Vous avez investi dans un beau vélo et avez hâte d’explorer les routes et chemins à deux-roues. Mais une question demeure… Est-ce que l’uniforme ultra-moulant et les chaussures qui font clac-clac quand on marche sont indispensables ? Quid du cuissard rembourré, en ai-je vraiment besoin ? Et que dois-je mettre si le temps est frais ? Voire très gris avec un risque d’averse ? Je vous prodigue quelques conseils de vêtements et accessoires à porter selon les températures.
S’habiller pour le vélo est vite un casse-tête, surtout quand il fait frais ou froid. Pas mal de paramètres sont à prendre en compte : la température bien sûr, mais aussi le vent, l’altitude maximale et le profil de votre parcours, la longueur de la sortie, votre vitesse, l’heure de départ et de retour, l’intensité que l’on va fournir, etc.
Essayons de résumer le problème du cycliste face aux aléas du temps. Avec l’effort, votre corps et surtout vos jambes vont se réchauffer. Il est donc normal d’avoir un peu froid en début de sortie, le temps de mettre la machine en route. Plus vous mettrez d’intensité et plus votre corps augmentera le thermostat. A prendre en compte donc pour l’équipement. Logiquement, c’est dans les bosses ou les cols que vous fournirez le plus d’efforts, donc que vous aurez le plus chaud. Vous roulerez aussi à relativement faible allure, ce qui réduit l’impact du vent.
Problème, après une grimpette, vous aurez vraisemblablement… une descente ! Normalement, la descente est la petite récompense de la montée, mais avec la vitesse élevée (donc du vent) et la faible intensité des efforts, la descente peut devenir un cauchemar si on est mal équipé ! Surtout à la mi-saison, quand le vent peut être glacial. Évidemment, plus vous monterez en altitude et plus cet effet Kiss Cool® sera important.
Pour compliquer l’affaire, difficile à vélo d’emporter beaucoup d’affaires « au cas où ». Pas de sac à dos dans lequel vous pouvez fourrer une doudoune ou une polaire. Il faudra aussi conserver une certaine aisance de pédalage et une moindre prise au vent si vous souhaitez un minimum d’efficacité, d’où l’intérêt des vêtements créés spécifiquement pour le cyclisme.
Sommaire :
1. La tenue de base du cycliste
2. La tenue au printemps ou à l’automne
3. La tenue en hiver
4. En cas de pluie
L’expérience sera la clef pour s’équiper le mieux possible à vélo, car il n’y a pas de tenue miracle, vous aurez froid un jour ou l’autre à vélo. Voici néanmoins quelques conseils pour s’habiller à vélo afin de limiter ces désagréables expériences. A adapter bien sûr selon chacun et sa pratique.
LA TENUE DE BASE DU CYCLISTE
la tenue de base du cycliste, mais un short/t-shirt peut faire l’affaire pour un pratiquant occasionnel.
Baskets ou chaussures de vélo ?
De simples baskets :
Elles feront très bien l’affaire pour des petites sorties occasionnelles.
・ Avantages : le confort, l’usage multiple, la facilité de marche.
・ Inconvénients : le manque d’efficacité dans le pédalage et donc davantage d’efforts à fournir.
Les chaussures de vélo de route :
Si vous cherchez l’efficacité. Les pieds sont attachés aux pédales automatiques grâce aux cales fixées sous les chaussures et cela permet de pousser et tirer sur les pédales pour une meilleure efficacité (voir mon test des Suplest Edge 3).
・ Avantages : l’efficacité, et qui dit meilleur efficacité à vélo dit aller plus vite en forçant moins.
・ Inconvénients : vraiment pas faites pour marcher et risque de chute quand on s’arrête si on ne parvient pas à déclipser.
Mes conseils : entraînez-vous à clipser et surtout déclipser vos pieds avant de partir en balade, sinon ce sera la chute assurée au premier stop ! Ne serrez pas trop vos chaussures, laissez vos pieds respirer et n’oubliez pas que le pied gonfle un peu avec l’effort.
Les chaussures de vélo et de marche :
On peut fixer des cales pour pédales automatiques (type SPD souvent). Elles sont un bon entre-deux, suffisante pour une pratique occasionnelle du vélo et surtout l’idéal pour les voyages à vélo avec des pauses visites.
・ Avantages : plus facile à déclipser que les chaussures de vélo de route ; efficacité de pédalage et possibilité de marcher.
