Avec le modèle Col Becchei Jacket, Ortovox a spécifiquement conçu une veste pour le ski de randonnée. Nommée ainsi en référence à un haut col dans les Dolomites, cette deuxième couche légère est annoncée comme étant très respirante mais également isolante. Retour terrain et avis sur cette veste déjà récompensée à l’ISPO.

Description technique

Test de la veste Ortovox Col Becchei

La conception

Ortovox est réputée pour son expertise dans l’élaboration de produits de grande qualité, destinés à une pratique exigeante de la montagne. Élaborée spécifiquement pour le ski de randonnée, la veste Col Becchei ne déroge pas à la règle avec une volonté de concevoir une softshell très technique. Par ailleurs, soucieuse de l’impact environnemental de son activité, Ortovox est engagée dans une pratique responsable. En effet, la marque allemande réalise l’intégralité de ses collections sans PFC (produits chimiques per- et poly-fluorés) depuis 2023 et est neutre pour le climat en termes d’empreinte carbone. De plus, elle est reconnue pour son engagement pour une production éthique, avec une attention au bien-être des moutons élevés pour leur laine (garanti sans museling) ainsi que des produits fabriqués en Europe (en l’occurence, la veste Col Becchei est confectionnée en Ukraine).

Répondant aux besoins du terrain, la veste Ortovox Col Becchei est dotée d’une capuche moulante (pour bien envelopper la tête sous le casque et ainsi la protéger) et de deux poches repose-mains assez hautes pour pouvoir passer la ceinture du sac à dos ou porter un baudrier et particulièrement spacieuses à l’intérieur (15 cm de largeur sur 50 cm de hauteur !). On pourra, par exemple, y placer une grosse paire de gants de ski ou bien ses peaux de phoque. Enfin, les différents zips YKK^®, référence mondiale dans le domaine, sont particulièrement solides et la fermeture éclair centrale est doublée d’une robuste bande de protection afin d’éviter que la couche inférieure ne se coince dedans (ou même la peau de la gorge !).

Sur le terrain

Là où chaque gramme compte pour délester l’effort, la veste Ortovox Col Becchei est très légère avec un poids d’à peine plus de 400 g pour mon modèle en taille S (je fais 1m74). Autant dire qu’on ne la sent absolument pas sur les épaules, de surcroît avec l’élasticité du tissu. La coupe est parfaitement ajustée, cintrée près du buste et suffisamment longue pour descendre jusqu’à mi-fessier. Pas de bande silicone pour maintenir la position mais l’ourlet élastique remplit suffisamment bien la mission. Aussi, même s’il n’y a pas de passe-pouce, le bout des manches, élastique, enveloppe très bien les poignets et évite que l’air frais ou la neige ne pénètrent. En plus de sa coupe près du corps et à la faveur de son tissu composé d’élasthanne à 7% ou 31% selon les endroits, elle dispose d’une remarquable élasticité pour une totale liberté de mouvement. Ainsi, elle pourra aussi convenir pour l’alpinisme dynamique. Et puis, petite cerise sur le gâteau du plaisir, la matière composite Merino Naturetec Light est très douce au toucher et donc particulièrement confortable à porter, éventuellement même en première couche.

haut les mains, et sans découvrir les reins !

Dans l’effort encore, la veste Ortovox Col Becchei jouit d’une excellente respirabilité. Confectionné en polyamide (75%) et en laine mérinos (18 %), le tissu évacue idéalement l’humidité liée à l’intensité de la pratique. De plus, la partie avant est dotée de multiples petits trous pour l’aération et, ça j’adore, sous les bras, de deux grandes ouvertures (30 cm ; on pourrait encore faire plus mais je suis peut-être un peu trop gourmand). Idéal donc pour les ascensions de ski de randonnée au printemps, quand le soleil est sorti de la montagne et tape sur la neige réverbérante. D’ailleurs, la laine mérinos a l’intérêt d’être thermorégulante (très apprécié par soi-même donc quand on transpire dans un environnement froid) et de limiter les odeurs liées à la transpiration (très apprécié par les autres dans la voiture au retour ou lors de raid à ski). Aussi testée en ski de fond, elle a excellemment répondu aux exigences de l’intensité. Du reste, qui peut le plus peut le moins, elle est tout à fait adaptée pour la randonnée pédestre, à enfiler au sommet ou le soir.

les micro-trous d’aération sur les panneaux avant et, si nécessaire, les grandes ouvertures sous les bras

Revers de la médaille d’une très grande respirabilité, l’isolation. Mais j’avoue que la veste Col Becchei Ortovox m’a agréablement bluffé avec une relativement bonne protection au vent (relative car s’il est doux ; sinon, il faudra quand même bel et bien enfiler une veste hardshell). En effet, en plus du Merino Naturetec Light sur l’ensemble de la softshell, des inserts techniques en membrane à trois couches ont été placés sur l’avant du corps (en bleu-gris), aux endroits sensibles, à savoir les organes (le dos étant protégé par le sac à dos). Si à cela on ajoute l’air pris dans les deux grandes poches, ces panneaux forment une barrière appréciable face au vent. Couplée avec mon t-shirt technique X-Bionic en-dessous, je n’ai jamais ressenti le froid sinon quand le vent a soufflé de manière plus soutenue arrivé en haut. Veste softshell, elle est également déperlante, préservant d’une petite humidité. Ainsi, elle pourra aussi convenir lors de la descente et, là encore, pour le ski de fond quand on fend l’air froid des sous-bois, pour un footing par temps frais et même en parapente !

Mon avis sur la veste Col Becchei Ortovox

Coup de cœur matos ! La softshell Col Becchei jacket, modèle phare de chez Ortovox et sans cesse amélioré, est une veste de ski de randonnée absolument excellente ! En plus de son design, idéalement taillé et au look ravissant, j’apprécie fortement son hyper-respirabilité, dans l’effort et par temps “chaud”, ainsi que sa bonne protection au petit vent frais. Enfin, légère, compressible et très polyvalente, elle trouvera sa place dans tous les fonds de sac et en toute saison.

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