Vous aussi vous adoreriez être de ceux qui, arrivés au sommet, (se) régalent avec grandiloquence en nommant un à un le moindre petit picot à portée d’œil (à voix haute forcément, il sait et il faut que ça se sache !). Et bien maintenant, grâce à la réalité augmentée, vous aussi vous y aurez droit ! Et même de les contredire si besoin et plaisir étaient… PeakFinder recense plus de 350.000 sommets dans le monde entier !! Ayant déjà fait quelques adeptes autour de moi, je me suis dit qu’il était temps de vous en parler. 😉
PEAKFINDER : mode d'emploi
Comment ça marche ?
PEAKFINDER : mode d'emploi
Comment ça marche ?1) Se situer
PeakFinder utilise le système GPS (satellites) de votre smartphone, ce qui signifie qu’il fonctionne sans connexion internet (plutôt pertinent en montagne… et également peu gourmand en batterie, doublement pertinent en montagne…) et uniquement extra-muros. On peut donc s’en servir au fin fond de l’Islande.
L’application est simple et intuitive. La première étape consiste à, vaste affaire si l’en est, “trouver sa place dans le monde” (en cas de voyage à l’étranger, télécharger au préalable les zones dans le Menu ➔ Couverture). Ensuite, il suffit juste d’appuyer sur le bouton ⨁ (en bas à droite) pour qu’il se géolocalise automatiquement à l’endroit où vous êtes. Ensuite, l’écran affiche le dessin des reliefs devant vous (les coordonnées et l’altitude s’affichent en bas de l’écran) et l’adapte 360° selon l’orientation et vos déplacements. Quand la vision est instable ou incorrecte, je force l’orientation en manipulant moi-même le champ de vision voulu sur la boussole. Sur la première version que j’utilisais, le graphisme était rudimentaire mais dorénavant l’application est plus séduisante, les reliefs sont plus détaillés et suggérés avec des ombres (paramétrable).
Dans le Menu ≣ (en haut à gauche), il existe également d’autres solutions possibles pour placer un point de vue, indépendamment de l’endroit où vous êtes :
◆ Choisir le nom d’un sommet dans une liste (⚠ avoir été connecté à internet au préalable pour la télécharger) ou un “favori” déjà enregistré.
◆ Sélectionner un endroit sur une carte (⚠ être connecté à internet).
◆ Se positionner en entrant des coordonnées GPS (longitude et latitude).
◆ Il est possible de voler en “faisant un saut de chat” comme disent les allemands (mais alors gros gros matou dans ce cas – et je ne vous dis même pas pour une puce) : sélectionner le sommet et appuyer sur l’oiseau. Magique !!
2) Trouver le nom des sommets et plus si affinités
Là encore, simple comme bonjour, PeakFinder indique automatiquement le nom des sommets au-dessus d’un trait vertical. On ne peut évidemment pas afficher le nom de chaque graton sans quoi l’écran deviendrait illisible. Pour toutefois singer le gypaète, on peut zoomer (façon twix, “deux doigts coupe-faim”) ou utiliser l’outil “Télescope” en cliquant sur une zone. Ce dernier agrandit la vue (des jumelles quoi, vous avez compris le principe) et affiche les infos concernant le sommet ciblé (nom, altitude, coordonnées) parmi les points orange.
La marche inspirant l’esprit, vous pouvez avoir envie de voir une montagne que vous connaissez : “On l’voit l’Mont Aiguille ? Il doit être par là-bas je crois, non ?”. Pour cela, il y a une fonction “Sommets visibles” dans le Menu qui, une fois sélectionné dans la liste, vous indiquera interactivement la direction et l’azimut à suivre pour le retrouver. Génial non ?
3) Aller plus loin : quelques fonctions utiles
▶ PeakFinder dispose de quelques outils qui peuvent s’avérer bien utiles à certains moments comme par exemple si vous ne distinguez pas très bien le pic juste derrière : utilisez les flèches sur le bord gauche pour surélever votre position jusqu’à… + 20.000 mètres !!! Bon, une fois le fantasme divin expérimenté et la cire de vos ailes fondue, vous reviendrez sans doute à des proportions plus humaines en convenant que +15000 m grand max suffiront la plupart du temps.
▶ Astres et mythologies toujours, on peut aussi visualiser la trajectoire du soleil et celle de la lune (➔ Paramètres) pour anticiper un délai de retour avant la nuit ou une photo de coucher de soleil derrière un pic. Il est même possible de prévoir tout cela à l’avance en définissant la date et l’heure dans les réglettes en bas à gauche.
▶ Autre possibilité, si jamais vous êtes adepte de la sobriété ou que vous paniquez à la vue de l’exhaustivité, sachez qu’on peut réduire la visibilité, c’est-à-dire la profondeur de champ en faisant disparaitre les sommets lointains dans une brume friedrichéenne. Vous ne gardez ainsi que les premiers plans qui vous intéressent et leurs informations. Le réglage est symbolisé par un œil et se trouve également en bas à gauche de l’écran.
❤️ Simplissime et ultra-pratique, j’adore PeakFinder ! Depuis que j’ai installé l’application (il existe également une version en ligne gratuite sur leur site), plus de prises de tête, fini les engueulades pour savoir qui a raison, on a la réponse en quelques secondes ! Ça n’empêche pas, pour des raisons pratiques et sécuritaires, de continuer malgré tout à mettre la carte IGN dans mon sac (il ne s’agirait pas non plus de vider la batterie, l’usage essentiel d’un téléphone en montagne demeurant prioritairement de contacter les secours en cas de besoin…).