・ Inconvénients : moins adaptées que de bonnes chaussures de marche pour marcher et moins efficaces que les chaussures de vélo de route pour pédaler.
chaussures de vélo de route
chaussures de vélo et marche
Short ou cuissard ?
Un short de sport :
Si vous pratiquez vraiment très occasionnellement et faites des petites sorties (moins de 2h).
・ Avantages : le prix, l’usage multiple, la discrétion en cas de visite.
・ Inconvénients : l’absence de peau de chamois et le risque d’avoir des douleurs « à la selle » comme le disent pudiquement les cyclistes, des douleurs qui peuvent être insoutenables. En 1987, l’Irlandais Sean Kelly a dû abandonner le Tour d’Espagne à trois jours de l’arrivée à cause de telles douleurs alors qu’il était en passe de le remporter.
Un cuissard de cyclisme avec une peau de chamois :
Indispensable si vous roulez assez souvent et/ou plusieurs heures. Inutile de baratiner : une peau de chamois, c’est un (mini) coussin sous les fesses. Qui n’aime pas être assis sur un coussin ? Bien sûr il y a cuissard et cuissard et les prix vont de 1 à 10. La base : choisir un cuissard bien ajusté pour éviter les plis et une peau de chamois assez ferme, les bretelles sont un plus aussi niveau confort. Si vos sorties sont occasionnelles et ne dépassent pas les deux heures, inutile de mettre trop cher dans votre cuissard.
・ Avantages : le confort bien sûr mais aussi l’aérodynamisme, les cuissards sont moulants pour une moindre prise au vent, donc plus d’efficacité.
・ Inconvénients : ce côté peu esthétique si on s’arrête pour une visite par exemple ; la peau de chamois, peu confortable pour marcher.
Un short avec cuissard intégré :
L’entre-deux. Ces shorts avec peau de chamois intégrée (ou sous-short) nous viennent du VTT et peuvent être un bon compromis.
・ Avantages : le confort et l’esthétisme si on s’arrête pour une visite.
・ Inconvénients : la prise au vent du short, la peau de chamois peu confortable pour marcher, l’absence de bretelles.
Mon conseil Ma recommandation : on ne porte pas de sous-vêtement sous un cuissard, cela nuirait au confort. Penser à le laver après chaque sortie, à la main dans l’idéal ou à 30°C maximum. Éviter le sèche-linge.
T-shirt ou maillot de vélo moulant ?
Le maillot de sport :
De préférence en lycra ou en laine mérinos, il conviendra très bien pour des sorties occasionnelles. Éviter par contre le coton qui est rapidement imbibée de transpiration car peu respirant.
・ Avantages : le prix, l’aspect multi-activité, le confort en pause visite.
・ Inconvénients : la prise au vent, l’absence de poches, l’effet « tissu mouillé » même en matière technique.
Le maillot de cyclisme (en lycra) :
Très fin, il sèche très vite et est comme une seconde peau. Malgré les litres de transpiration évacués lors d’une grimpée de col en plein été, je n’ai jamais eu la sensation d’avoir un vêtement trempé de sueur sur le dos. Ses trois poches dorsales sont juste super pratiques, certains possèdent même une poche zippée, permettant de ne pas perdre ses clefs par exemple.
・ Avantages : la moindre prise au vent ; l’effet seconde peau ; les poches pour emporter avec soi quelques barres de céréales, le téléphone, les clefs voire de quoi réparer en cas de crevaison !
・ Inconvénients : l’usage spécifique vélo, ce côté très « cycliste » peu discret en balade-visite.
Mon conseil : pas la peine de mettre une fortune dans un maillot, privilégiez plutôt un bon cuissard.
Un coupe-vent, même en été ?
Le vent est l’ennemi du cycliste : fatigant quand on le prend de face, il peut aussi être frigorifiant, en haute altitude (même l’été!) et surtout en descente quand on déboule à 50, 60 voire 70 km/h.
Une veste coupe-vent lambda :
Elle peut faire l’affaire mais n’est vraiment pas l’idéal.
・ Avantages : excellente protection contre le vent voire le froid.
・ Inconvénients : très encombrant, il nécessitera le port d’un sac à dos ou d’une sacoche ; assez lourd ; effet « parachute » désagréable si la coupe n’est pas près du corps ; peu respirant.
Le coupe-vent ou gilet de sport :
Pour des sorties occasionnelles et si vous possédez déjà un coupe-vent pour le trail par exemple, inutile d’investir dans un gilet spécial vélo.
