La croix du Nivolet pointe au-dessus de Chambéry un peu comme la tour Eiffel. Si si, un peu quand-même… Randonnée facile et accessible, c’est un classique des classiques chambériens pour une balade à la (demi) journée. D’ailleurs, avec le mont Veyrier, ce fût une de premières balades de mon enfance. Retrouvez ici le topo des itinéraires de randonnée en boucle (j’ai choisi de ne pas détailler ceux au départ du plateau bauju, plus faciles mais plutôt inintéressants car uniquement dans les sous-bois).
Période : mars à novembre
Carte IGN : Chambéry 3332 OT
➜ Topos Randonnées Bauges
Intérêt : ♥♥♥♥
Rando famille
Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez ma liste de contenu de sac à dos en randonnée ✔︎
➜ depuis Le Sire :
par le chemin de crêtes (très facile, itinéraire raquettes ❄️)
➜ depuis Pragondran :
par la cheminée, retour par Le Sire (peu difficile)
➜ depuis Maison Brulée (Les Favres):
le plus direct (très facile, itinéraire raquettes ❄️)
➜ depuis Lovettaz :
par le pas de l’Échelle, retour par le col de la Doriaz (peu difficile)
↙ les différents itinéraires de randonnée à la croix du Nivolet ↘
Départ : Pragondran (807 m)
Dénivelé : 740 m
Difficulté : ★★★☆☆
Durée : montée 1h30 à 2h30
➜ Se rendre à Pragondran
Depuis Chambéry, monter sur les hauteurs de Bassens puis traverser Les Chavannes, Vérel pour arriver à Pragondran. Un petit parking (10 places) est situé en contre-bas du hameau mais on peut aussi se garer le long de la route. Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements à Chambéry.
Départ depuis Pragondran
L’itinéraire part donc au cœur du hameau de Pradongran. Il est indiqué par des panneaux en bois. On passe au milieu de quelques maisons avant de prendre une piste dans les sous-bois. Au bout d’1/4h, un sentier bifurque à gauche pour se raidir de plus en plus. Mais, comme au mont Trélod, les lacets rendent le dénivelé tout à fait digeste. Néanmoins, une paire de bâtons de randonnée tout de même sera bienvenue pour soulager l’effort.
Au bout d’1 heure, on arrive dans une prairie, parsemée de crocus au printemps, avec une vue dégagée sur la croix du Nivolet, juste au-dessus, et, sur la droite, un premier panorama sur la chaîne de Belledonne. En deuxième partie de journée, quand le soleil tape sur la face ouest, pourra également voir éventuellement quelques parapentistes profiter des ascendantes thermiques le long des barres rocheuses. Pour la partie randonnée, c’est ici la croisée des chemins pour accéder au sommet : par le pas de l’Échelle à droite, par les chalets du Sire à gauche et par la cheminée, dré d’vant.
Montée par la cheminée
L’accès au sommet du Nivolet par la cheminée est le plus rapide car le plus direct. Par contre, c’est vertical (on appelle pas ça une cheminée pour rien non plus je veux dire). On atteint le départ en quelques minutes. Comme c’est enclavé, la neige peut encore y être présente au début du printemps (les photos ci-dessous datent de fin mars, montée sans problème). Si ça vous rebute, attendez mai pour être sûr. La cheminée fait entre 20 et 30 mètres de hauteur mais la “difficulté” se situe sur le début, plus raide. Du coup, il faut crapahuter et faire très attention aux pierres qui pourraient vous tomber dessus ! (patienter donc s’il y a déjà du monde…)
La cheminée (photo) est ensuite plus évasée et une sente reprend alors forme. On peut également observer la croix du Nivolet trônant fièrement au sommet. On se dit également que ce serait une mauvaise idée que de redescendre par là. Pas que ce soit véritablement impossible (désescalade) mais un peu galère et surtout dangereux pour ceux qui monteraient en-dessous. À la sortie, un intéressant point de vue sur la croix se situe au-dessus d’un bloc, juste à côté. Mais le meilleur est à venir en reprenant le chemin jusqu’au sommet.
© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
Départ : Lovettaz (617 m)
Dénivelé : 930 m
Difficulté : ★★★☆☆
Durée : montée 2 à 3h
➜ Se rendre à Lovettaz
Depuis Chambéry, partir en direction du massif des Bauges et rejoindre Saint-Jean-d’Arvey. Dans le village, avant le centre, prendre une épingle à gauche en remontant la Route de Lovettaz. Dans un virage, se garer sur le parking en terre plein (l’accès au village est réservé aux habitants du fait de l’étroitesse des rues). Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements à Chambéry.
Départ depuis Lovettaz
Cet itinéraire est vraisemblablement le plus classique. Remonter la route puis prendre un petit sentier à droite qui passe devant l’ancien four banal et rejoint le cœur du hameau en 5 minutes. Un panneau d’itinéraires marque le début de la randonnée sans pour autant indiquer le sommet par le Pas de l’Échelle. Ensuite, on monte droit sur un chemin de pierres.
