Le mont Colombier est le sommet central du massif des Bauges, celui qu’on doit contourner à chaque fois ! Il offre ainsi un point de vue à 360° sur les autres sommets baujus, savoyards mais aussi hauts-savoyards et isérois. Depuis mon enfance, le mont Colombier est surtout connu pour être surnommé “la montagne de la femme couchée” car, par anamporhose depuis la plage d’Albigny d’Annecy, sa forme apparait comme un visage tourné le ciel en même temps que les Monts Julioz et Chabert suggèrent les seins.
Sommet : Mont Colombier (2045 m)
Massif : Bauges (Savoie)
Départ : Aillon-le-Jeune
Praz Gelaz (1200 m)
Difficulté : ★★☆☆☆
Dénivelé : 845 m
Durée : montée 2h – descente 1h30
Intérêt : ♥♥♥♥
Période : mai à novembre
Carte IGN : Massif des Bauges 3432 OT
➜ Topos Randonnées Bauges
Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez le contenu de sac à dos en randonnée ✔︎
Les différents itinéraires de randonnée au Mont Colombier :
● depuis Aillon-le-Vieux, le premier que j’ai emprunté : rien de bien excitant, on monte raide dans les sous-bois de la Combe du Cheval. Je déconseille.
● depuis la Bottière, par le Pré Tavan : jamais fait mais idem, ça semble monter dans les sous-bois, sans vue, donc bof bof…
● depuis Montlardier, par la Combe de Lillette : le plus long et pas le plus excitant à mon avis…
● par les Rochers de Badaz : pour les plus crapahuteurs et les adeptes des “sentiers” non-battus.
● depuis le Chalet de Praz Gelaz et les chalets de la Fullie : celui que je décris ici et que je préconise car plus varié et avec une vue plus dégagée.
➜ Se rendre à La Correrie
Pour arriver au parking du praz Gelaz (La Correrie), il faut rentrer en plein dans le massif des Bauges (via Thoiry ou Lescheraines selon les cas). À Aillon-le-Jeune, au niveau de la Mairie, prendre la perpendiculaire qui part à l’Est en direction de la station de ski. Passer entre les montagnes et, juste après l’église, prendre à gauche une petite montée sans issue amenant aux Folliets, au Couvent et à la Chartreuse. Poursuivre la route qui longe le ruisseau de la Fullie jusqu’au Parking du Praz Gelaz. Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements dans les Bauges.
Par les Chalets de la Fullie
Juste après avoir fait ses lacets et traversé le ruisseau, l’itinéraire quitte la piste en passant un portail d’alpage sur la gauche. Le sentier traverse un sous-bois pour arriver aux chalets de la Fullie après 20 minutes.
Le Col de la Cochette
Le chemin part après à gauche un peu sous les conifères (veuillez excuser ma non-expertise, je ne suis pas bien au point niveau essence de bois) puis traverse un alpage de vaches, joli belvédère sur la partie orientale des Bauges.
Quelques lacets puis on rejoint une piste qui conduit doucement au Col de la Cochette (1694 m). De là, on pourrait aller voir du côté des Rochers de la Badaz mais on n’est pas vraiment venus ici pour ça…
Ce qui vous intéresse, la vanité de l’être humain est faite ainsi, c’est de monter sur le point le plus haut. Vous pourriez passer par le chalet de Rossanaz mais ce serait un énorme détour et pas moins raide au final. Monter directement dré vers le sommet du mont Colombier. Quelques lacets longeant le bord atténuent la tâche mais il faut quand-même pousser une bonne demi-heure sur le cuissot pour atteindre la croix sommitale.
Le sommet du Mont Colombier
Le point culminant du mont Colombier (2045 m) est marqué d’une croix en bois, elle-même marquée du nom mont Colombier (histoire de nous rassurer, des fois qu’on se soit trompé de randonnée depuis le départ !). Les baujus ont ainsi un sens certain de la rigueur tautologique. Là encore, j’ai remarqué la propension des gens à rester agglutinés au plus près possible du pied boisé pour manger leur croûte cassée, sorte de totem protecteur où le goût instinctif de la collectivité prédomine étrangement face au Sublime. Je crois que je resterai à vie particulièrement perplexe devant ces comportements subconscients. Bref, passons…
Oui, passons parce que le plus intéressant ici, selon moi, c’est la vue à 360° qu’offre le mont Colombier. Vous ne serez pas monté(s) pour rien ! Au Sud, la chaîne de Belledonne, le Grésivaudan avec le Vercors tout au fond avec le mont Aiguille qui pointe, le massif de la Chartreuse. À l’ouest, Le Margeriaz avec sa station de ski et la croix du Nivolet juste derrière, la dent du Chat jusqu’au Semnoz et au lac d’Annecy.
Mais la plus belle est à l’est. À l’instar du Grand Som en Chartreuse, le mont Colombier est un véritable belvédère sur les Bauges avec un panorama imprenable sur tous les sommets : le mont Trélod, la pointe d’Arcalod, lemont Pécloz et la dent d’Arclusaz avec le Mont Blanc en arrière-plan.
La Dent de Rossanaz
Si vous en avez encore dans les jambes, je vous invite à pousser jusqu’à la dent de Rossanaz, le petit sommet qui se situe de l’autre côté de la cuvette du mont Colombier. Et puis quitte à être là, autant y aller non ? Il faut compter une petite heure pour rejoindre la Croix en descendant au Col du Colombier (sinon une sente part en travers sous le sommet, mais un peu raidos au départ, pour éviter de descendre pour remonter).
Au sommet de la dent de Rossanaz, on a une vue plongeante sur le nord du massif des Bauges avec Le Châtelard (et mes nombreux souvenirs…), les plans d’eau de Lescheraines, le Semnoz, le mont Julioz, le roc des Boeufs, le col de Leschaux, le lac d’Annecy, le mont Veyrier, Le Parmelan, La Tournette… Une table d’orientation identifie tous les sommets mais également la faune et la flore locale.
Retour par le Chalet de Rossane et les bois
Après être revenus au Col du Colombier, on poursuit en descendant au chalet de Rossane. À la belle saison, l’alpagiste (très sympa !) fait paître ses chèvres, gardées par deux patous (alertants mais pas agressifs). Par respect pour son travail et pour éviter les conflits canins, ça peut être donc une bonne idée de ne pas venir avec votre chien sur cette randonnée… Une fois n’est pas coutume, je suis à la bourre niveau timing mais la lumière du coucher de soleil est délicieusement splendide. La “golden hour” vient napper les reliefs tandis que le rose et le violet inondent le ciel avec un soleil orange. Merveilleux !!
© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷
Le hic, c’est que si le soleil se couche alors qu’on atteint à peine le Col de la Cochette, ça veut qu’on dire va se taper la descente face Est avec la nuit tombée. On descend alors au plus court par le sentier à travers les bois et effectivement, sous les branches, on finira de nuit en rejoignant le parking en une heure depuis le Col de la Cochette.
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