・ Avantages : certains modèles compacts (surtout sans manches), il tient dans une poche du maillot une fois plié ; léger et respirant, il peut être zippé ou dézippé au gré de la sortie.
・ Inconvénients : prise au vent ; protection correcte contre le vent, mais moindre qu’avec une veste coupe-vent.
Le coupe-vent « vélo » :
Avec ou sans manches. Souvent fin mais super pratique.
・ Avantages : compact (surtout sans manches), il tient dans une poche du maillot une fois plié ; léger et respirant, il peut être zippé ou dézippé au gré de la sortie ; certains modèles au dos ajouré permettent d’évacuer la chaleur tout en protégeant le buste.
・ Inconvénients : protection correcte contre le vent, mais moindre qu’avec une veste coupe-vent.
Mon conseil : fortement recommandé, même en été, dans les régions montagneuses pour les descentes ou les vallées étroites et ombragées.
Gants ou pas ?
Les fameuses mitaines :
Elles ne sont plus à la mode chez les pros… et en conséquence chez les amateurs. Pour autant, elles sont vivement recommandées, surtout pour de longues sorties (plus de 3h) ou en cas de chute.
・ Avantages : protection en cas de chute et confort grâce leur mousse anti-choc qui permettent d’atténuer les vibrations et donc les douleurs.
・ Inconvénients : à part l’aspect peu esthétique…
Casque et lunettes
Le casque de vélo : indispensable !
Les prix sont très variables, d’environ 40 € à 300 € mais il n’est évidemment pas nécessaire de débourser plusieurs centaines d’euro pour un casque si votre pratique est occasionnelle. Plus on monte en gamme et plus les casques sont légers, confortables, mieux ventilés et aussi plus sécuritaires (leurs résultats aux crash-tests dépassent les normes européennes). Voir mon test du casque Abus AirBreaker.
Les lunettes de soleil : primordial
Là aussi (presque) indispensables, pour se protéger des rayons du soleil mais aussi des projections, des insectes, du vent… Comme pour les casques, les prix sont très variables. Pour une pratique occasionnelle, une quelconque paire de lunettes conviendra. En montant en gamme, on gagne en légèreté, en confort, en protection grâce à un écran plus protecteur, en visibilité grâce à des verres augmentant les contrastes voire des verres photochromiques. Voir mon test de paires de lunettes pour le cyclisme.
Mon conseil : des verres photochromiques qui s’adaptent à la luminosité.
casque et lunettes, le diptyque indispensable à vélo
LA TENUE S’IL FAIT FRISQUET
A la mi-saison, à l’automne ou à la sortie de l’hiver, il peut faire bien frais, voire froid, au petit matin, puis chaud quelques heures plus tard. A l’inverse, on n’est parfois pas à l’abri d’une soudaine averse. Un vrai casse-tête pour le cycliste. Comment s’habiller à vélo au printemps ou à l’automne ?
L’idée est d’ajouter des couches à la tenue de base avec l’option d’en enlever si les températures augmentent pendant la sortie ou dans les montées. Privilégier donc le multi-couches plutôt qu’une seule grosse veste chaude. Rien de mieux qu’un équipement spécifique « vélo » quand les températures baissent. Autant le short / t-shirt peut passer en été, autant les polaires, doudounes, vestes coupe-vent et autres ne sont pas assez respirants une fois la bise venue.
tenue mi-saison : cuissard, maillot manches longues, genouillères, coupe-vent
Pour les jambes : corsaire ou genouillères ?
Le corps se réchauffe avec l’effort, et cela est d’autant plus vrai pour les jambes à vélo qui fournissent les plus gros efforts. On pourra donc garder le short ou le cuissard court même s’il fait frais. Cependant il est intéressant de protéger les articulations du froid.
Deux options garder ses genoux au chaud (les mollets ne craignent pas grand-chose eux!) :
Le corsaire :
Un cuissard arrivant juste au-dessus des mollets et souvent plus épais qu’un cuissard court.
・ Avantages : assez chaud ; confortable ; protection des articulations contre le froid.
・ Inconvénients : impossible d’enlever une partie ; le coût d’achat d’un cuissard et d’un corsaire.
Les genouillères :
Manchons qu’on enfile en-dessous du cuissard court et qui protègent les genoux.
