tendu, il arrive au niveau de la malléole). Un seul suffit pour assurer sa progression. La lame est généralement en aluminium pour gagner en légèreté.
■ piolet tout-terrain : un peu plus court, avec un manche et une lame plus incurvés pour mieux s’ancrer dans les terrain pentus (50 à 60°). Généralement, un deuxième sera alors recommandé. Il pourra avoir une cale d’appui pour ne pas que la main glisse. La lame est en acier pour être plus résistante.
■ piolet technique : pour la paroi sur glace, notamment les cascades de glace. Le manche est courbée en « banane » avec une véritable poignée déportée. Ici, il est nécessaire d’en avoir deux (un dans chaque main). La lame est en acier.
De la quincaillerie :
Quel matériel d’assurage emmener en alpinisme ? Ce paragraphe nécessiterait un article à part entière ! Pour faire une réponse de Normand mais en répondant tout de même, c’est à adapter au cas par cas selon chaque course, chaque terrain, chaque condition météorologique et même chaque participant (expérience, niveau technique…). Pour connaître “précisément” le matériel d’alpinisme nécessaire quand on prépare sa course, on peut trouver des informations très utiles sur CampToCamp et dans les livres topos.
Néanmoins, parmi les accessoires d’alpinisme indispensables, on a un assureur/descendeur, un mousqueton à vis unidirectionnel, des mousquetons et dégaines, un ficelou (petit anneau de sangle pour faire un nœud autobloquant), une longe (double de préférence), un anneau de corde (pour notamment faire un relais), de la ficelle de fond de sac et un couteau (pour les rappels sur becquet ou pour relier un relais), des sangles, des coinceurs (câblés et/ou mécaniques), éventuellement des pitons (et un marteau) ainsi que des broches à glace (sur des caritools) et un “kit crevasse” pour les glaciers (mais, comme on m’a appris, si vous en êtes à poser ça, c’est… déjà trop tard et que vous auriez dû faire en sorte de ne jamais vous retrouver dans cette situation : « vous n’aviez rien à foutre là » comme dirait Philippe). Si vous ne connaissez pas un des mots utilisés ci-dessus et que vous ne savez pas quand et comment vous en servir, ne vous engagez pas en montagne et suivez une formation (CAF,UCPA, guides…) !
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Quel sac à dos pour l’alpinisme ?
Dans l’absolu, n’importe quel sac à dos de montagne peut faire l’affaire. Toutefois, il est plus qu’intéressant d’avoir un sac spécifiquement conçu pour l’alpinisme. Ces modèles sont plus étroits et épurés afin de pouvoir passer dans les passages étriqués (avec des sangles latérales de compression). Ils sont équipés d’un ou deux porte-piolet, souvent d’une ceinture dotée d’un porte-matériel (comme sur les baudriers) et d’une daisy chain pour accrocher la quincaillerie sur le sac, d’une sangle pour fixer la corde sur le sac quand on la porte. On pourra également trouver une poche extérieure pour ranger les crampons plutôt que devoir les chercher dans le sac. Le tissu est plus robuste contre l’abrasion et imperméable contre les intempéries. Selon la course (et le matériel nécessaire), on adaptera le volume au plus petit afin d’être le plus léger possible et le plus compact (de 20 à 40 litres en général).
➜ Retrouvez tous nos tests de sacs à dos
↖︎ mon sac à dos d’alpinisme Osprey Mutant
Comment s’habiller pour l’alpinisme ?
Le haut
En alpinisme plus que d’autres sports, la combinaison des conditions extérieures et des efforts fournis par le corps nécessite un système vestimentaire complexe. Selon la période de l’année, le terrain sur lequel on évolue, les conditions météorologiques, le moment de la journée… on peut constamment être en train d’enlever une couche puis la remettre, la renlever, monter et descendre un zip… Pour être paré à cela, je vous recommande la fameuse «règle des 3 couches».
Une 1ère couche respirante :
Celle-ci n’a d’autre fonction que d’évacuer vers l’extérieur l’humidité produite par votre corps. Les tissus synthétiques font ça très bien mais ils puent ! Perso, je suis un grand adepte de la laine mérinos qui est thermorégulante et anti-odorante. Cela dit, en hiver, je préfère mon t-shirt à manches longues X-Bionic : il est remarquable en terme de régulation de la transpiration et de la chaleur ainsi que de limitation des odeurs (porté plusieurs jours). Au début, j’ai un peu eu l’impression de le porter trop petit et en ayant oublié d’enlever le cintre mais on s’habitue vite au système de compression.
Une 2e couche thermique :
C’est elle qui va assurer la chaleur autour de votre corps et c’est donc elle qui est le plus difficile à anticiper. Par expérience et connaissance de soi, on finit par savoir laquelle nous convient le mieux pour quel type de conditions. D’ailleurs, au printemps, certains l’enlèvent carrément (petit conseil pour ne pas avoir à s’arrêter au bout de 5 minutes : toujours partir en ayant un peu froid parce que vous allez très vite vous réchauffer !). Pas la peine de porter une doudoune ou une grosse polaire, vous allez crever de chaud ! Perso, je prends une micro-polaire technostrech (ci-dessous en bleu), légère et respirante, ou bien une veste polaire en laine mérinos, chaude et thermorégulante.
