Dans la vie, il est important d’être “bien dans son froc”, d’autant plus en alpinisme où le matériel doit “suivre” pour ne pas subir les affres des conditions hostiles. Pour ma part, c’est le Transalpin de chez CimAlp qui accompagne mes courses. Après plusieurs sorties sur neige et rocher, je vous donne mon avis sur mon pantalon d’alpinisme.
Description technique
● composition : 100 % Polyester
● poids : 705 g (taille M)
● Imperméabilité : déperlant
● taille : S à XXXL
● Nombre de poches : 3 (zippées)
● Bretelles : oui
● Serrage : ceinture + 2 boutons pression aux chevilles
Test du Pantalon CIMALP TRANSALPIN
À porter
Quand on enfile le pantalon Transalpin, on est tout de suite très bien dedans. Le tissu intérieur de la softshell est très confortable et la sensation de “chaud petit nid douillet” fait instantanément son effet sur les cuisses. CimAlp a utilisé son concept du Body-mapping combinant 3 tissus : 2 couches en softshell, résistant de par son Cordura et légèrement extensible, et certaines parties véritablement stretch grâce au système 3D-Flex® de la marque. Celles-ci sont situées sur le haut du fessier et au niveau du creux poplité (l’arrière du genou, ou jarret pour les bouchers). Du coup, le pantalon est plastique et reste en place en s’adaptant aux mouvements, sans remonter au niveau des chevilles ou tirer sur les genoux et les hanches.
Au niveau de la coupe, le pantalon Transalpin est bien taillé, les hanches sont bien tenues. Je ferme évidemment la ceinture mais elle n’a pas pas un rôle véritablement important dans le maintien. De même, les bretelles élastiques assurent que le pantalon ne tombe pas lors des mouvements pour laisser entrer la neige ou le froid sur les lombaires. Là encore, c’est surtout de la prévention parce qu’il reste bien sur les hanches (alors que j’ai une taille pourtant assez fine). Du reste, on peut les enlever très facilement, elles sont simplement attachées à des passants avec un système de scratch. La coupe du pantalon est ergonomique avec notamment un ajustement au niveau du pli du genou. La longueur de jambes est bien adaptée (taille M pour mon mètre 74) et évite les plis en bas de pantalon dans lesquels viendraient se prendre les crampons. Avantage non-négligeable car cela dispense alors d’avoir à porter des guêtres d’alpinisme.
À utiliser
CimAlp a conçu son pantalon Transalpin pour la haute-montagne et l’a pourvu de plusieurs parties en kevlar afin d’accroire la résistance à l’abrasion des zones stratégiques : les fesses pour l’assise, les genoux pour les enjambements et l’intérieur des mollets et chevilles pour les frottements (pas et carres de ski) et les accidents de crampons (enfin, dans une certaine mesure !). Classiquement, on trouve deux poches avec zip étanche. Leur filet intérieur est de taille standard, juste ce qu’il faut pour y mettre une main.
Les jambes sont également équipées de guêtres intérieures intégrées pour éviter que la neige n’entre. En plus du crochet qui se fixe sur le lacet, une pression et une bande silicone assurent le maintien au niveau de la cheville. Le Transalpin CimAlp dispose d’une ouverture zip en bas de pantalon pour faciliter le passage sur la tige de la chaussure d’alpinisme ou de ski. Deux boutons pression permettent d’ajuster au besoin.
En alpinisme sur neige estival, son isolation thermique a été très satisfaisante. Même à la sortie du refuge à 4h du mat’, lorsque la température est la plus basse, je n’ai pas eu froid aux jambes. Idem face au vent rasant la glace ou au sommet d’une pointe. Cela dit, pour une utilisation hivernale dans des conditions très froides, il faudra quand-même penser à enfiler un collant thermique en-dessous. Pour l’alpinisme sur rocher ou la randonnée alpine estivale, je vous recommande plutôt le pantalon Explore de chez CimAlp également. La respirabilité de la softshell est efficace. Ayant également subi au dépourvu un gros orage à la descente des Glaciers de la Vanoise, j’ai également pu expérimenter son imperméabilité : remarquable ! En fait, il n’est que déperlant mais il a tenu au moins 1 heure sous les larmes d’Ouranos. Lorsque le tissu a commencé a être copieusement trempé, je n’ai pas non plus eu froid aux cuisses au contact de l’eau. Je savais que j’avais mouillé mais sans réellement le sentir négativement. Et ça, ça change tout !! Ensuite, il a relativement assez vite séché (moins d’une heure ?).
Pour quelles utilisations ?
Ce pantalon Transalpin a été conçu par CimAlp pour être un pantalon d’alpinisme, sur neige et rocher, en conditions froides ou fraiches (confort de -5° à 20°c). Il semble aussi parfaitement adapté au ski de rando (je vous redis ça cet hiver) puisqu’il répond aux mêmes besoins : isolation thermique, respirabilité dans l’effort et extensibilité lors des mouvements. Je ne l’ai pas testé en cascade de glace mais je pense qu’il conviendra également (si ça coule pas trop non plus !). On peut également l’emporter pour des randonnées printanières / automnales ou en haute-altitude (même s’il est respirant, je ne le porterais pas en plein mois d’août en-dessous de 2000 mètres…).
✅ Astuce : Au fil des saisons, en plus de s’user, se salir, les membranes perdent en imperméabilité. Pour entretenir ses textiles en nylon/synthétique, on peut les nettoyer et imperméabiliser avec des produits spécifiques Nikwax (recommandés par de nombreuses marques). Les vêtements outdoor étant, il faut l’avouer, onéreux, il peut être plus que bien vu d’en prolonger la durée de vie !
MON VERDICT
J’aime
● le confort
● le coupe ergonomique
● le tissu stretch
● le rapport qualité/prix
À améliorer
● ras
Le pantalon CimAlp Transalpin est une vraie réussite. Comme à son habitude, la marque française a conçu un produit de qualité pour un prix raisonnable et abordable. Avec son tissu softshell, on est bien protégé des conditions extérieures et est un bon complément de celui que j’ai en Gore-Tex.
➜ en vente exclusivement sur CIMALP.fr