・ Avantages : protection des articulations contre le froid ; peut être retirées en cas de chaleur ; transforme un cuissard court en corsaire.
・ Inconvénients : peut être inconfortable si trop serrées au niveau des cuisses et agaçant si elles descendent sur les chevilles.
corsaire vs. genouillères
Pour le buste : manches longues ou manchettes ?
Le maillot manches longues :
Il sera plus épais et plus chaud que le maillot « été ». Optez pour un zip long afin de pouvoir l’ouvrir complètement dans une bosse quand le corps est en surchauffe. Il peut être porté au-dessus d’un maillot court s’il ne fait vraiment pas très chaud.
・ Avantages : plus chaud que le maillot court ; les poches dans le dos.
・ Inconvénients : impossible à retirer complètement ; risque de transpiration accrue en montée qui vous glacera le dos à la descente.
Les manchettes :
Des manchons allant du poignet aux triceps. Les manchettes ont l’avantage de pouvoir être baissées le temps d’une montée voire retirées et placées facilement dans une poche.
・ Avantages : bien chaud ; facile à mettre/enlever/ranger ; transforme un maillot court en maillot long, inutile de racheter un maillot.
・ Inconvénients : maillot été léger au niveau du buste, à compléter donc idéalement d’un gilet coupe-vent et d’une base layer ; bande élastique trop serrée et inconfortable ou manchettes qui descendent toutes seules sur le bras, veillez à bien choisir votre taille.
Le truc en plus : les manchettes, collées aux bras comme un collant pour les jambes, favorisent l’afflux sanguin jusqu’aux mains, et donc le réchauffement de celles-ci.
Le sous-maillot technique :
Une base layer, de préférence sans manches à vélo, qui permettra de mieux conserver votre chaleur tout en évacuant la transpiration. Il ajoute aussi un peu de confort. L’essayer, c’est l’adopter.
Le coupe-vent
Utile à certaines occasions l’été, il devient presque indispensable à la mi-saison, surtout si vous optez pour l’option maillot court/manchettes ou si votre maillot manches longues n’est pas coupe-vent. Rappel des conseils pour ceux qui n’auraient pas bien suivi…
Une veste coupe-vent lambda :
Elle peut faire l’affaire mais n’est vraiment pas l’idéal.
・ Avantages : excellente protection contre le vent voire le froid.
・ Inconvénients : très encombrant, il nécessitera le port d’un sac à dos ou d’une sacoche ; assez lourd ; effet « parachute » désagréable si la coupe n’est pas près du corps ; peu respirant.
Le coupe-vent ou gilet de sport :
Pour des sorties occasionnelles et si vous possédez déjà un coupe-vent pour le trail par exemple, inutile d’investir dans un gilet spécial vélo.
・ Avantages : certains modèles compacts (surtout sans manches), il tient dans une poche du maillot une fois plié ; léger et respirant, il peut être zippé ou dézippé au gré de la sortie.
・ Inconvénients : prise au vent ; protection correcte contre le vent, mais moindre qu’avec une veste coupe-vent.
Le coupe-vent « vélo » :
Avec ou sans manches. Souvent fin mais super pratique.
・ Avantages : compact (surtout sans manches), il tient dans une poche du maillot une fois plié ; léger et respirant, il peut être zippé ou dézippé au gré de la sortie ; certains modèles au dos ajouré permettent d’évacuer la chaleur tout en protégeant le buste.
・ Inconvénients : protection correcte contre le vent, mais moindre qu’avec une veste coupe-vent.
même si le soleil brille, il peut encore faire frais au printemps
Des gants longs
Pour la mi-saison, optez pour des gants longs mais fins. A vélo, les doigts ne bougent pas beaucoup et sont donc vite sujets au froid, ce qui accroît le risque de chute avec l’engourdissement des doigts. Emporter une paire de gants longs est donc toujours une bonne idée à la mi-saison, voire l’été sur un parcours montagneux, quitte à les garder dans la poche si les températures sont plus clémentes que prévues.
Mon conseil : enlever les gants en montée, afin de ne pas trop transpirer dedans et les garder bien secs pour la descente.
LA TENUE EN HIVER
Rouler l’hiver ? Quelle idée !