Une 3e couche isolante :
Là, on parle de votre deuxième peau, votre carapace, celle qui vous protège contre le vent, la pluie, la neige… Une veste hardshell (membrane type gore-tex) sera ainsi une très précieuse alliée. Elle doit être coupe-vent et particulièrement imperméable (parce que les conditions peuvent très vite devenir rudes) ainsi que respirante (minimum 20.000 mm et de préférence avec de grandes ouvertures zippées sous les bras). Selon le budget, le choix se positionnera de la CimAlp Cosmiques à la Norrøna Trollveggen. ➜ Retrouvez tous nos tests de veste.
En plus de ces trois couches de vêtements, il peut être utile, selon les conditions, d’emporter doudoune (plus ou moins épaisse, et plus compressible qu’une polaire) dans le fond du sac. Elle pourra s’avérer bienvenue lors de longs arrêts. Pour être précis, la plupart du temps, je prends ma Haglöfs L.I.M ZT qui a un rapport chaleur/poids/compressibilité exceptionnel ! ➜ Retrouvez tous nos tests de matériel
✅ Astuce : Au fil des saisons, en plus de s’user, se salir, les membranes perdent en imperméabilité. Pour entretenir ses vestes Gore-Tex et autres textiles en nylon/synthétique, on peut les nettoyer et imperméabiliser avec les produits spécifiques Nikwax (recommandés par de nombreuses marques). Dans la gamme, il y a également des produits pour laver les doudounes et duvets permettant aussi de renforcer le traitement hydrophobe des plumes. Les vêtements outdoor étant, il faut l’avouer, onéreux, il peut être plus que bien vu d’en prolonger la durée de vie !
Le bas
Le pantalon :
Comme pour la troisième couche du haut, il doit être respirant et isolant. Mon choix dépend des conditions météorologiques : en hiver ou dans la neige, je porte un pantalon gore-tex qui m’isolera efficacement (ex : mon Norrøna Falketind). En cas de grand froid, j’enfile un collant thermique en-dessous pour garantir la chaleur sur les cuisses. Quand les conditions sont plus clémentes, sur la neige en estival, je prends un pantalon softshell, stretch et plus respirant (ex: CimAlp Transalpin. En alpinisme rocheux, je met un pantalon d’escalade stress et léger (ex : mon CimAlp Explore).
Le slip :
Plutôt propre de préférence (encore que…) et avec deux trous pour passer les jambes. Et faites-vous plaisir pour la couleur ! Mais, au-delà de la plaisanterie, un boxer en laine mérinos et très confortable et permet d’être porté plusieurs jours sans (trop) d’odeurs…
Les chaussettes :
En conditions “chaudes”, j’utilise des chaussettes de randonnée X-Socks spécifiquement élaborées pour éviter les ampoules et évacuer la chaleur de la chaussure, et renforcées aux endroits stratégiques. En cascade de glace ou en hivernal, je porte des chaussettes de ski en laine mérinos.
Les accessoires utiles
Des gants :
Une paire, légère et fine pour l’alpinisme sur rocher, pour protéger la peau de l’abrasion tout en ayant une bonne préhension, deux paires sur terrain mixte pour se protéger du froid et de l’humidité, et même trois pour la cascade de glace pour être sûr d’en avoir au moins de sec ! Dans tous les cas, sur neige ou sur glace, toujours porter une paire de gants car elle peut très abrasive en cas de glissade ! Les gants d’alpinisme doivent permettre de très bonnes préhension et dextérité ainsi que, pour la neige, bien isolants et couvrir le poignet.
Des lunettes de soleil :
Plus on monte en altitude, moins les rayons du soleil sont filtrés par l’atmosphère. Il est donc nécessaire de compenser cela artificiellement, d’autant plus si on évolue sur la neige ou un glacier avec la réverbération. Pour cela, il faut des lunettes de catégorie 4 si on veut éviter la « cécité des neiges ». Il existe des modèles avec un cache-nez et des rajouts latéraux pour se protéger au maximum. J’ai des verres polarisants et qui s’adaptent à la luminosité (de 2 à 4) : un régal pour renforcer les contrastes, notamment par temps légèrement brumeux). Par ailleurs, lors des sorties ensoleillées et pas trop verticales, je porte une casquette sous le casque.
Un tour de cou :
Léger et polyvalent, il est très pratique pour se protéger la gorge du froid ou l’utiliser en bandeau. Le marque référence dans le domaine est Buff (reste à choisir le graphisme et le grammage). Par temps très froid et/ou venteux, si le bonnet ne suffit pas, on peut même aller jusqu’à porter une cagoule.