Plus loin, on tombe sur une piste. Là encore, rien n’indique la direction sinon la praiesence d’un mini-panneau “via ferrata” mais il faut bien le suivre en continuant en face sur la droite. On traverse sans crainte l’éboulis de la Doriaz, visible depuis la vallée de Chambéry puis, au bout d’une grosse 1/2h depuis le parking, on arrive à la croisée des chemins : cascade de la Doriaz (5 minutes), via ferrata Jules Carret (10 min ; vous avez pris avec vous votre kit de matériel ?)… et le Nivolet par les échelles (1h55). Pour ce dernier, le chemin repasse un peu plus haut sur l’éboulis.
Le chemin passe à côté d’une bergerie nommée “Fermes du Nivolet” où la présence d’un patou n’a pas été des plus rassurantes mais ses maitres étant là, aucun souci, il ne nous a même pas calculés ! Puis, un troupeau de brebis, conduit par une adorable chèvre très câline (j’adore les chèvres !), redescendait tout seul des prairies. Le chemin de terre et de pierres remonte au milieu d’autres troupeaux mixtes puis on arrive sous la croix du Nivolet (avec ses projecteurs). 20-30 min après la bergerie, il vous faudra maintenant choisir par quelle voie vous voulez finir, par la cheminée ou le Pas de l’Échelle. Normalement, si j’ai bien fait mon boulot, vous devriez savoir d’ici la fin de la lecture de cet article (même si les photos de cet itinéraire font moins rêver vu qu’il faisait pas super beau…).
Montée par le Pas de l’Échelle
Il n’y a rien de réellement impressionnant dans ce passage (moins que le Grand Montoir du Parmelan par exemple). Le sentier a juste deux longueurs en bord de “vide” mais il n”est pas étroit et un câble suit en main courante si jamais vous vouliez vous plaindre. Ensuite, l’itinéraire arrive sur le motif de sa dénomination avec une série de quelques barres et barreaux pour remonter entre la paroi et l’œille. Ce passage ne présente aucune difficulté particulière et je serais même tenté de dire qu’il y en a trop (même si cela a dû être pensé pour faciliter l’accessibilité, notamment celle des plus jeunes).
À la sortie, à l’instar de celle de la cheminée, un belvédère naturel offre un pont de vue sur la vallée de Chambéry et la chaîne de Belledonne (enfin… quand il fait beau !). Le sentier part ensuite dans le sous-bois et remonte jusqu’à l’intersection de tous les chemins qui ne mènent pas prioritairement à Rome. Le sommet avec la croix du Nivolet est très exactement à 130 mètres (dixit le panneau).
Le sommet et la Croix du Nivolet
On s’en rend mieux compte une fois à son pied, la croix au sommet du Nivolet est… énorme, voire exubérante, limite orgueilleuse avec ses 21,5 mètres de haut pour être bien bien visible depuis le bassin chambérien et aixois. Le bord de la falaise est protégé d’une large barrière donc vous pouvez être tranquille si vous faites la randonnée de la croix du Nivolet avec des enfants. Au sommet, la fraiche brise du nord peut souffler via le lac de Bourget et après, après la suée de la montée, enfiler une veste coupe-vent pourra être bien utile, de surcroît aux inter-saisons.
♼ Coup de gueule !! Lors d’une de mes randonnées au Nivolet, des gros porcs ont transformé la table d’orientation (cassée) en poubelle de gros porcs en y mettant leurs détritus de gros porcs (bouteilles en plastique, boites de conserve et autres emballages d’urbains…). Et d’autres gros porcs semblent perpétuer la porcherie comme s’il y avait des gens qui étaient payés pour descendre leurs merdes. Si j’aime la montagne, c’est justement, entre autres, parce qu’on est normalement loin de ces comportements irresponsables et irrespectueux. “Près de cimes, loin des cons” ne dit-on pas ? Certes, la croix du Nivolet n’est pas très haute et accessible à quasiment tous mais, quand-même, cela ne peut en aucun cas justifier l’égoïsme et la crétinerie ! Depuis, j’ai ressenti la nécessité d’écrire un guide des usages et savoir-vivre en montagne.
La vue à l’ouest est plongeante panoramique : Aix-les-Bains, le lac du Bourget, la montagne de l’Épine avec la dent du Chat, la cluse de Chambéry et le massif de la Chartreuse (le mont Granier et le mont Joigny au premier plan puis le Grand Som, Chamechaude, sommet culminant du massif). Si vous montez tard dans la journée, vous aurez tout ça à contre-jour.
À l’inverse, vous aurez la vue à l’est parfaitement exposée : la chaîne de Belledonne, le massif des Bauges (pointe de la Galoppaz, dent d’Arclusaz, mont Pécloz, mont Colombier…), le Semnoz et les Bornes-Aravis (Le Parmelan, La Tournette…). En revanche, trop bas, on ne voit pas le Mont Blanc, caché par Le Margériaz. Pour connaitre précisément le nom de chaque sommet alentour, je vous conseille l’application Peakfinder.
