En plein centre-ville, la Mole Antonelliana est un des immanquables de Turin, ne serait-ce que visuellement ! Avec son dôme et sa flèche, on ne peut pas la rater dans la ville ! Monument symbole de la ville, le bâtiment héberge le célèbre Musée National du Cinéma que je suis allé voir : visite guidée et avis…
Infos pratiques
- Horaires : fermé le mardi
9h-20h du mercredi au lundi (9h-23h le samedi) - Tarifs (plein) : musée 10€ / ascenseur 7€ / musée + ascenseur 14€
Astuce ✓
Une prévente en ligne des billets peut se faire et je ne peux que très chaudement vous la conseiller parce que, je me suis gelé les miches pendant plus de 5h30 dans la file d’attente !! Du coup, obligé d’aller se chercher à manger (burger-frites tout chauds au Beaubar 2.0). C’était quand-même apparemment très exceptionnel et, au fur et à mesure qu’on “avançait”, ça se figeait de plus en plus, justement court-circuités par les billets coupe-file… CQFD…
La MOLE ANTONELLIANA
La MOLE ANTONELLIANA
L’histoire de l’édifice remonte au milieu du XIXe siècle où la communauté juive de Turin décide de faire construire un temple et en confît la conception à l’architecte piémontais Alessandro Antonelli (vous comprenez maintenant l’étymologie). La construction commence en 1863 mais est suspendue en 1868 à cause de la folie de grandeur de l’architecte (et de l’explosion du budget !). La synagogue sera finalement construite sur un autre terrain et le bâtiment sera racheté par la municipalité en 1877 qui relancera le chantier et y installera le Musée du Risorgimento. Après la migration de ce dernier au Palazzo Carignano en 1938 et quelques rénovations, la Mole Antonelliana n’accueille que des expositions temporaires et ce n’est qu’en 2000 qu’y sera installé le Musée National du Cinéma.
Le bâtiment est très impressionnant, que ce soit de loin et à ses pieds. La base béton est massive tout en ayant le style d’une simple maisonnette avec toutes ses vitres. On retrouve également plusieurs séries de colonnades et un fronton pyramidal. Un énorme dôme recouvre l’ensemble sur lequel pointe une flèche (à 167,5 m de hauteur) avec une série de balcons.
Depuis 1961, l’accès au “sommet” se fait par l’ascenseur en verre qui part du cœur du bâtiment. La montée est assez impressionnante, mais pas vertigineuse. À savoir que pour les plus téméraires, un accès par les escaliers de la coupole est possible (sans réservation le samedi, dimanche et jours fériés à 12h et 16h30 ou en groupe sur rendez-vous).
De là-haut, le belvédère offre une vue panoramique à 360° sur tout Turin ainsi que sur les montagnes alpines en arrière-plan. Enfin… ça c’est en temps normal parce que, comme vous pouvez le voir, j’ai pas eu cette chance météorologique… (en 5H30 d’attente, le temps avait tourné…)
Comme dans tout musée (qui se respecte…. ?), on retrouve des espaces où le visiteur client vache à lait peut cracher ses sous. Ainsi, au rez-de-chaussée de la Mole Antonelliana, il y a une boutique et surtout des cafétérias de la firme désormais internationale Eataly.
Visite du MUSÉE DU CINÉMA
Visite du MUSÉE DU CINÉMA
De l’ “archéologie du cinéma”
On commence par passer un rideau rouge pour entrer dans l’envers du décor du cinéma. La visite est organisée à travers un parcours retraçant la genèse du 7e Art, des théâtres d’ombres aux effets optiques (anamorphoses, lentilles…) jusqu’aux différents dispositifs inventés au fil du temps : stéréoscopie, lanternes magiques, kinétoscopes, thaumatropes, zootropes, praxinoscopes… (qu’on retrouve au Musée Lumière de Lyon) et les fameuses chronophotographies d’Étienne-Jules Marey. La collection est vraiment très riche en images et en objets qu’on peut parfois utiliser ou activer, avec en plus, des explications scientifiques pratiques. Cela en fait un musée très pédagogique (et donc très fréquenté par les voyages scolaires !).
Des petites et une grande salle de cinéma
L’exposition se poursuit ensuite au 3e étage et on arrive dans le cœur du bâtiment, le tempio della Mole. L’espace est vertigineux !! L’intérieur de l’édifice est complètement vide et le regard est aspiré par la verticalité (85 m) et conduit par l’ascenseur de verre jusqu’à la coupole de la “cathédrale”. De temps à autre, des animations sont projetées sur la voûte.
Au sol, de confortables chaises longues avec enceintes sont disposées devant deux projections sur des écrans de cinéma. Ça fait un bien fou aux jambes après 6h debout dans le froid (je sais, je me répète, ce scénario ne passe toujours pas !). La lumière est tamisée ambiance salle de cinéma. L’imposante sculpture est tirée du film Cabiria, un des premiers péplums de l’histoire du cinéma, tourné en 1914. À noter également le fameux cadran mécanique de Metropolis, placé en hauteur.
Tout autour de cette nef, des petites “chapelles” sont aménagées et décorées selon différentes thématiques cinématographiques avec des diffusions d’extraits de films : western, peplum, science-fiction, cartoon… mais aussi une cuisine-atelier, un salon familial kitsch (qu’on a tous connu chez mamy) et une loufoque salle stellaire où on rentre par un frigo et on s’assoit sur des toilettes (avec projection de The Big Lebowski… 🙂 ). On voyage dans l’univers du cinéma à travers ces petites salles qui s’enfilent comme des perles en toute décontraction de manière ludique.
Les deux étages supérieurs sont dans les couloirs périphériques du bâtiment. Le premier présente chaque aspect technique du 7e art avec les effets spéciaux, le son, le montage, les costumes (dont les chaussures et le corset de Marilyn Monroe), les dessins préparatoires (superbes des Temps Modernes de Charlie Chaplin), le story-board (de Star Wars…) etc… et le second est une remarquable galerie d’affiches de films où on redécouvre les grands titres du cinéma.
Expositions temporaires
Le Musée du Cinéma présente également des expositions temporaires (les œuvres de Gus Van Sant dans mon cas) qui sont accrochées tout au long des 3 étages de la coursive spiralaire. Au sommet, on a une remarquable vue plongeante sur l’ensemble du bâtiment.
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