Une lampe frontale :
Parce que, très souvent, on commence la marche d’approche de nuit ou l’aube, parce que, souvent, on dort la veille en refuge, et parce que, parfois, on explose l’horaire de course, parce que, jamais (!), on a un pépin là-haut, pensez à toujours prendre une lampe frontale dans votre sac à dos !
Un altimètre :
Pour savoir où on se situe, s’il s’agit bien de la vire à suivre à droite pour rejoindre la rappel, de l’arête à prendre à gauche, du dit « gendarme caractéristique », combien de dénivelé il reste avant le sommet…. il est utile d’avoir sur soi un outil permettant de connaître l’altitude à laquelle on se trouve. Le plus pratique est alors d’avoir au poignet une montre altimètre (système barométrique ou GPS), laquelle donne… l’heure (si si, essentiel pour savoir si on est bien dans les temps estimés !) ainsi que d’autres éléments potentiellement intéressants (boussole, température, alerte orage…).
Une pharmacie :
la montagne est splendide mais elle reste toute de même un milieu dangereux. Sans non plus penser obligatoirement au pire, il est bon de toujours embarquer 2-3 petites choses potentiellement utiles (juste au cas où…) dont une trousse de premiers secours, indispensable à toujours avoir dans son fond de sac. S’il existe différents kits à partir de 20€ avec le minimum (pansements etc… et couverture de survie), Guillaume, notre alpiniste formateur secourisme en montagne, détaille et explique ce que vous pouvez rajouter pour avoir la trousse de secours la plus adaptée à l’alpinisme et ses traumatologies. En plus, il ne faudra pas oublier la crème solaire (50+) et un stick à lèvres pour se protéger des rayons uv, accentués par la réverbération sur la neige.
Cas particulier : la cascade de glace
Il s’agit d’une pratique d’alpinisme très engagée, évaluant dans un environnement très froid et humide. Ainsi, pour se protéger, on a plusieurs paires de gants (pas à mettre les uns sur les autres ! mais parce qu’ils vont s’humidifier au fur et à mesure et que les conditions ne permettront pas de faire sécher). Aussi, à force de « taper le glaçon » à bout-portant, on peut porter un masque de ski pour les éclats de glace dans les yeux ! J’en ai vu certains utiliser un casque de chantier avec visière (tout aussi efficace et moins onéreux).
© Les Dirtbags / Instagram 📷
Un carnet montagne :
Les Dirtbags ont créé un Carnet Montagne, un carnet pour tous les amoureux de ski de rando, d’escalade et d’alpinisme… qui veulent noter où ils sont allés, suivre leur progression et ne rien oublier en veille de course.
À savoir qu’il y a également un Carnet Montagne pour les Randonneurs ainsi qu’une version adaptée pour les 6-11 ans appelée Mon Premier Carnet Montagne, pensé plus particulièrement pour la découverte de la randonnée en famille.
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Faire un bivouac en alpinisme ?
Une course d’alpinisme peut déjà commencer par une journée d’approche ou se dérouler sur plusieurs jours. Ainsi, il faudra passer plusieurs nuits en montagne. La solution la plus simple, pratique, confortable et sûre consiste à dormir en refuge. L’autre solution consiste à bivouaquer. On peut alors dormir en tente, 4 saisons pour une nuit sur la neige (les mono-parois les plus légères sont de la marque Samaya) avec un gros sac de couchage, lequel sera placé sur un matelas avec un R-value d’au minimum 4 ou 5 (pour ma part, j’ai l’exceptionnel et très polyvalent Therm-a-Rest NeoAir Xtherm NXT : 7.3 de R-value , 7,6 cm d’épaisseur pour seulement 440g ! Pour ce qui est la soupe chaude, on privilégiera un réchaud multi-combustible pour la haute-montagne. Si on est en (trèèès !) grande voie et qu’on doit dormir à même la paroi, il y a, avis aux amateurs, la solution le portaledge !
Sinon, construire un igloo. Mais là, il faut savoir que, d’expérience, c’est très long (plusieurs heures) et épuisant de brasser autant de neige. En gros, c’est un peu le dernier recours ! L’opération consiste à damer une plateforme, faire un tas de sacs que l’on recouvre d’une couverture de survie puis de neige qu’on tasse. Ensuite, creuser un tunnel (du côté opposé au vent) jusqu’aux sacs que l’on extirpe (on a ainsi économisé du temps et de l’énergie !). À l’intérieur, optimiser le volume, lisser les parois pour que les gouttes qui se formeront ruissellent le long au lieu de tomber, creuser un puit de froid…
damer et recouvrir…
…puis creuser et extirper
c’est du solide !!
Je crois qu’on a fait le tour de la question concernant l’essentiel du matériel pour l’alpinisme. Cependant, il est possible que j’ai oublié certains petits trucs utiles et vous pouvez partager votre expérience en rajoutant vos indispensables en alpinisme dans les commentaires à la fin de l’article. Cela profitera aux futurs lecteurs, merci !
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