Mais, si vous en avez l’opportunité, vous recommande vivement de venir observer le coucher de soleil depuis la croix du Nivolet. Vous pourrez admirer la chaîne de Belledonne se dorer puis rougir (si elle n’est pas encombrée par les nuages qui se chargent habituellement dessus au fil de l’après-midi) avec la pointe de Rognier, les Grands Moulins, le Grand Charnier puis le Grand Pic de Belledonne (2977 m) et le Grand Colon. Et, délicieuse cerise de la gâteau, le spectacle à l’automne ou en hiver de surpasser la mer de nuages qui recouvre les vallées tel un champ de coton.
crépuscule sur une mer de nuages depuis la croix du Nivolet © L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
Aller-retour ou boucle ?
Pour rentrer à la voiture maintenant, vous pouvez redescendre par un des deux itinéraires de montée expliqués ci-dessus. Sinon, en voici deux autres itinéraires de randonnée à la croix du Nivolet qui rejoignent en boucle Pragondran ou Lovettaz, selon où vous êtes garés évidemment (cf : carte en début d’article). ➜ cliquer pour dérouler la suite du topo
Difficulté : ★★☆☆☆
Durée : descente 2 à 3h
L’itinéraire classique côté Pragondran fait redescendre par le pas de l’Échelle mais ici, une petite variante, retour par le Passage du Croc via Le Sire. 200 mètres plus bas, au niveau de la cabane (appelée «refuge du Nivolet » mais ressemble davantage à un arrêt du bus !), prendre à gauche en direction du Sire. Le sentier remonte au nord en suivant le chemin de crête de la montagne du Nivolet (environ 1500 mètres). C’est une agréable balade, à l’ombre des arbres et plutôt à plat. Invisible depuis le bas, la neige y perdure plus longtemps qu’il n’y parait et on pourra prévoir des guêtres en fin de saison. C’est aussi un itinéraire pour faire la croix du Nivolet en hiver, avec des raquettes.
Le Sire
Trois quarts d’heure environ après la croix du Nivolet, on arrive aux chalets du Sire (haut de la piste de ski) avec une vue dégagée du nord à l’ouest, de La Tournette au mont Granier. Ensuite, “le dentier du Garde” tire à gauche pour redescendre sous la barre rocheuse. Le chemin se poursuit jusqu’à retrouver le croisement sous le croix, celui de l’itinéraire de montée par la cheminée décrit plus haut.
Pour varier complètement, poursuivre jusqu’aux yourtes et au parking du Sire (1413m). Juste derrière le restaurant, le sentier tombe tout de suite dans la forêt (plutôt raide jusqu’au passage du Croc). On y a une vue plongeante sur le sud du lac du Bourget. Ensuite, ça descend… ça descend… ça descend… En 3/4h, on arrive sur une route en terre qui est ensuite goudronnée jusqu’au bout. Au final, compter deux grosses heures de descente depuis la croix du Nivolet pour rejoindre Pradongran.
Le retour par le col de la Doria est plus long que redescendre par le pas de l’Échelle mais il permet de faire une boucle, histoire de varier un peu. La première partie n’est pas très sexy, on marche en pente douce sur un chemin de terre et de feuilles mortes humides dans les sous-bois… Au bout d’1/2h, des randonneurs bien intentionnés ont comblé les lacunes de consignes officielles en indiquant le chemin à suivre avec un cairn et une flèche en bois. Faîtes-leur (et moi maintenant) confiance, ça vous évitera un détour. 10 min après, on arrive au col de la Doria et son pré fleuri (1138 m).
Depuis le col de la Doria, un chemin par au mont Peney (1356 mètres) mais pour retourner à Lovettaz, il faut prendre le sentier qui descend sous les voies d’escalade. Après quelques zigs et quelques zags, on arrive en 20 minutes à la cascade de la Doriaz. La pente étant par moments prononcée (attention aux glissades sur les pierres et les feuilles mortes), une paire de bâtons de randonnée s’avèrera favorable ici.
La Cascade de la Doriaz
Une passerelle surpasse le cours d’eau et, avec un pied sûr, on peut grimper sur les rochers humides pour profiter de sa fraicheur. Après une bonne randonnée estivale, ça fait un bien fou ! On peut remonter en 5 min au Trou de la Doriaz d’où jaillit la rivière souterraine de la falaise (un sentier part également d’un peu plus haut). Si vous souhaitez aussi goûter aux joies de la douche naturelle mais que vous n’êtes pas autonome, vous pouvez faire le canyon de la Doria avec un guide.
Ensuite, on retrouve la croisée des chemins du début, celle qui amène à la via ferrata de la Grotte à Carret et au Pas de l’Échelle (si des fois vous avez oublié vos clés là-haut). Le retour au parking de Lovettaz se fait en 1/2h.
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