Si vous vous aventurez dehors, il faudra évidemment se protéger des froidures, avec une règle de base : protéger les extrémités, immobiles à vélo et donc très sujettes au froid. Comme à la mi-saison, privilégiez le multi-couches (comme l’oignon!) et privilégiez les vêtements spécifiques « vélo » qui seront globalement plus respirants. Comme signalé plus haut, votre corps se réchauffera avec l’effort. Néanmoins, lutter contre le froid demande une grosse débauche d’énergie (en plus de l’effort physique!), la fatigue arrivera donc plus vite et avec elle les difficultés à faire monter le thermostat au bout de quelques heures de vélo. Alors, comment s’habiller à vélo en hiver ? Prévoyez des sorties plus courtes ou des couches chaudes supplémentaires à ajouter en fin de sortie (des sous-gants, un bonnet, un tour de cou, etc). Pour les pieds, pas trop de solutions malheureusement. S’il fait très froid (moins de 5°C), attendez-vous à avoir froid aux arpions.
paré pour affronter le froid de Savoie
Protéger les extrémités
Une bonne grosse paire de chaussettes en laine (si vous êtes en baskets) :
・ Avantages : simple et efficace ; peu coûteux.
・ Inconvénients : non imperméable ; non coupe-vent.
Les couvre-chaussures :
Indispensables si vous avez des chaussures de vélo ! Membranes imperméables doublées polaire, les couvre-chaussures s’enfilent par dessus les chaussures et sont ajourées sous le pied pour pouvoir clipser les pédales.
・ Avantages : souvent imperméable ; coupe-vent ; permet de n’avoir qu’une paire de chaussures ; possibilité de les retirer s’il fait plus chaud que prévu.
・ Inconvénients : pas aussi chaud que des chaussures « hiver ».
Les chaussures de vélo « hiver » :
Des chaussures chaudes et assez hautes. De vrais chaussons… qui coûtent chers.
・ Avantages : confortable ; bien chaud ; souvent imperméable ; coupe-vent.
・ Inconvénients : coût élevé.
Mon conseil : éviter les chaussettes trop épaisses dans les chaussures de vélo pour ne pas comprimer le pied, ce qui aurait l’effet inverse de celui escompté.
couvre-chaussures vs. chaussures d’hiver
Pour les mains :
Veillez à toujours être en capacité de freiner facilement. Les gants chauds de vélo restent assez fins et ont souvent du grip au niveau des doigts pour freiner efficacement. Ils ont un certain coût mais pourront être utilisés en ski de fond ou en randonnée voire en ski alpin alors que les gants de ski seront handicapant pour freiner.
Mes conseils : enfilez des manchettes même sous une veste, cela réchauffera vos mains grâce à un meilleur afflux sanguin au niveau des bras, ajoutez des sous-gants s’il fait très froid, bouger vos doigts le plus possible autour du cintre.
Pour la tête et les oreilles :
Un bonnet fin ou un bandana qui passe sous le casque et protège les oreilles.
Mon conseil : pensez aux bonnets de ski nordique qui font très bien l’affaire.
Protéger le buste
Il est assez rare d’avoir froid au buste, mais si tel est le cas, alors il sera bien difficile de vous réchauffer. Protéger le buste, assailli par le vent à vélo, est donc primordial. En plus des couches mentionnées pour la mi-saison, vous pouvez ajouter :
Une veste softshell ou une doudoune :
Elles vous protégeront du froid et du vent… un certain temps, car une fois trempée de sueur, cette dernière vous glacera le dos. Option réservée aux sorties courtes.
・ Avantages : très chaud ; multi-activité.
・ Inconvénients : pas assez respirant ; prise au vent ; impossible à enlever et ranger sans un sac à dos si vous avez trop chaud.
La veste de sport multi-fonction :
Encore une fois, les traileurs et/ou fondeurs pourront opter pour une veste de ski de fond ou de course. Inversement, la veste thermique vélo pourra aussi convenir à la pratique de ces sports.
・ Avantages : coupe-vent ; déperlante ; chaude ; multi-activité.
・ Inconvénients : pas de poches dans le dos ; prise au vent si pas très ajustée.
La veste thermique ou d’hiver spécifique vélo :
Onéreuse mais excellente pour les grands froids. Parfaite au-dessus d’une base layer et d’un couple maillot court/manchettes par exemple. S’il fait très froid, vous pouvez même ajouter un maillot long entre ces couches.
・ Avantages : coupe-vent ; déperlante ; chaude ; ajustée ; les poches dans le dos ; idéal aussi pour le ski de fond.
・ Inconvénients : le prix.
