Le LAC DE GAUBE et la cascade du Pont d’Espagne

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Le lac de Gaube est une randonnée incontournable dans les Pyrénées, dans la vallée de Cauterets. Facile et rapide, l’itinéraire commence par la superbe cascade du pont d’Espagne. Véritable carte postale locale, on se délectera en haut d’un paysage émeraude, aux atmosphères variées selon les saisons et la météo.

 

Sommet : Lac de Gaube (1725 m)
Massif : Vignemale (Hautes-Pyrénées)

Départ : Parking du Puntas (1460 m)

Carte IGN : Vignemale Cauterets 1647 OT
Topos Randonnées Pyrénées

Difficulté : ★★☆☆☆

Dénivelé : 300 m (+ 50 m)
Distance : 3 km aller (+ 1,5 km)
Boucle : 10 km

Durée : montée 1h (+ 20 min)
Boucle : 2h30

Intérêt : ♥♥♥
Rando famille
Lac de montagne
Cascades

Période : mai à novembre
mais toute l’année, si bien équipé
(→ enneigement / risque avalanche)

Avant de partir, êtes-vous bien équipé ? ➜ retrouvez le contenu de sac à dos en randonnée ✔︎

➜ Se rendre au Pont d’Espagne

Depuis Lourdes, compter environ 1h. Prendre la route D821 en passant Argelès-Gazost jusqu’à Soulom. À Pierrefitte-Nestalas, monter la D920a qui serpente dans la vallée. Traverser le village-station de Cauterets en suivant la direction indiquée de pont d’Espagne. La montagnarde “rue” de la Raillère longe le gave de Marcadau et offre au passage des vues sur différentes chutes d’eau, dont la remarquable cascade du Cerisey et son bloc coincé. Quelques virages plus loin, on atteint l’immense parking du Puntas (7€ l’entrée, finançant la gestion du site).

Pour séjourner ou dormir la veille sur place, vous pouvez regarder les hébergements aux Cauterets ou Luz-Saint-Sauveur.



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Le Pont d’Espagne et sa cascade

Le site du parking est marqué d’une construction en pierre, faisant office de porte d’entrée (avec un centre d’information, des toilettes et des caisses automatiques). Après quelques pas, une bifurcation offre la possibilité de quitter l’itinéraire vers le lac de Gaube pour se diriger vers le pont d’Espagne. Ayant précédemment expérimenté la météo pyrénéenne et craignant donc les nuages de fin de journée, on a opté pour faire tout de suite ce petit crochet d’1/4h. Le charmant chemin pavé est digne d’un jardin japonais avec des passerelles surpassant les ruisseaux et torrents.

Situé à la jonction du gave de Gaube et du gave du Marcadau, le pont d’Espagne a été construit en 1886 pour relier la France à nos voisins ibériques. Cette voie pastorale permettait aussi les échanges commerciaux (plus d’infos ici). Aujourd’hui, il est essentiellement le point de ralliement des touristes venus admirer la somptueuse cascade en escalier. Aux abords, le bâtiment de l’Hôtellerie du pont d’Espagne et sa terrasse.

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

Après avoir traversé le pont en pierre, on redescend la route bitumée sur quelques dizaines de mètres pour retrouver le chemin du GR10 montant au lac de Gaube. Un panneau indique que les chiens sont interdits (pour ne pas effrayer la faune locale). D’abord parfaitement pavé, il devient ensuite un sentier terreux avec des rochers affleurants servant de marches. Autant vous prévenir d’emblée, en plein milieu de journée en été, la randonnée au lac de Gaube est… noir de monde ! Sur l’itinéraire, les raideurs en lacets alternent avec des replats, le tout à l’ombre salvatrice des arbres. Quelques passages sont tout à fait pittoresques.

Vers 1550-1600 mètres d’altitude, le dénivelé s’aplanit. On se délecte alors des superbes dalles de granite avec leurs très esthétiques lignes en reliefs semblant avoir été tissées comme une étoile d’araignées. D’autant que celles-ci font visuellement écho au réseau de racines et de branches, doublées par les ombres portées sur le sol. Mais cela m’intrigue depuis le début de mon séjour dans les Pyrénées et je jure de mener l’enquête géologique dès mon retour en Savoie. Et voilà chose faite (enfin je crois), il s’agit en fait de deux types de roches différents imbriqués : les veines nervurées sont du quartz, apparaissant en saillie au fil de l’érosion différenciée du granite (plus d’infos ici, , par ici ou encore par là).

Puis, on quitte peu à peu la forêt et le sentier oscille légèrement à plat. Celui-ci se découvre petit à petit pour offrir la vue sur les montagnes alentour, dont notamment le Pic de Gaube (2377 m). On peut également observer les “randonneurs” montés en télésiège depuis le pont d’Espagne (12 + 15 min de marche à plat) puis quelques oisifs installés au bord et pique-niquant fraichement au bord du gave de Gaube.

