L’Italie, c’est aussi une gastronomie savoureuse et la Toscane n’est pas la dernière à ce niveau puisqu’on y trouve vignes, oliveraies, truffes, champs de blé… sans oublier la présence de la mer et ses produits. J’ai pu goûter quelques spécialités locales lors de mon séjour dans le Valdera, voici les adresses et ce que j’en ai pensé :
LES RESTAURANTS
LA PICCOLA LANTERNA
Il s’agit d’une auberge un peu en dehors de Pontedera. Le chef cuisinier est une chef et les plats qu’elle prépare sont d’un niveau gastronomique pour gourmet : boulette de… (je sais plus mais c’était très bon !) avec une sauce de betterave, mousse de foie avec des grenades, raviolis de morue, dolce au chocolat, riz soufflé et orange. On a souvent tendance à penser qu’avec ses petites quantités, on aura encore faim (moi le premier d’ailleurs) mais là, je suis ressorti calé. Les serveurs sont très agréables (et très smarts, parfois finement moustachu, en même temps qu’ils sont en baskets) et “racontent” les plats pour mieux vous les mettre en bouche (si je peux me permettre l’expression). Milan, le compagnon de voyage croate, a validé de son dorénavant mythique “Tsoupère !”. Tarifs de 15€ à 60€.
ps : on peut dormir aussi sur place puisque La Piccola Lanterna fait aussi hôtel B&B.
ZEIRO azienda agricola
Situé à Capannoli, la villa familiale Zeiro dispose de son propre domaine viticole. L’intérieur est absolument splendide et a des allures de Palazzo avec ses fresques en trompe-l’œil dans plusieurs pièces. À l’extérieur, un petit bâtiment a été réaménagé en restaurant et un appartement est louable pour séjourner à Capannoli : les journées sont bien remplies pour la propriétaire ! Elle venait tout juste de finir de nettoyer la cuverie avant qu’on arrive et nous a éblouis de son sourire permanent.
Le repas était délicieux ! Antipasti aux poivrons, veau braisé avec pomme et légumes grillés, gâteau à l’orange. Large choix de vins maison (blanc sec I Cipressi… ; rouge Chianti…). “Tsoupère !!”
Bar Osteria BACCO PERBACCO
C’est dans un coin un peu perdu sur la route de Madison Boschi di Lari (près de Lari), au creux d’un vallon toscan qu’on s’est arrêtés manger un midi, dans la petite auberge (osteria) traditionnelle Bacco Perbacco. De l’extérieur, ça ne paie absolument pas de mine, juste une terrasse de l’autre côté de la route semble supposer une activité. À l’intérieur, c’est sans fioriture tout en étant charmant et authentique. Mais si vous y allez, c’est que je vous aurai convaincu que c’est un très bon plan. Pour moins de 20€ par tête, on a eu charcuterie, fromage, salade de choux, quiches… servis sur des planches. delicioso ! “Et c’est pas fini !” Sont venues ensuite les savoureuses tagliatelles au lapin pour finir de nous remplir (des fois qu’on ait eu encore faim…). Le tout avec le vin local bio, un café et de grands sourires tout le long. “Tsoupère, mama !!”
DE LA GASTRONOMIE LOCALE
Des pâtes oui, mais des… MARTELLI !
Quand on pense à l’Italie, on pense à la pizza mais aussi rapidement à la pasta ! On a beau faire des efforts, le crois-tu, ils restent les meilleurs. Et quand elles sont faites de manière artisanale, on frôle la perfection (juste frôler parce que mes talents de cuisinier devraient y apporter un bémol…). À Lari, on a visité la fabrique artisanale de pâtes Martelli en observant le travail et écoutant les explications du secret de la qualité… Chut ! À savoir que pour concilier fraicheur des pâtes et goût du consommateur, ils changent chaque jour le “type” : lundi penne, mardi spaghetti, mercredi fusilli, jeudi…
Pour ne pas repartir sans, je suis allé dans le troquet du village. 4,5 € le paquet d’un 1kg. Pas mal non ? Je vous en dirai des nouvelles… (annotation postérieure : elles étaient délicieuses et m’ont rappelé mon séjour en Toscane). Si vous voulez les goûter sans faire les bornes jusqu’à Lari, vous pouvez les commander sur cette e-boutique épicerie fine.
Il était 13h et… la faim commençait à se faire sentir alors on est allés en face goûter à la cochonnaille chez le boucher-charcutier traditionnel Macelleria Ceccotti. Petite dégustation du prosciutto et visite du fumoir. Milan le croate, toujours enclin aux plaisirs gustatifs de la vie, a acheté pour une bonne quarantaine d’euros de charcuterie italienne : “Tsoupère tsoupère !!” 😀
SAVINI TARTUFI
Une des spécialités culinaires de la Toscane, c’est la truffe. Du fait de son climat, il y en a plein et de toutes les sortes ! L’entreprise familiale Savini Tartufi (je vous arrête, aucun rapport avec Molière, ça veut dire “truffe” en italien) s’est faite spécialiste en le domaine. Située vers Forcoli, elle achète et prépare la truffe sous toutes ses formes (sauce, crème, pâtes, chocolat, bière…). Le patron en parle avec une telle passion (et humilité) qu’on aurait envie de tout lui acheter mais… réflexion faite…
Si vous êtes féru du produit, sachez qu’il organise des “chasses à la truffe” dans les forêts alentour ainsi que des cours de cuisine pour savoir l’utiliser dans les plats.
LA GRAPPERIA MORELLI
Juste en face, on trouve la distillerie Liquori Morelli qui fabrique des liqueurs pour le monde entier. Le plus surprenant, c’est qu’en visitant l’arrière-boutique, c’est finalement assez petit et très artisanal. Par exemple, comme ils n’utilisent que des citrons bio pour le limoncino (et non limoncello…), ils pèlent le zest citron par citron puisqu’ils ont chacun une forme différente et qu’il faut utiliser la machine à la main. Ensuite, ils distillent ou infusent le fruit selon le produit. Idem, l’étiquetage est fait à la main. C’est pas le tout mais “Chef, un p’tit verre, on a soif !” et après avoir goutté à la grappa (buona), je n’ai pas pu m’empêcher de ne pas repartir sans une bouteille d’arancino.