Protéger les bronches
Si vous ne voulez pas avoir les bronches en feu à la fin d’une sortie hivernale, protéger vos bronches ! Avec l’effort, vous allez ouvrir vos poumons en grand et donc inhaler beaucoup d’air froid, augmentant le risque de pneumopathies. Une solution :
Le tour de cou :
Spécifique vélo ou non, cela n’a pas trop d’importance, tant que le cou est protégé.
Mon conseil : montez le tour de cou devant votre bouche afin de conserver un peu d’air chaud expulsé par votre corps entre votre visage et le tissu et protéger ainsi vos bronches de l’air froid.
le tour du cou protège les bronches
Protéger les jambes
Elles tournent, elles appuient, mais quand bien même, il faut les protéger des assauts du froid.
Le pantalon de sport :
Enfilé par dessus un cuissard court. Ils ne sont pas adaptés à la pratique du vélo mais pourront convenir pour quelques sorties courtes.
・ Avantages : chaud ; peut être enfilé par dessus un cuissard court.
・ Inconvénients : prise au vent ; manque de liberté de mouvement au niveau des genoux ; risque de salir voire de déchirer le vêtement avec les plateaux ; inconfort du cuissard sous le pantalon.
Le collant de course à pied (ou de ski de fond) :
Il peut être passé au-dessus d’un cuissard court (pour garder le confort de la peau de chamois). Idéal si vous êtes d’abord traileur ou fondeur.
・ Avantages : chaud ; multi-activité ; moindre prise au vent ; liberté de mouvement
・ Inconvénients : inconfort d’un collant enfilé au-dessus d’un cuissard.
Les jambières :
Même principe que les manchettes et genouillères citées plus haut. Des manchons allant de la cheville à mi-cuisse.
・ Avantages : moindre prise au vent ; transforme le cuissard court en collant ; possibilité de les enlever en cours de sortie.
・ Inconvénients : possible inconfort ; globalement moins chaud qu’un collant.
Le pantalon de vélo :
Enfilé par dessus un cuissard court ou avec une peau de chamois intégrée. Ils sont adaptés à la pratique du vélo, avec une bonne liberté de mouvement notamment au niveau des genoux et une coupe serrée aux chevilles pour éviter que le pantalon ne se prennent dans les plateaux.
・ Avantages : chaud ; peut être enfilé par dessus un collant de vélo ou une base layer.
・ Inconvénients : prise au vent ; inconfort si la peau de chamois n’est pas intégrée.
Le cuissard long :
Aussi appelé collant, il en existe des plus ou moins chauds et des plus ou moins chers mais il est indispensable si vous faites du vélo en hiver, par grand froid.
・ Avantages : chaud car collant ; confortable ; moindre prise au vent.
・ Inconvénients : coût ; spécifique vélo (quoique cela passe en ski de fond).
le pantalon de vélo
le cuissard long
EN CAS DE PLUIE
Restez chez vous. Il n’y a pas grand-chose de moins agréable que de rouler sous la pluie, surtout si la dite-pluie est froide. Néanmoins, cela arrive, en voyage à vélo (par exemple, faisant la traversée des Pyrénées) ou quand le temps est incertain et nous tombe finalement sur le groin. À cela, deux écoles :
L’école « hydrophile » :
Quitte à être mouillé, autant ne pas s’embarrasser de toutes ces fringues imperméables. Prévoyez quand même une tenue assez chaude afin de conserver votre chaleur corporelle le plus longtemps possible… et écourtez la sortie si possible. En voyage à vélo, l’essentiel est d’avoir une tenue parfaitement sèche et chaude bien rangée dans des sacoches parfaitement étanches pour l’après-vélo.
L’école « hydrophobe » :
Elle opte pour la tenue imperméable : veste imperméable, sur-pantalon imperméable, sur-chaussures imperméables, gants imperméables, etc. Au sec, pour un temps, car qui dit imperméable, dit peu respirant (malgré les slogans des marques!), et donc on finit trempé de sueur.
Vous voilà paré à affronter les affres de la météo ! Mais… imaginez-vous au bord de la route, une roue crevée à la main, l’air penaud, en train d’appeler votre conjointe ou conjoint pour qu’il ou elle vienne vous chercher car vous n’aviez pas prévu ce pépin. Une vision peu réjouissante du vélo, n’est-ce pas ? Mais une situation évitable si vous suivez quelques précautions avant de partir sur les routes. ➜ Lire mon article sur le kit d’accessoires indispensables à vélo