 

Le Lac de Gaube

Au fil des pas, l’horizon lacustre surgit derrière le relief des roches moutonnées. L’émerveillement précède avec le lac de Gaube émeraude au creux de son écrin pyrénéen. Puis… la foule ! Plus l’œil se balade, plus le regard est rempli d’une foultitude de gens, venus notamment faire la randonnée en famille. Ce joyau montagneux est assurément victime de son succès et je ne peux que vous conseiller d’y aller, contrairement à moi, hors-saison ou alors tôt le matin (d’autant que la surface de l’eau sera plus calme, mais le paysage à contre-jour). Par ailleurs, le plateau est également un alpage et le terrain est un peu… « miné », si vous voyez ce que je veux dire… Pensez donc à bien regarder où vous posez les fesses avant de vous asseoir malencontreusement sur le moelleux coussin brun.

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

En toile de fond, la Vallée de Gaube avec un glacier (enfin, ce qu’il en reste) accroché sur la face Nord du Petit Vignemale (3032 m) et de la Pointe Chausenque (3154 m). Pour ceux qui auraient besoin d’un autre type de récompense, il y a l’Hôtellerie du lac de Gaube. Lors de notre pause casse-croûte contemplative, nous avons goûté le fait de pouvoir enfiler une veste ou un pull, judicieusement placés dans le sac à dos. En effet, la brise de vallée souffle fraichement ici et peut glacer le dos alors encore transpirant.

deux heures après…

le Petit Vignemale

À force de scruter la perspective, l’envie d’aller plus loin se confirme. L’autre berge semble moins envahie et une cascade au fond me fait de l’œil là-bas… Un unique chemin longe le bord par la rive Ouest où l’on croise quelques pêcheurs en quête de truites et ombles chevaliers gobant à Gaube. En une vingtaine de minutes, on atteint une vaste plage herbeuse parsemée, ça et là, de pins et entrecoupée de rus. L’ambiance est tout autre ici, des airs de Canada. Plus tranquille aussi. Sauf peut-être un pré-adolescent en slip dans la rivière, hurlant comme s’il était dans les montagnes russes de Disneyland. Pour sûr, lui, ne connaitra pas le luxe simple de pouvoir observer un éventuel chamois (et, par la même, nous non plus du reste…). Question d’approbation parentale… cf : savoir se comporter en montagne (oui oui, j’anticipe les commentaires, j’assume le propos !).

Puis, incorrigible, on remonte le cours du ruisseau principal du gave des Oulettes de Gaube et décidons de poursuivre jusqu’à la cascade devant nous. On retrouve alors le sentier sur la droite et atteignons un pont dominant une série de vasques naturelles. Le cadre est délicieusement splendide ! On descend de quelques mètres pour se poser en amont de la cascade et profiter alors de la vue plongeante (la vue seulement !). Le lac de Gaube s’étend au loin avec, en arrière-plan, les trois monts du Pic de Leytugouse (2326 m), le Soum de Porcabarra (2282 m) et le Duc d’Auribareille (2237 m). Si l’on poursuit ce chemin du GR10, au bout du plateau enclos entre la Crête d’Estibe Aute et le Pic Peyrot, on rejoint le Refuge des Oulettes de Gaube.

 

Retour en boucle ?

Comme annoncé dans les prévisions météo du jour, les nuages de vallée remontent dès le milieu d’après-midi et viennent recouvrir le lac de Gaube. L’ambiance change radicalement, en à peine deux heures. Pour revenir au parking du pont d’Espagne, on peut faire l’aller-retour par le même itinéraire ou avec le télésiège. Pour ma part, adepte de la boucle (histoire de varier le parcours), j’ai voulu essayer de redescendre par ce qui semblait être un sentier sur la carte IGN. Pour cela, au niveau de la rive Nord du lac de Gaube, prendre le chemin en faux-plat qui ramène au télésiège (rester vigilant aux chutes de pierres). Arrivé à celui-ci, descendre et suivre ce qui s’est avéré être en fait une piste de ski caillouteuse (tracé orange sur la carte au-dessus).

Soyons honnête, elle n’a intrinsèquement rien de bucolique et toute autre forme de charme (d’autant plus si, comme là, les nuages sont venus boucher la vue sur l’horizon). Néanmoins, elle a au moins le mérite d’être plus douce pour la foulée et moins casse-genoux que le parcours classique pris à la montée. En 45 minutes depuis le lac de Gaube, nous voilà de retour au pont d’Espagne. Un dernier coup d’œil sur la cascade, embrumée, dans une atmosphère Tim Burtonnienne.

© L’Oeil d’Édouard / Instagram 📷

 

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